LE FAIT DU JOUR
Les masters d’enseignement dans l’impasse
ÉDITORIAL
Numéro 100
LE SYSTEME
Jean-Louis Auduc : Pourquoi il faut repousser la réforme de la formation des maîtres l Universités : La contestation se renforce encore l La Peep inquiète des fermetures dans l’enseignement agricole l Lille : Un petit millier de manifestants l S Grandserre : « Rien ne peut se faire de constructif avec le ministre actuel » l Recrutement des inspecteurs en 2009 l Obama et Darcos.
L’ÉLÈVE
Un important colloque pour une nouvelle donne éducative avec l’Afev, l’Injep, l’Anlci et la Fnepe l Les consultations sur le lycée sont lancées l Les métiers d’avenir l Les métiers du social.
LA CLASSE
Dernière semaine pour s’inscrire au Forum des enseignants innovants et de l’innovation éducative .
LA RECHERCHE
Les métiers, d’autres regards l Un seul monde, une seule école ? l Le lycée de demain
LES DISCIPLINES
Les élèves et la documentation l Maths : L’ARDM contre le projet de formation des enseignants l Professionnel : Rectificatifs sur les programmes l La culture de masse au second XXème siècle l Sciences : Des recherches lycéennes soutenues par un prix Nobel
Le fait du jour
Les masters d’enseignement dans l’impasse
« Ce dont, nous-mêmes, les personnels qui sont sous notre autorité, et la communauté universitaire, les étudiants et leurs parents ont besoin ce ne sont pas des propos désobligeants, mais des réponses claires à des questions que tous, aujourd’hui, se posent ». La Conférence des directeurs d’IUFM fait allusion aux propos tenus par Xavier Darcos sur la formation des enseignants sur RMC « Aujourd’hui les professeurs passent un concours, ils sont mis dans l’Institut de formation des maîtres, où on leur apprend des théories générales sur l’éducation et de temps à autre, ils vont remplacer un professeur absent. C’est pas comme ça qu’on forme des gens. Autrement dit, ils sont sans arrêt devant un simulateur de vol. Alors que dans le système que je propose, ils ne seront pas dans un simulateur de vol ».
La CDIUFM manifeste son indignation et demande au ministre de faire connaître ses intentions. « Croyez-vous nécessaire et souhaitable une formation à la fois universitaire et professionnelle pour les futurs enseignants, comme elle se pratique pour les futurs ingénieurs, juristes, médecins…? Ou bien estimez-vous que la formation à l’université doive se réduire à un travail sur la (les) discipline(s) à enseigner et que la formation professionnelle doive se limiter aux apprentissages « sur le tas » ? »
Les syndicats (Snes, Se-Unsa, Sgen Cfdt) ont manifesté eux aussi leur vive réprobation des propos ministériels, jugés « méprisants » ou « scandaleux ». Le Snes demande le report. Pour le Se-unsa, « la vision gouvernementale de la mastérisation de la formation des enseignants est totalement dans l’impasse ». Le Se Unsa critique les contenus trop disciplinaires, des stages sous calibrés, des conditions matérielles insuffisantes pour les étudiants à revenus modestes.
Mais le se-Unsa propose une solution pour sortir de l’impasse. « L’achèvement du processus de transformation des IUFM avec leurs réseaux départementaux en véritables écoles professionnelles intégrées au sein des universités ; l’ouverture d’une négociation visant à renforcer la professionnalisation dans la formation initiale de tous les enseignants. Elle devrait notamment porter sur le contenu des concours de recrutement maintenus au niveau licence, les modalités de la formation professionnelle et de sa validation par un master, les conditions de la poursuite de la formation après la prise de fonction des néo-titulaires ».
C’est que le blocage est évident. Les universités devaient remettre le 15 février les maquettes des masters d’enseignement. Bien peu l’ont fait. 31 ont fait savoir qu’elles refusaient de le faire. Il est probable que moins d’une dizaine se sont exécutées. Résultat : l’AERES chargée de recevoir les maquettes a repoussé la date au 31 mars…
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Numéro 100
Nous publions aujourd’hui le numéro 100 du Café mensuel, une de nos deux revues mensuelles. Ce numéro « 100 », nous avons surtout voulu que ce soit un numéro « avec ». Le résultat, que vous découvrirez sur ce site, c’est un mensuel encore plus copieux que d’habitude.
