|
|
Bilan positif pour la mixité sociale
La mixité sociale c’est possible. Selon une étude de Julien Grenet et
Youssef Souidi (Institut des politiques publiques), les trois
expériences de mixité sociale lancées en 2016 dans 6 collèges
parisiens ont réussi à infléchir nettement la composition sociale des
établissements sans pour autant encourager la fuite vers le privé.
L’étude démontre que la création de secteurs multi-collèges est « une
piste prometteuse pour favoriser la mixité sociale ». Ce résultat
positif interpelle la politique ministérielle qui a fait le choix de
l’extraction des élèves « méritants » plutôt qu’encourager la mixité sociale.
|
|
|
Françoise Lorcerie : Education et diversité
« Parlant de diversité, il est attendu de l’Ecole qu’elle soit plus vertueuse que la vie politique ou que la vie sociale, qu’elle se porte au secours de la démocratie ». C’est cette voie qu’explore Education et diversité (Presses de l’université de Rennes), un fort
volume qui réunit une vingtaine de contributions d’auteurs du réseau
universitaire RIED sur les systèmes éducatifs français, suisse, belge
et québécois. Tous sont confrontés à cette diversité des origines, à la ségrégation et aux discriminations. Tous visent une société où chacun trouve sa place. Mais tous ne réagissent pas de la même façon. L’ouvrage plaide pour un effort de formation des enseignants à la prise de conscience des stéréotypes jusque dans leur propre pratique, et à une pédagogie pacifiée qui accepte le débat. Françoise Lorcerie revient sur quelques aspects d’un ouvrage publié en pleine tourmente de « l’islamo-gauchisme »…
|
|
|
|
|
|
Journée de la fraternité à l’école : compte rendu
|
|
|
|
|
Ségrégation scolaire : Un mal systémique ?
Qu’en est-il de la fraternité, inscrite dans la devise nationale, quand les inégalités sociales et ethniques persistent à l’école à travers les efforts de démocratisation ? Reprenant le terme très discuté « d’apartheid scolaire », emprunté au sociologue Georges Felouzis, François Jarraud propose aux invités de la Journée de la fraternité à l’école, Choukri Ben Ayed, sociologue, professeur à l’Université de Limoges, Son-Thierry Ly, Docteur en économie de PSE -École d’économie de Paris de l’ENS, Agnés Van Zanten, directrice de recherches au CNRS, membre du comité scientifique d’étude de la nouvelle carte scolaire et Jacques Bonisseau, chef de service des action éducatives Île De France, de discuter des ressorts et blocages de l’action face à la ségrégation solaire. En résulte le constat d’un maillage inextricable de causes hétérogènes qui met au défi l’action publique.
|
|
|

Quelle pédagogie pour vivre ensemble ?
Les pratiques pédagogiques peuvent-elle lutter contre les pesanteurs sociales et instaurer le vivre ensemble ? La Journée de la fraternité à l’Ecole, organisée par le Café pédagogique, réunit la fine fleur des mouvements pédagogiques pour indiquer des pratiques pédagogiques qui encouragent la collaboration et permettent de dépasser les rôles sociaux. Animée par Gilbert Longhi, la table ronde réunit Agnès Baranger, enseignante du mouvement Icem Freinet, Pascal Diard, profeseur d’histoire-géographie du GFEN, Philippe Goémé, enseignant des micro-lycées, formateur Espe et membre de l’Observatoire international de l’éducation et de la prévention, Sabine Gessain, enseignante Freinet. Ils sont épaulés et interpellés par de nombreux intervenants dans la salle représentant de nombreux courants pédagogiques. Du travail sur soi au travail sur la loi de la classe, se dégage une certitude : il faut dépasser les a priori et donner sa place à l’altérité. Tout un travail.
|
|
|
|
|
|
Mixité sociale à l’Ecole : le colloque du Cnesco, 5-6 juin 2015
|
|
|
|
|
Sommaire
Les conférences, les ateliers, les rapports du CNESCO…
|
|
|
|
|
|
Colloque Jeunesse : La mécanique des inégalités scolaires mise à nu
|
|
|
|
|
Le 7 mai 2015
De la maternelle à la terminale, l’école française a une constante : elle est inégalitaire. Les enfants de milieux défavorisés y réussissent en moyenne moins bien que les autres. Et cela se retrouve même après le bac : à même niveau scolaire, ils atterrissent dans des filières moins prestigieuses. Les experts réunis à la table ronde sur les inégalités à l’école, organisée hier dans le cadre de la Journée sur les politiques de la jeunesse, n’ont pu que répéter ce constat déprimant, sans vraiment dégager de motifs d’espoir.
|
|
|
|
|
|
Pourquoi lutter contre la ségrégation scolaire ?
