Macron et "l'inévitable" privatisation de l'Ecole
L'article
Pour Emmanuel Macron, l'évolution de l'Ecole est visiblement une priorité. Après sa visite marseillaise du 2 juin, il est revenu sur la question scolaire dans un entretien publié par la presse régionale le 3 juin. Présentée comme une "révolution culturelle" pour l'Ecole à l'aide d'une "réorganisation nationale", la réforme macronienne devrait être de plus grande ampleur que ce qui semblait. Avec la réélection d'E Macron, sauf surprise aux législatives, la France va entrer dans le mouvement qui emporte les pays occidentaux dans une privatisation accélérée des systèmes éducatifs. |
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Macron lance avec Ndiaye son projet éducatif à Marseille
Emmanuel Macron et Pap Ndiaye se rendront à Marseille le 2 juin pour une visite sur le thème de l'éducation. La première sortie publique de Pap Ndiaye sera très symbolique. Elle se fera avec E. Macron et pour appliquer une politique voulue par l'Elysée et mise en oeuvre par son prédécesseur. Emblème du macronisme, le projet "Marseille en grand" en marque aussi les limites. Sur le terrain il a du accepter de nombreux accommodements. Sur le plan des idées, ce n'est qu'une résurgence d'un vieux projet conservateur. La "refondation" de l'Ecole annoncée par E Macron est un voyage dans le passé... |
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Les Job Datings et Marseille
Alors qu'Emmanuel Macron arrive à Marseille pour accélérer le nouveau management du système éducatif, il n'est pas inutile de réfléchir au nouveau phénomène des job datings. Paul Devin le fait et il voit dans ces "job datings" une évolution du métier enseignant en promouvant le modèle de l'enseignant contractuel de passage dans ce métier. Ces jobs datings sont l'évolution normale du Nouveau Management Public comme le Café pédagogique l'annonçait dès 2017. Partout où il a triomphé on assiste aux mêmes tensions sur le recrutement et au final au recrutement à la baisse des enseignants. Une réalité à rappeler ce 2 juin. |
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E. Borne annonce la réforme de l'Ecole
"Nous continuerons la refondation de l'école entamée lors du dernier quinquennat". Lors de la déclaration du gouvernement, le 6 juillet, devant l'Assemblée nationale, la première ministre dessine ce que sera la réforme de l'Ecole : revalorisation mais "nouveau pacte", "transformation de l'école", contrats locaux, apprentissage dans les lycées professionnels. Elisabeth Borne confirme aussi la réforme des retraites. Et elle sonne le retour à la rigueur budgétaire... Tout en prônant la concertation, le gouvernement n'entend rien céder de ses projets même quand ils sont clairement rejetés comme le "nouveau pacte". |
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Législatives : Les enseignants face à une majorité libérale
Blanquer sans Blanquer. Les résultats de l'élection législative dessinent un glissement à droite de la majorité. Or s'il est un domaine où, de 2017 à 2022, la majorité présidentielle et Les Républicains se sont globalement entendus c'est bien l'éducation. Pour l'Ecole, c'est la continuité blanquérienne qui s'annonce. Les réformes annoncées par le président de la République, prudemment sans trop de détails, ont la même source d'inspiration que ce qu'envisageait Valérie Pécresse, candidate des Républicains. L'entente sur ce terrain est facile à construire. Sauf sur un point : ce que représente Pap Ndiaye. L'ouverture idéologique à gauche qu'il incarne est déjà caduque. |
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Par fjarraud , le vendredi 08 juillet 2022.