Il est vrai que l’actualité nous est d’une aide puissante. La très forte résistance rencontrée par l’évaluation conduite en CM2,le choc apporté par une autre évaluation de CM2, nous amènent à poser la question de la culture de l’évaluation dans le système éducatif français. Jamais autant qu’aujourd’hui l’évaluation n’a été nécessaire à une école dont les performances sont en baisse. Jamais elle n’a été aussi inutile tant la situation a été brouillée, tant la méfiance est installée. Denis Meuret, Bruno Suchaut, Jean-Claude Emin, Xavier Pons, Sylvain Grandserre décryptent cette confusion.
Avec plus de recul, le Café revient sur l’événement qu’a été le BETT avec une analyse éclairante d’Alain-Marie Bassy. Denis Meuret nous aide à prévoir ce que sera la politique éducative d’Obama. Maryline Baumard, auteure d’un petit livre fort bien fait, nous fait comprendre que la nouvelle génération de profs changera l’Ecole. Chiche !
Très attendues, les rubriques disciplinaires couvrent la quasi totalité des disciplines de l’école au lycée. Pour chacune, l’équipe du Café vous offre sa veille habituelle. Chacun présente les nouveaux sites éducatifs apparus sur la toile. De nombreuses rubriques offrent des dossiers spéciaux ou des reportages. Ainsi le livre numérique est évoqué en documentation; le carnaval en allemand et portugais, le cahier de vie numérique en maternelle, des blogs en SES, philosophie, russe. Les SVT planchent sur Darwin. En histoire on assiste à un tour de table professoral sur la notion d’événement.
Mais ce n’est pas la seule raison pour laquelle nous soulignons la publication de ce numéro 100. Quand, il y a presque 8 ans, nous avons commencé la publication du Café pédagogique, nous n’imaginions pas un jour arriver à ce cap. Le Café est chaque mois une aventure. C’est maintenant une aventure qui dure. Porté par des enseignants de terrain, il ne serait rien sans votre confiance, votre soutien et votre fidélité. Trois motifs pour vous remercier et préparer,dès demain, le 101ème.
Le sommaire détaillé du numéro 100
Jean-Louis Auduc : Pourquoi il faut repousser la réforme de la formation des maîtres
« La sagesse et la raison imposent de ne pas mettre en œuvre la réforme de la formation des maîtres à la rentrée 2009 » déclare Jean-Louis Auduc, directeur adjoint de l’IUFM de Créteil au Café pédagogique.
« Ne pas le faire, c’est risquer pour plusieurs dizaines de milliers d’étudiants qui souhaitent préparer les concours de recrutement d’enseignants, d’avoir une année perdue, étant dans la plus totale incertitude sur ce qu’ils auraient à préparer ». Car pour JL Auduc, « laisser croire à des étudiants qu’ils pourraient en 2009-2010, préparer en quelques mois les nouvelles épreuves du concours dont la passation est prévue à la fin du premier semestre, suivre les cours et rédiger un mémoire pour obtenir un master2, participer à des stages en établissements scolaires, obtenir, par exemple pour présenter le concours de professeur des écoles, les pré-requis nécessaires en langues, EPS et en informatique, et….pour les étudiants de milieux modestes, exercer en plus comme assistants d’éducation,…. est une profonde mystification ! »
Il critique également la décision de reporter la réception des maquettes : elle ne respecterait pas les délais réglementaires.
La tribune de JL Auduc dans le Café
Universités : La contestation se renforce encore
Le mouvement universitaire se renforce et prépare une journée de manifestations le 19. Lundi 16 février, le Cneser a adopté par 18 voix (Unsa, Snesup, Sgen, Unef, Fcpe) contre 2 (Uni, Medef) une motion demandant une « mise à plat » du décret sur les enseignants chercheurs, une autre réforme de la formation des enseignants et le rétablissement des postes supprimés en 2009. Ce même jour, la fédération Autonome du supérieur et l’Unsa ont rejoint l’intersyndicale (Fsu, Cgt, Fo, Solidaires, Sauvons la recherche, Sauvons l’université, Unef) qui appelle à manifester jeudi 19 février.
Le 17 février devrait être une journée d’actions préparatoires à la manifestation du 19. Le mouvement « sauvons les universités » prévoit des distributions de tracts dans les gares dans les principales villes touchées par la contestation : Paris, Bordeaux, Dijon, Clermont, Reims,etc. Mais le point d’orgue devrait être la manifestation du 19 février qui s’annonce massive.