|
|
|
|
|
Merci Manuel Valls d’oser le mot d’apartheid
En parlant « d’apartheid territorial, social, ethnique » pour désigner la situation que vivent certains jeunes des banlieues, le premier ministre récolte une avalanche de critiques aussi bien dans les milieux politiques que dans les médias. Pourtant le premier ministre a raison. Cet apartheid existe bien à l’école. Refuser de le voir c’est participer à son institution.
|
|
|
N Mons : « Déségréguer l’Ecole est une demande forte des milieux populaires »
L’intérêt des 10% d’élèves les plus favorisés peut-il rester la loi de l’École ? » Je veux faire de la politique éducative une politique publique au service de l’égalité et de la solidarité », affirme N Vallaud-Belkacem. Prenons au mot la ministre ! Puisque, à juste titre, elle dénonce les fortes inégalités d’un système éducatif qui trie et sépare les élèves entre des établissements scolaires que tout oppose, osons parler de mixité sociale. N. Vallaud-Bekacem veut rééquilibrer les moyens entre les établissements ? Et si on rééquilibrait aussi la répartition sociale des élèves ? La région Ile-de-France a entamé une réflexion en ce sens pour lutter contre une ségrégation scolaire qu’on sait encore plus poussée que celle des quartiers…
|
|
|
Georges Felouzis : Que savons-nous des inégalités scolaires ?
Peut-on réduire dans un petit format une énorme question qui empoisonne le système éducatif ? Sociologue, Georges Félouzis nous donne un Que Sais-je sur « Les inégalités scolaires » qui va plus loin que le constat. Analysant les travaux des chercheurs, il construit une nouvelle grille de lecture de la constitution de ces inégalités. Pionnier des recherches sur les inégalités ethniques dans le système éducatif français, il sort de l’idée que l’écart culturel entre certains élèves et l’Ecole expliquerait les inégalités. Il invite à explorer les discriminations systémiques installées dans l’Ecole. Pour stopper le mal social et éducatif qu’est la montée des inégalités scolaires, il faut enfin oser la déségrégation des établissements scolaires.
|
|
|
PISA : Pierre Merle : Pourquoi les inégalités françaises ?
« Pour expliquer les inégalités de compétences scolaires entre élèves, une erreur classique est de se focaliser uniquement sur l’élève en difficulté. Le problème viendrait de l’élève : il n’aurait pas la « bonne culture », le bon « rapport au savoir »… Ou bien, l’élève en difficulté ne bénéficierait pas de « bons parents » ou de « bons enseignants »… ces explications ont le tort d’évacuer les explications structurelles des difficultés scolaires des élèves faibles conformément à l’aphorisme de Bachelard ce que l’on croit savoir occulte ce que l’on devrait savoir ». Sociologue, auteur d’ouvrages sur la ségrégation scolaire, Pierre Merle décrypte pour nous le principal enseignement de PISA : la montée des inégalités. Il propose des solutions mais marque aussi un certain pessimisme sur la capacité de l’école française à se réformer.
|
|
|
Ségrégation sociale, ségrégation scolaire, une intervention d’Agnès van Zanten
Comment assurer la réussite de tous les élèves ? La ségrégation scolaire décalque-t-elle la ségrégation sociale ? Peut-on peser sur les stratégies des familles pour assurer plus de mixité à l’école ? La sociologue Agnès van Zanten ne prétend pas donner des réponses à ces questions fort complexes, mais offrir des pistes de réflexion.
|
|
|
|
|
|
Comment le système éducatif fabrique la ségrégation scolaire
|
|
|
|
|
Le Cnesco dévoile l’ampleur de la ségrégation dans l’Ecole française
« Ce n’est pas une bombe à retardement. C’est une bombe pour aujourd’hui ». Vice-présidente du Sénat et membre du Cnesco (Conseil national d’évaluation du système scolaire) Françoise Cartron résume le 28 mai l’enjeu du débat national que va lancer le Cnesco (conseil sur la ségrégation sociale et scolaire à l’Ecole), une institution indépendante crée par la loi d’orientation. A l’appui de ces propos, deux rapports percutants produits par le Cnesco sur la ségrégation dans l’Ecole française et sur les politiques anti ségrégatives menées dans le monde. La conférence du Cnesco qui va s’ouvrir le 4 juin devrait fortement interpeller un ministère qui ne s’est toujours pas occupé avec force au problème.
|
|
|
Comment l’Education nationale fabrique la ségrégation scolaire
De tous les facteurs de ségrégation scolaire, le plus inattendu est probablement celui résultant des choix de l’éducation nationale. Au lieu de lutter contre les inégalités en améliorant l’offre pédagogique des collèges populaires, l’Education nationale creuse les écarts avec des propositions pédagogiques différentes entre établissements des beaux quartiers et des zones prioritaires. Ces offres sont autant de signaux émis vers les parents favorisés pour guider leurs choix d’orientation. Cette différentiation est analysée par François Baluteau dans un article de Socio-logos. Mise en évidence elle interroge puissamment les décisions quotidiennes de l’institution scolaire.
