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Le fait du jour : Succès d’une journée ?

A en croire le ministère, les professeurs étant particulièrement satisfaits de Gilles de Robien, le taux de grévistes ne fait que baisser à l’éducation nationale. Le communiqué officiel annonce 30% de grévistes dans les lycées et les écoles et 35% au collège. Soit nettement moins que dans les conflits précédents. Les syndicats annoncent eux 53% dans le second degré et 50% au primaire. A coup sûr la mobilisation n’a pas baissé depuis le 18 décembre. Des cortèges ont eu lieu dans les grandes villes : 10 à 20 000 personnes à Marseille, 3 à 4 000 à Lyon et Bordeaux, 80 000 à Paris. Partout les enseignants étaient particulièrement nombreux. Le Monde évoque leur « exaspération ».

Pour le Se-Unsa, les enseignants expriment un ras-le-bol, « ras-le-bol des réductions de moyens qui, en cette période de carte scolaire, déstabilisent les écoles et établissements ; ras-le-bol des passages en force, des attaques contre les statuts qui alourdissent leurs conditions de travail, des discours dévalorisant leur métier ; ras-le-bol, avec l’ensemble des fonctionnaires, des baisses de pouvoir d’achat et des attaques contre le service public ».

Le Snes appelle les enseignants, tant que leurs revendication ne sont pas entendues, « à amplifier le mouvement en cours contre le décret et les suppressions de postes : opérations « à chaque établissement son action anti-décret » menées en recherchant le soutien des parents d’élèves et des lycéens : grève du zèle, ajournement des examens blancs, refus des réunions non réglementaires et des tâches supplémentaires, etc.; participation aux actions unitaires (manifestations, grèves, etc.), décidées au niveau des départements et des académies, en liaison, notamment, avec les réunions des Conseils Techniques Paritaires; mise en débat des formes que pourrait prendre le prochain rendez-vous national que la profession donnera au Ministre de l’Education ».

Alors que le mouvement se durcissait depuis quelques jours, la publication annoncée ce vendredi du décret sur les décharges et la bivalence ne peut qu’augmenter l’exaspération et aggraver le durcissement des actions dans les opérations. Le Café a déjà reçu des annonces en ce sens.
Communiqué
Communiqué
Dépêche AFP

Editorial : La Cour des comptes et l’autonomie des établissements

 » L’enquête de la Cour montre que l’image monolithique et figée que peut donner le système scolaire ne reflète plus la réalité observable dans les établissements d’enseignement qui prennent de plus en plus d’initiatives pour chercher à mieux répondre aux besoins de leurs élèves. Cette volonté d’exploiter leurs marges d’initiative… n’est certes ni générale, ni encore pleinement mesurable dans ses effets. Mais la Cour estime qu’il est nécessaire, afin de donner au système scolaire toutes les conditions requises pour améliorer sa performance, de dépasser le stade actuel, souvent caractérisé par des initiatives isolées des établissements ». Le rapport annuel de la Cours des comptes décrit longuement les initiatives prises par certains établissements secondaires pour fonctionner autrement. Elle appelle à augmenter le degré d’autonomie. Ce que promet le ministère.

Ce document ne manque pas d’intérêt. Car il met en avant « l’effet établissement » pour justifier d’augmenter l’autonomie administrative. Il y a là une série de glissements qui méritent vraiment examen.

Des calculs évaluent l’effet établissement ? En effet, s’il est bien réel, « l’effet établissement » continue à faire débat. C’est lui que les parents vont chercher quand ils consultent les indicateurs des lycées avant d’inscrire leur enfant. Si souvent les parents se limitent à constater le taux de réussite à l’examen, un indicateur bien faible, l’éducation nationale, elle, calcule des « résultats attendus » qui permettent d’avoir une idée de la plus value apportée par chaque établissement. Ajoutons qu’une fois le calcul fait, à la différence de ce qui se passe chez nos voisins, l’éducation nationale n’en tire généralement aucune décision…

Pourtant, les inspecteurs J-F. Cuisinier et T. Berthé, qui ont étudié en 2005 les synthèses de visites d’établissement, avaient décelé des conditions pédagogiques expliquant les succès de certains établissements. Ils en distinguaient trois :  » d’abord l’importance donnée à la classe comme lieu d’apprentissage et de socialisation : une attention forte est apportée à la composition des classes, à leur fonctionnement et à l’évolution des résultats en cours d’année; ensuite, la mise en œuvre de pôles valorisants : classes musicales, classes européennes, classe équitation, classe bilangue; enfin, la prise en charge des difficultés des élèves : heures de soutien systématiques en 6ème, organisation en 6ème et en 5ème d’une classe à effectif allégé pour des élèves plus lents, 4ème de soutien et 3ème d’insertion ». Du coup ils concluaient que l’effort devait porter sur la formation des chefs d’établissement.