La Peep inquiète des fermetures dans l’enseignement agricole
« Les Parents d’Elèves de l’Enseignement Agricole Public entendent dénoncer et s’indigner que la deuxième et plus historique des 5 missions de l’enseignement agricole : « Mission d’animation et de développement du territoire » soit bafouée. Dans nombre de territoires ruraux, l’antenne d’un lycée agricole est le centre de vie du village, en accueillant les élèves souvent dès la 4ème, en participant à l’animation culturelle et économique de ce territoire. Si aujourd’hui une antenne ferme, demain un lycée disparaîtra ! » Les parents de la fédération Peep Agri s’inquiètent de la baisse des moyens de m’enseignement agricole.
Lille : Un petit millier de manifestants
A l’appel du Snes, de la CGT, du Snetaa et de Sud, un millier d’enseignants ont manifesté le 16 février à Lille « pour le maintien de tous les postes et l’amélioration des conditions de travail dans tous les établissements ». Selon le rectorat on comptait 6% de grévistes.
S Grandserre : « Rien ne peut se faire de constructif avec le ministre actuel »
Professeur des écoles, Sylvain Grandserre est aussi un des « désobéisseurs » qui s’opposent à X. Darcos. Il a d’ailleurs baptisé le site ouvert avec ses amis : « Darcos démission » Il répond aux questions du Café sur la baisse de niveau constatée en CM2 et le rôle dévolu aux évaluations.
Recrutement des inspecteurs en 2009
Deux textes parus aux J.O. du 14 et du 17 février fixent le nombre de postes offerts aux concours d’inspecteur. Le premier concerne les IEN avec 119 postes pour le premier degré, 12 pour l’orientation, 15 en sciences industrielles, 8 en maths – physique, 8 en économie-gestion par exemple. Le second fixe à 91 le nombre de postes d’IPR (15 en vie scolaire, 9 en EPS, 8 en maths et éco-gestion, 7 en histoire-géo et physique-chimie, 6 en anglais etc.).
Obama et Darcos
« Pendant ce temps, de l’autre côté de l’Atlantique, l’administration Obama remet en route une machine éducative grippée durant les huit années passées, créant ainsi dans tout le pays un immense élan d’espoir et d’enthousiasme. » Sur le site de P. Meirieu, Rachel Cohen tente la comparaison entre les politiques éducatives d’Obama et de X Darcos. « Ce plan (Obama) restaure les promesses de l’école publique américaine et assure que les enfants américains pourront à nouveau prendre la tête du monde dans leurs réalisation,leur créativité et leurs succès ».
Si, comme le souligne R Cohen, l’intérêt d’Obama pour l’éducation est réel, si l’effort financier fédéral est conséquent (il est le double de l’année dernière), le programme d’Obama a aussi des cotés inattendus au yeux des Français. Ainsi il reste fidèle à la loi No Child Left Behind et à la batterie de tests qui l’accompagne. Il attend des enseignants américains, en échange d’une meilleure paye, plus d’efficacité.
Obama une nouvelle période pour l’école ?
Un important colloque pour une nouvelle donne éducative avec l’Afev, l’Injep, l’Anlci et la Fnepe
« Il ne s’agit plus d’analyser le face à face famille/école, mais plutôt de considérer, dans un contexte de bouleversements induits par la mise en place du dispositif ministériel d’accompagnement éducatif, l’action de l’ensemble des intervenants qui participent au processus éducatif : mouvements d’éducation populaire, collectivités, parents…. C’est en prenant en compte la complexité des facteurs psychologiques, sociaux, culturels que se construisent des partenariats favorisant la co-éducation et la continuité éducative au profit du développement de l’enfant bien au-delà de l’élève, mais aussi de son épanouissement en tant qu’élève ». Après la Journée du refus de l’échec scolaire, l’Association de la Fondation Etudiante pour la Ville (AFEV) organise les 12 et 13 mars , à Paris, avec la Fnepe, l’Anlci et l’Injep, en partenariat avec l’Andev et la Fondation de France, un colloque sur l’accompagnement des familles et de l’école. Notons parmi les intervenants Bernard Bier, Jacqueline Costa-Lascoux, Martine Kherroubi.
La Journée du refus de l’échec scolaire
Les consultations sur le lycée sont lancées
Plusieurs académies ont ouvert des sites Internet pour inviter les lycéens à) participer à la consultation sur le lycée. Ainsi, pour l’académie de Strasbourg, cela prend la forme d’un blog… accueilli avec un peu de scepticisme par certains lycéens. A Nancy-Metz, la forme est plus classique, mais tous suivent la note publiée par le Café.
La note ministérielle surla consultation
Les métiers d’avenir
Quels métiers recruteront en 2015 ? Curiosphère, avec l’Onisep, présente « les secteurs et métiers où les besoins seront les plus importants ».
