| | Gérard Sensévy : Enseigner ça s'apprend | |
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| | L'article"Ce livre s'inscrit en faux contre deux conceptions courantes : la conception selon laquelle le métier de professeur ne s'apprendrait pas..., la conception selon laquelle connaitre ce qui est à enseigner suffirait à enseigner". Réalisé par un collectif de chercheurs en sciences de l'éducation et de professeurs des écoles, dont Gérard Sensévy se fait le porte-parole, l'ouvrage examine 9 croyances en éducation au regard des recherches et des exemples de terrain. D'une lecture facile, il est caractérisé par ce va et vient permanent entre recherche et terrain qui correspond à la vision du métier enseignant et de leur formation défendue par l'ouvrage. "Enseigner ça s'apprend" n'est ni un manuel de formation, ni un guide pour l'enseignant. C'est un chemin que les enseignants sont invités à parcourir pour se réapproprier une profession dont on les a dépossédés. Gérard Sensévy éclaire ces choix dans cet entretien. | |
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| | Climat scolaire : De mauvais chiffres officiels | |
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| | L'articleSelon l'enquête officielle sur le climat scolaire dans le 2d degré réalisée par le ministère de l'éducation nationale, seulement un enseignant du public sur deux estime avoir des moyens et une formations suffisants pour l'exercice du métier et deux sur trois se plaint d'un travail trop lourd. Un gros tiers estime que les règles de vie de leur établissement ne sont pas bien respectées. Encore ces moyennes cachent-elles des différences importantes entre les types d'établissement. | |
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| | Bien-être : Marguerite Graff : L'École fait société | |
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| | Sommaire"Le bonheur est un édifice. Ensemble nous faisons société, nous faisons république." Co-auteure des « Territoires Vivants de la République », Marguerite Graff, Professeure d'histoire-géographie au lycée Auguste-Renoir à Asnières, revient sur le bonheur de travailler avec des adolescents, y compris en Rep+ | | | Carole Schellinger : Réchauffer le climat scolaireComment tenter d’améliorer le climat scolaire dans un collège REP+ ? Comment y développer les compétences psychosociales des élèves ? Carole Schellinger, Conseillère Principale d’Education, et Catherine Guichard, professeure d’Espagnol, s’y efforcent activement au collège Iqbal Masih à Saint Denis. Le but est d’aider les élèves à se sentir mieux au collège, de favoriser motivation et réussite, de développer l’empathie. Les outils sont concrets : fiches de suivi de classe positive, fiches de résolution de conflit, dispositif des « Anges », passeport de la réussite. Et le travail en équipe s’avère indispensable : « La force de ce projet repose sur la capacité des membres à dépasser les préjugés sur les uns et les autres, particulièrement celui des CPE vis-à-vis des professeurs et inversement. Il faut apprendre à se faire confiance. Il faut apprendre à prendre en compte les besoins professionnels des uns et des autres. » | | | Bien-être : Faire reconnaître l’expérience et la parole des sujets dans l’espace public Comme de récents mouvements sociaux l’ont une nouvelle fois montré, la prise en considération de l’expérience vécue et de la parole des sujets constitue un enjeu éthique et politique essentiel et la condition du bien-être social tel qu’il peut être appréhendé par les membres d’une collectivité ou les citoyens d’une nation. Cette reconnaissance du pouvoir dire et du pouvoir agir des sujets est un objectif central que se fixe le courant de la recherche biographique en éducation qui tenait un colloque international les 16-18 octobre 2019 à Paris. Co-présidente de ce colloque, Christine Delory-Momberger (Université Paris 13 Sorbonne Paris Cité) répond à nos questions. | |
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| | Bruno Devauchelle : Mettre des roulettes sur une chaise ne suffit pas ! | |
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| | SommairePar cet aphorisme nous voulons interroger les engouements actuels autour des espaces et architectures scolaires, leur pertinence et essayer de comprendre en quoi le numérique peut participer de cette réflexion. C'est aussi l'ambition proposée par le projet du ministère appelé Archiclasse. La première phrase de présentation est éloquente : "La transformation de l'architecture scolaire est rendue nécessaire par les pédagogies appuyées sur les outils et services numériques. ". Comment analyser cette proposition plus largement surtout au moment où les collectivités s'interrogent et lancent des projets (Académie de Lyon, de Caen etc.…) de nouveaux bâtiments dits expérimentaux. Hors de France la question est aussi posée comme on peut le constater au Québec autour des écoles primaires entre autres. | | | | |
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| | Numérique : Bruno Devauchelle : La différenciation à l'ère numérique | |
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| | L'articleOn associe souvent utilisation pédagogique du numérique et différenciation. C'est d'ailleurs un des arguments phares utilisé pour en justifier l'utilisation dans l'enseignement. Au-delà des mots, il y a les mises en œuvre et les réalités de la classe, de l'école et ses contraintes. L'utilisation du terme "différenciation" dans l'enseignement permet, à l'instar de ce qu'en disent nombre d'auteurs/chercheurs, de poser une question essentielle au système scolaire. Très souvent ce mot est mis en lien ou en opposition avec les mots individualisation, personnalisation. Sans entrer ici dans le débat sur ces trois termes, il est nécessaire de s'interroger sur les chemins de l'apprendre que chacun peut suivre avant de s'interroger sur un enseignement différencié. Nous proposons ici trois composantes de la réflexion qui sont d'abord indépendantes du numérique, dans un deuxième temps nous aborderons la question du numérique dans ce cadre. | | | Bruno Devauchelle : Les connaissances, les compétences et les humanités... Le monde académique raisonne depuis longtemps en termes de connaissances et plus récemment en termes de compétences. Ainsi en est-il de l'informatique et du numérique lorsque l'on regarde les prescriptions du ministère de l'éducation. L'arrivée de PIX ou CRCN (Cadre de Référence des Compétences Numériques) de même que les programmes des enseignements de NSI (Numérique et Science Informatique) et SNT (Sciences Numériques et Technologie) confirment ces entrées. Mais à côté de ces cadres, il y a l'EMI et l'EMC qui semblent apporter d'autres éléments qu'uniquement des connaissances. Certains disent qu'ils y abordent aussi des "savoir-être", mais dans la définition des compétences elles sont incluses. Est-ce suffisant pour répondre aux transformations actuelles en lien avec la généralisation du numérique ? | | |  Bruno Devauchelle : Soft Skills, une chanson douce (et numérique)...Une des questions principales posées à tout système éducatif c'est son adéquation avec "la vraie vie". Ainsi l'avenir des jeunes est-il à la base des questions que se pose tout responsable éducatif qui va se demander ce qu'il est, mais surtout comment faire en sorte de permettre aux jeunes d'y parvenir dans les meilleures conditions. Après une liste de savoirs, sont arrivés les référentiels de compétences qui désormais prennent le pas pour définir ce à quoi il convient de préparer les jeunes. La crainte du futur est parfois davantage présente chez les parents que chez les jeunes eux-mêmes. C'est pourquoi nombre d'adultes, poussés par les milieux professionnels, en particulier ceux des ressources humaines (développer l'employabilité), tentent de définir les compétences qui seront nécessaires dans les années qui viennent. Aussi le monde de l'école, les enseignants, s'interrogent-ils sur leur place et leur rôle dans ce devenir. | |
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