Et si c’était plus compliqué ? Mais voilà : que peuvent ces chefs d’établissement sans équipes pédagogiques solides ? D’autres travaux montrent justement l’effet professeur. On peut citer récemment la recherche de Pascal Bressoux, Francis Kramarz et Corinne Prost. Ils sont partis du principe que l’effet prof le plus sensible est l’efficacité scolaire. Analysant les résultats d’élèves de CE2, ils ont mis en évidence l’importance de la formation professionnelle et de la formation culturelle des enseignants. Ainsi les résultats en maths des élèves ayant un professeur formé sont supérieurs de 3 points à ceux des écoliers qui ont un enseignant non formé. De la même façon, les résultats en maths s’élèvent quand l’enseignant a un diplôme universitaire en sciences et cela même quand il n’a pas reçu de formation pédagogique.

L’attitude professorale semble aussi déterminante à Olivier Maulini qui insiste sur la qualité relationnelle de l’enseignant et sur son ouverture au questionnement. Dans un article publié par le Café il explique : « ne pas attendre les questions, mais les demander explicitement. Ne pas les garder aux marges de la leçon, mais s’en servir pour régler la progression. Saluer peut-être l’élève curieux et entreprenant, mais impliquer surtout toute la classe dans le travail d’investigation ». Oui mais, au Québec, Ginette Bousquet a fait le lien entre les représentations que les professeurs ont de leurs élèves et les résultats scolaires.

Ainsi tout se complique. Au point que Xavier Dumay et Vincent Dupriez (Girsef) concluent leur étude, début 2005, sur la complexité des facteurs de l’effet établissement. « Les différences entre établissements scolaires s’expliquent tant par un effet combiné de la composition et des processus, que par un effet propre de ces deux dimensions explicatives. Il apparaît dès lors que les effets des processus internes et de la composition peuvent partiellement se comprendre comme des effets indirects, puisqu’ils interagissent les uns avec les autres »…

L’effet établissement a-t-il un rapport avec l’autonomie de gestion ? C’est ce qui nous autorise à trouver les recommandations de la Cour des comptes et les projets du ministère un peu légers.

Si l’effet établissement existe bien, les paramètres qui l’expliquent restent encore à affirmer. Dans ce cas peut-on affirmer que l’autonomie de gestion améliorera la « rentabilité  » des établissements ? Si le maintien d’équipes pédagogique stables est certainement un facteur de succès dans des établissements difficiles, il est un élément de ronronnement ailleurs. Et qui dit que le choix des enseignants par le chef d’établissement, puisque c’est cette question-là qui est abordée par la Cour, garantirait la constitution d’équipes ? Peut-on vraiment affirmer que le renforcement de l’autonomie de gestion des établissements leur assurerait davantage d’efficacité ? Suffirait-il que les établissements disposent de ces pouvoirs pour qu’ils adoptent des stratégies pédagogiques mieux adaptées et plus performantes ? Depuis quand la capacité d’autonomie peut-elle être imposée ?

L’Etat envisage-t-il de renoncer au pilotage ?On voit bien les retombées budgétaires d’une autonomie accrue des établissements. En augmentant l’autonomie budgétaire des établissements on pourrait leur faire porter la responsabilité de la gestion des économies décidées au sommet. On aurait ainsi un système éducatif plus « efficace » selon le sens de ce mot dans les audits. Cela permettrait d’accélérer le plan déjà lancé qui consiste à diminuer les crédits de l’enseignement secondaire pour financer le supérieur. Si l’on préfère, à prélever sur les faibles pour financer les études des riches.

Sur le terrain pédagogique, la question que pose l’autonomie c’est celle du pilotage. Les enquêtes de l’Ocde ont pu établir que l’uniformité pédagogique d’un système éducatif est un élément qui rend plus difficile la réussite de tous. Les systèmes éducatifs qui reconnaissent l’existence de types d’établissement différents, avec des parcours différents, obtiennent de meilleurs résultats.

Mais, alors que les établissements français souffrent déjà d’une absence quasi-totale de soutien pédagogique pour interpréter leurs difficultés et y faire face, augmenter l’autonomie c’est supposer qu’ils peuvent tous seuls définir des stratégies pédagogiques efficaces et les inviter à se débrouiller. Ce n’est évidemment pas le cas. Et l’autonomie accrue ne peut réussir que si elle est accompagnée d’un pilotage renforcé et au plus proche.