Collège, lYcée comment s’orienter ?
Les métiers du social
« Insertion, sécurité, vie des quartiers… les « mécanos » du social sont sur tous les fronts. Tandis que les uns apportent une aide au quotidien, les autres cherchent des solutions en terme de logement, de santé… Quant aux acteurs du développement local, ils travaillent pour le mieux-être des villes. Pour tous, c’est souvent « plusieurs métiers en un », avec une grande variété de publics (enfants, personnes âgées, étrangers en difficulté) et de structures (association, centre d’hébergement, commune…) ». L’ONISEP publie « les métiers du social » dans sa collection Parcours. L’ouvrage fait connaître les différents métiers et présente les voies pour y arriver.
La classe
Dernière semaine pour s’inscrire au Forum des enseignants innovants et de l’innovation éducative
Avec le soutien du Ministère de l’éducation nationale, le Forum des enseignants innovants et de l’innovation éducative réunira les 27 et 28 mars, à Roubaix, une centaine d’enseignants innovants sélectionnés par un jury composé par les principales associations d’enseignants (Afef, Ageem, APBG, APCEG, APHG, APLV, APMEP, APSES, Assetec, Les Clionautes, Projetice, Udppc, Usep), la Ligue de l’enseignement et le Café pédagogique, sous la direction de P. Meirieu, directeur de Cap Canal.
Que se passe-t-il au Forum ? Pendant 48 heures, vous êtes les invités des organisateurs. Le Forum est un moment fort de rencontres entre enseignants, d’échange, de création collective, de mutualisation. Une remise de prix clôt le Forum.
Pour qui est-il organisé ? En classe, de temps en temps, on a cette satisfaction de voir que ce qu’on a créé, « ça marche ! ». Vous avez réalisé un projet pédagogique original, adapté à vos élèves ? Vous en évaluez les effets positivement ? Vous jugez qu’il est duplicable ? Faîtes le connaître, faites bénéficier vos collègues de votre expérience et de vos réflexions en participant au forum.
Pourquoi participer au Forum ? Parce que le Forum bénéficie du soutien du Ministère de l’éducation nationale. Parce que le Forum délivre 11 prix. Pour faire reconnaître votre travail et permettre à tous de bénéficier de votre expérience. Pour ne pas manquer le SEUL rendez-vous de l’innovation pédagogique français. Pour sortir de l’isolement et faire partie de la communauté des enseignants innovants. Pour participer durant deux jours à un événement où on rencontre des collègues inoubliables.
Comment participer ? Il vous suffit de remplir gratuitement le formulaire en ligne avant le 20 février 2009. Les frais de déplacement des porteurs de projet participant au concours sont pris en charge par les organisateurs sur présentation des justificatifs de dépenses (à concurrence de 100 €). Les frais de résidence à Roubaix sont pris en charge du jeudi 26 mars au soir jusqu’au samedi 28 mars matin dans le seul cas où les participants ont effectué leurs réservations par l’intermédiaire des organisateurs du Forum.
Ne perdez pas de temps, inscrivez-vous dès aujourd’hui !
Faites connaître votre projet et participez au Forum
La recherche
Les métiers, d’autres regards
« Quels nouveaux regards, plus ouverts, plus accueillants, moins réducteurs, moins crispés,peut-on poser aujourd’hui sur le monde professionnel et les parcours qui y conduisent ? ». La revue Echanger a l’avantage de rendre compte d’innovations de terrain. Avec ce numéro 83, elle persévère et nous donne à voir des dispositifs développés dans des établissements scolaires. Ainsi on assiste à un débat sur l’orientation et les contenus disciplinaires, au récit d’une expérience de liaison entre établissements et partenaires extéiruers; une expérience de parrainage avec des entreprises etc.
Un seul monde, une seule école ?
Ouvert à 120 participants français et étrangers, ce colloque organisé par la Revue internationale d’éducation de Sèvres et l’Esen, en partenariat avec le Café pédagogique, du 12 au 14 mars 2009, sera un des grands rendez-vous mondiaux sur l’évolution de l’Ecole.
C’est que les modèles scolaires sont mis à l’épreuve par la mondialisation. Les participants compareront les modèles scolaires nationaux, les politiques mises en œuvre au niveau des Etats, des organisations internationales, des communautés.
Seront abordées les questions d es résistances, des inégalités, des standards internationaux d’évaluation, des contenus d’enseignement, des pratiques et du marché scolaire.