A défaut, on voit bien à quels établissements et à quels élèves ce présupposé profiterait. Derrière cette idée se profile l’abandon d’un pan entier de la jeunesse française.

Ce sont ces interrogations qui nous font juger le rapport de la Cour et les réponses des ministères de l’éducation nationale et des finances, comme un élément d’une tendance qui dans la société française vise à sacrifier une partie de la société au bien-être de la majorité plus aisée.
Rapport Cour des Comptes
Rapport IG 2005

Le système : Esaat Roubaix : quel partenariat avec le privé ?

 » Notre exemple est unique en France, car c’est bien la première fois que l’on donne au secteur privé, formations, compétence, mobiliers et immobiliers ». L’intersyndicale de l’Ecole supérieur des arts appliqués et du textile de Roubaix s’insurge contre la décision du recteur de fermer deux BTS textile de l’école et contre la suggestion de la région de les maintenir mais en les transformant en formation en apprentissage confiée à un organisme privé.

Pour les élus Sud, Snes et Fo de l’école il s’agit de privatisation du service public de l’éducation. La région manifeste son attachement au développement de l’apprentissage et souligne que cette solution maintient les postes des professeurs spécialistes.
Site intersyndical
Le Schéma régional de formation (pdf)

Le système : Profs interrogez les candidats !

Le Se-Unsa nous invite à poser des questions aux candidats aux présidentielles.
Questionnaire

Le système : Formation professionnelle : le Sénat enquête

Une mission commune d’information sur le fonctionnement des dispositifs de formation professionnelle a été créée par le Sénat pour  » contribuer par ses propositions à l’efficacité de chacun des 24 milliards d’euros investis chaque année dans la formation professionnelle ».

Les internautes sont invités à contribuer au débat en ligne. Les premières questions font débat.  » L’idée d’une césure durable entre une formation initiale déterminant précocement le statut professionnel et une formation continue axée sur l’adaptation à l’emploi et la compétitivité de l’entreprise est souvent évoquée. Qu’en pensez-vous, faut-il en sortir, comment ? A votre avis, les entreprises et les salariés considèrent-ils la formation continue comme un investissement stratégique ? Est-elle plutôt ressentie comme une « taxation supplémentaire », un moyen « d’acheter la paix sociale » ? La gestion assez largement paritaire de la formation professionnelle continue des salariés est-elle une garantie d’efficacité des actions de formation ? La gouvernance de la politique de formation continue est-elle suffisamment lisible et efficace ? Quelles seraient à votre avis les distorsions majeures à corriger, les pistes à suivre en matière de gouvernance du système ? »
Pour contribuer

La recherche : Apprendre et enseigner en milieux difficiles

Milieux difficiles : la formule éclaire doublement l’ouvrage. D’une part elle nous fait comprendre qu’il sera question de l’éducation prioritaire. Mais le choix de la formule n’est pas innocent et nous renvoie à un chapitre de l’ouvrage tout entier consacré à la terminologie utilisée pour désigner les zep et leurs élèves.

Car cet ouvrage, qui regroupe des articles parus dans la revue XYZep publiée par le Centre Alain Savary, est une puissante réflexion sur l’enseignement en zone prioritaire. Ainsi, dans ses premières pages, F. Carraud montre les particularités sociocognitives des élèves de ces quartiers et comment elles résonnent face aux méthodes, aux représentations, au vécu des enseignants. Car apprendre et enseigner associe bien les deux partenaires.

La seconde partie de l’ouvrage regroupe 8 articles qui rendent compte de pratiques de terrain dans des disciplines et des niveaux différents. On retiendra par exemple l’article de Sylvie Cèbe qui montre comment en maternelle des enseignants apprennent aux enfants à gérer leur fonctionnement cognitif, apport capital pour réduire les particularités rappelées précédemment. Elisabeth Bautier évoque la maîtrise de la langue, Roland Goigoux celle de la lecture, Marie-Jeanne Perrin-Glorian l’initiation aux maths. Daniel Thion traite du « désordre scolaire » qu’il analyse justement comme « a-scolaire ». Il n’est « pas ou peu intégrateur aux logiques scolaires… Le désordre scolaire révèle la difficulté de l’institution à résoudre le problème posé parla scolarisation d’élèves issus des fractions les plus démunies des classes populaires… D’une part on observe une tendance… qui conduit à penser qu’un travail de socialisation préalable à toute action d’enseignement est nécessaire pour une partie des collégiens des quartiers populaires. D’autre part une tendance à la pénalisation se dessine, repérable par la multiplication des sanctions et le recours fréquent aux instances policières… Ces deux tendances se rejoignent pour renvoyer hors des collèges la prise en charge d’une partie des problèmes posés par le désordre scolaire ». Et cela alors même que le désordre est lié à des difficultés d’apprentissage.

La dernière partie de l’ouvrage interroge, cette fois encore de manière décapante, le travail collaboratif des enseignants. Dominique Glasman analyse l’exigence du rapprochement avec les familles. « Les enseignants demandent aux familles de manifester leur foi en l’école en venant régulièrement à la messe u au moins en faisant leurs Pâques… Et si l’appel à l’implication des familles aboutissait en fait… à détourner vers les familles les charges de la réussite ou la responsabilité de l’échec ? ».

Par la nature des questions abordées, ce petit ouvrage est tout à fait original et précieux. On ne manque pas d’analyses sociologiques et même ethniques sur l’éducation prioritaire. L’ouvrage intervient essentiellement sur un terrain moins fréquenté : celui des pratiques pédagogiques dans les quartiers.
Apprendre et enseigner en « milieux difficiles », Sélection d’articles du bulletin XYZep, Paris, INRP, 2006, 192 pages.
Le sommaire

La recherche : Les performances en orthographe sont en baisse

Le Monde annonce la publication d’un ouvrage qui à coup sûr fera débat. Au terme d’une enquête minutieuse, Danièle Manesse (Paris 3) et Danièle Cogis (Iufm de Paris) mettent en évidence la baisse du niveau en orthographe des collégiens de 5ème. Ils auraient le niveau des élèves de Cm2 en 1987.

Selon le quotidien,  » pour tenter d’analyser les causes de cette baisse, Danièle Manesse cite en premier « un temps réduit pour l’étude de la langue », ce qui correspond à « un thème récurrent » dans les propos des professeurs de français. Elle s’interroge sur la possibilité que les « théories de l’énonciation » introduites dans les programmes du collège aient « marginalisé » l’étude des « outils de la langue ». L’orthographe est ainsi devenue une « patate chaude » que chaque niveau de scolarité s’empresse de transmettre au suivant : de l’école au collège, du collège au lycée, etc. Danièle Manesse évoque le « désarroi » des professeurs devant le fait que « l’exigence traditionnelle de l’école en matière de correction de la langue » soit « passée au second plan » et que l’on ait « minoré l’importance auparavant accordée aux dimensions formelles de l’écrit ». A suivre…
Article du Monde

La recherche : Alternance et FOAD

Le FFFOD (Forum français pour la formation ouverte et à distance) organisait jeudi 1er février une après midi d’études autour des « Tic, Foad et alternance ». Trois exposés, retraçant des expériences et des contextes différents ont planté le décor pour une table ronde éclairant l’évidence du lien entre la Foad et l’alternance.

Intérêt de ces expériences : elles concernent des élèves de CFA, souvent en difficulté dans les structures classiques. Elles amènent à revisiter la pédagogie. Avec ces trois exemples d’utilisation des Tic dans les formations en alternance, ce sont trois questions de fond qui trouvent une réponse : comment optimiser le lien centre de formation/entreprise, comment gérer l’éloignement géographique et les différences temporelles et comment prendre en compte l’hétérogénéité des publics.
Reportage du Café

La recherche : L’association Française pour la Lecture lance un appel à soutien

Menacée de disparition, l’AFL lance un appel à soutien. Comme d’autres mouvements pédagogiques, l’AFL est en grave difficulté financière. Depuis plusieurs mois, elle est notamment victime d’un refus total de soutien de la part du ministère qui a notamment refusé de donner le label RIP à ses dernières productions, dont Ideographix.

Largement inspirée des travaux de Jean Foucambert, l’AFL a continué à explorer les voies d’un enseignement de la langue et de la lecture qui est aujourd’hui très attaqué. Souvent assez intransigeante dans ces choix, l’AFL est en tout cas un lieu de recherche et d’intelligence qui ne doit pas disparaître. Les récents travaux d’Yvane Chenouf sur la littérature de jeunesse, plébiscités au dernier salon du Livre de Montreuil, en sont un exemple. Mais on pourrait aussi citer le travail sur les logiciels (après ELMO, Idéographix), les classes-lecture qui restent des pistes de travail à explorer plus largement. Vous pouvez, vous aussi, soutenir la diversité de la recherche pédagogique.
Appel (pdf)

Citoyenneté : Invente ton scénario contre les discriminations

Pour un discours citoyen autour de la lutte contre les discriminations, le Crips et le Geps lancent du 5 octobre 2006 au 28 février 2007 un concours d’idées de courts métrages: « Scénarios contre les discriminations ». Les discriminations le Crips les connaît bien : l’association lutte au quotidien pour la prévention contre le sida et les toxicomanies. Le Creps regroupe des professionnels concernés par le suicide.