Le lycée de demain
Alors que le ministre annonce une large consultation sur la réforme du lycée, Education & Devenir organise du 13 au 15 mars,à Marseille,un colloque sur « le lycée de demain« . On notera les interventions de P Meirieu, A Prost, C Pair, RF Gauthier etc. Sept ateliers aborderont les différents thèmes de la réforme ; les filières, l’autonomie del’élève, la seconde, les enseignants…
Les disciplines
Les élèves et la documentation
C’est le nom du numéro 470 des Cahiers pédagogique. A travers cinq questions il tente de faire le tour des nouvelles postures et des élèves et des enseignants quant à l’utilisation et la circulation de l’information numérique dans l’Ecole. C’est tout un monde dans lequel les enfants (on ne dira pas élèves car ils ont des pratiques différentes à la maison et à l’école) sont entrés de plein pied. Oui, mais alors où sont les points de rencontre avec les enseignants et particulièrement les professeurs documentalistes ?
Un appui assez fort dans le dossier est fait sur la nécessité d’une formation et d’une éducation à l’information. Passer de « j’ai de la chance » à j’ai l’information qu’il me faut pour la transformer en connaissance est un travail de longue haleine qui demande tant des apprentissages méthodologiques et techniques que culturels ; baigner dans un monde de l’image, rapide, fugace impose de nouveaux apprentissages. C’est pourquoi « l’activité informationnelle juvénile rend assurément nécessaire une formation à l’image dans le cadre de la culture informationnelle »( Nicole Boubée).
L’environnement dans lequel ils vivent est fugace, « en constante mouvance, très fortement marqué par les technologies de l’information » (MF Blanquet) et impose doc un travail de collaboration, une « prise de conscience d’une responsabilité collective poru créer des solutions aux défis de demain. Ainsi les enseignants engagent tous leur responsabilité dans la volonté de créer une école la plus adaptée possible au monde futur » (MF Blanquet) car ce n’est pas au monde actuel qu’il faut former les jeunes, mais bien au monde futur ! Et l’apprentissage de l’autonomie en est une garantie.
Cette constatation appuie la considération que tous, élèves et enseignants, doivent « rester en éveil et curieux du monde » (M. Fourcade). Et cette visée commune devrait contribuer à mettre en place des dispositifs communs entre les enseignants et élèves. Aussi acquérir des réflexes quant à l’information, acquérir des techniques sur la recherche d’information pour en faire de « bons usagers » n’est-il pas suffisant et les professeurs documentalistes, avec les équipes éducatives, s’appliquent (devraient s’appliquer pour les professeurs disciplinaires ?) à ce que les élèves « acquièrent des clés de compréhension des phénomènes informationnels, atouts devenus indispensables dans la vie professionnelle et personnelle. Les enjeux de la didactique de l’information, en apportant un renouveau qualitatif à la pédagogie documentaire, sont essentiellement éducatifs et sociaux » (F. Albertini)… et devraient être l’affaire de tous…
Maths : L’ARDM contre le projet de formation des enseignants
« La place faite à la didactique devrait être centrale dans la formation des enseignants, sa connaissance un des piliers d’un métier tourné vers l’éducation des jeunes générations à travers la transmission des savoirs parce que son objet est précisément celui-là. Au lieu de cela, les quelques maquettes de masters susceptibles d’être actuellement déposées ignorent trop souvent les acquis des dix-huit années d’existence des IUFM ». Evoquant « un pas en arrière considérable », l’Association pour la Recherche en Didactique des Mathématiques (ARDM) prend position contre le projet de formation des enseignants. Elle demande le retrait du projet de masterisation.
Professionnel : Rectificatifs sur les programmes
Publiés au J.O. du 11 février, les programmes de bac professionnel font l’objet d’un rectificatif qui fixe le calendrier : étalement sur trois ans de 2009 à 2011 de la seconde à la terminale.
La culture de masse au second XXème siècle
En lien avec les programmes d’histoire de terminale, l’APHG Ile-de-France organise le 18 mars à Paris une « après-midi thématique » sur la culture de masse dans les locaux de Sciences Po. Pascal Ory, JF Sirinelli y parleront des pratiques culturelles et de la culture de masse.
Sciences : Des recherches lycéennes soutenues par un prix Nobel
Les recherches des élèves de terminale S du lycée Saint-Sernin de Toulouse sont suivies de près par Albert Fert, prix Nobel 2007. Le dispositif pédagogique mis en place associe des cours réalisés par des chercheurs, des TP, un débat sur des questions socialement vives.
le Cafe
Le Café en vacances
Du 16 février au 2 mars, le Café devient hebdomadaire, sauf actualité urgente.
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