Et les discriminations ? Un français sur trois dit avoir subi des attitudes intolérantes. Elles visent généralement le poids, le nom, le look, l’accent, le pays d’origine, la couleur de peau etc. Conséquences : 39% des personnes concernées en ont été affectées et se sont repliées sur elles-mêmes. Dans un cas sur quatre cela s’est traduit par des suites matérielles (licenciement, retard de promotion etc.). Dans une proportion équivalente par des troubles psychologiques ou relationnels.

D’où l’idée de ce concours, ouvert à tous les jeunes. Il les invite à imaginer un scénario de court métrage (2 minutes) contre les discriminations.
Le concours

Citoyenneté, Sciences : Nanotechnologies et santé

 » S’il est un secteur pluridisciplinaire, c’est bien celui des nanotechnologies ! A partir de nano objets, les physiciens font évoluer la nanoélectronique, l’électromagnétisme et l’optique. Ils fournissent aux nanosciences, avec l’aide d’ingénieurs, des super calculateurs pour traiter davantage d’informations, ou des machines-outils (tels que des enclos quantiques pour visualiser le caractère ondulatoire des particules…). Les biologistes, eux, scrutent les mécanismes et les interactions au niveau moléculaire pour développer de nouveaux modèles et initier des diagnostics plus précis, voire des traitements médicamenteux… Et le secteur le plus concerné reste celui de la chimie, qui construit de nouvelles molécules à l’échelle nanoscopique et les conjugue aux matières premières pour élaborer des structures hybrides, comme des plastiques conducteurs » Le CNRS met enligne un dossier richement illustré et documenté sur ls nanotechnologies et la santé.

C’est que les nanotechnologies ouvrent la voie à d’innombrables développements et auront des retombées économiques importantes. En même temps, elles posent un problème éthique.

 » A terme, les nanosciences nous donneraient ainsi le pouvoir de connecter l’inerte et le vivant, le naturel et l’artificiel, le corps humain et les machines. S’il reste à prouver que cela sera vraiment possible, rien n’interdit d’imaginer des systèmes permettant de manipuler des organismes vivants grâce à des implants dans le cerveau ou des procédés pour réparer l’être humain ou destinés à augmenter ses capacités. Un tel développement poserait alors un évident problème éthique puisqu’il remettrait en cause l’identité même de l’être humain en aboutissant à une division entre humains augmentés ayant accès à ces technologies et humains qui en seraient privés. La porte ouverte à toutes les dérives eugéniques ! » déclare Jean-Pierre Dupuy.

Le site nous permet de découvrir ces nouvelles technologies et de réfléchir aux impacts de la science.
Dossier CNRS

Sciences : Le concours météo national

Lancé par la Société météorologique de France, le prix Perrin de Brichambaut récompense les classes, du primaire au lycée, qui s’investissent dans un projet en météorologie ou en climatologie. En 2006 une école de l’Aveyron avait remporté le premier prix avec la Fabrication et l’expérimentation d’instruments de mesure météorologique.
Le concours

EEDD : Le concours Futur Energie

 » L’énergie est notre avenir, fait entrer l’optimisation de l’utilisation de l’énergie dans vos classes ». Lancé par European Schoolnet, un réseau européen, le site a pour objectif de sensibiliser les élèves européens de 11 à 18 ans à l’importance de l’optimisation de l’utilisation de l’énergie. Par le biais d’activités et d’un concours en ligne, les élèves apprennent à travailler sur des thèmes en rapport avec la consommation et l’économie de l’énergie.

Le concours invite les élèves à exprimer leur avis sur l’utilisation efficace des énergies, les économies d’énergie et/ou les solutions d’énergie renouvelable par le biais d’un projet composé d’un slogan, d’une affiche et d’un texte descriptif. Cette description doit expliquer le message véhiculé par l’affiche et le slogan. Date limite d’inscription : mi-mars 2007.
Le concours

Professionnel : Les diplômes comptables au BO

Le B.O. publie un hors-série sur la réforme des études comptables : diplôme de comptabilité et gestion et diplôme supérieur de comptabilité et de gestion, diplôme d’expertise comptable.
Au B.O.