|
|
|
Pisa pointe les inégalités systémiques
Les ressources pédagogiques sont-elles distribuées de façon égale entre les élèves demande PISA à la loupe, le magazine mensuel de PISA ? Eh bien non. Et l’OCDE en montre le prix : un tiers des écarts de niveau entre favorisés et défavorisés viendrait de là. Cela nous concerne-t-il ici en France ?
|
|
|
Comment la ségrégation se construit dans les établissements
Les établissements fabriquent-ils eux-mêmes de la ségrégation ? Comment expliquer les inégalités sociales entre établissements de la même commune ? Et entre classes du même établissement ? Son Thierry Ly, Éric Maurin et Arnaud Riegert ont travaillé sur des données académiques jamais consultées jusque là. Ils en ont tiré une étude réalisée à la demande de la région Ile-de-France. Elle accuse les politiques d’établissement qui en jouant des options ou des groupes de niveaux, organisent la séparation à l’intérieur du collège ou du lycée.
|
|
|
Mais à quoi sert l’école catholique ?
Quel rôle social joue l’enseignement privé ? Va-t-il faire éclater le système éducatif ? Est-il scolairement performant ? Le 21 mai, le Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (Sciences Po) réunissait 4 chercheurs pour faire le point sur l’effet de l’enseignement privé sur le système éducatif. Pour eux le constat est accablant : peu performant scolairement, le privé se spécialise socialement et pousse à la ghettoïsation des établissements. Enfin le gouvernement ne prendrait pas les bonnes mesures pour diminuer l’écart croissant entre le privé et le public.
|
|
|
Un comparateur des collèges relance la concurrence entre établissements
Le jour même où le ministère de l’éducation nationale annonce sa volonté de revoir les secteurs des collèges pour lutter contre l’apartheid scolaire, L’Etudiant met en place un comparateur des collèges qui va exactement en sens contraire. Reposant sur des bases discutables, le comparateur porte un coup funeste à une Education nationale qui tente de lutter contre la montée des inégalités. Elle va rendre plus difficiles ses efforts pour lutter contre la ségrégation scolaire. Le jour même où le gouvernement lance « la grande mobilisation pour les valeurs de la République », le travail ministériel est sapé de l’intérieur et de l’extérieur.
|
|
|
La ségrégation scolaire c’est bien ou pas bien ?
« Une des formes les plus violentes de ségrégation c’est la discrimination opérée entre les classes dans un établissement ». Le 3 mars, Son Thierry Ly (Ecole économique de Paris) a présenté dans un séminaire du LIEPP (Sciences Po) de nouvelles recherches sur la ségrégation scolaire. Abandonnant l’univers du lycée, il étudie la totalité des collèges français pour mettre en évidence les facteurs internes de ségrégation. Barbara Fouquet Chauprade (université de Genève) travaille sur les effets de la ségrégation sur le bien être des élèves avec des résultats surprenants. Deux façons d’aborder la ségrégation sous des axes nouveaux. Mais aussi deux études qui interrogent le regard porté sur la ségrégation. Peut on être heureux et ségrégué ?
|
|
|
|
|
|
La discrimination ethnique, un impensé de l’Ecole ?
|
|
|
|
|
L’école et les quartiers populaires : Pour une autre vision des populations reléguées, par Choukri Ben Ayed
Les populations « populaires », discriminées, reléguées ne sont ni résignées, ni réduites au silence ou totalement dépossédées d’une analyse et de champ d’actions. L’allégorie des quartiers populaires telle qu’elle apparaît sous la plume de certains responsables politiques et scolaires, de chercheurs parfois, sacrifie à des lectures compassionnelles et déficitaires. Dès lors que l’on parle de l’école et des quartiers populaires jaillissent comme par réflexe certains mots : échec scolaire, déscolarisation, démission parentale, manque de ressources financières et culturelles etc. Les classes populaires ne se réduisent cependant pas à cette liste de manques, elles agissent également sous la forme d’initiatives collectives et citoyennes dont certaines mettent l’école au cœur de leurs préoccupations.
|
|
|

La laïcité doit-elle être repensée ?
Alors que la consultation sur le nouvel enseignement de la morale laïque et civique va commencer, la laïcité semble faire l’unanimité dans le monde éducatif. Valeur fondatrice de l’école publique elle semble une vérité indéboulonnable. Pourtant pour B Mabilon-Bonfils et G Zoïa, la laïcité est devenue un écran qui empêche de voir les élèves, lire le monde et penser l’avenir. Dans un ouvrage extrêmement percutant, les deux auteures dénoncent l’hypocrisie du discours officiel de l’Ecole qui parle de laïcité mais s’accommode très bien de la ségrégation ethnique dans ses établissements. Pour elles la laïcité mis en pratique dans le système éducatif est devenue un obstacle à l’intégration. » L’élève abstrait sans appartenance n’existe pas et l’injonction de laisser ses identités au portemanteau est irrecevable » explique Béatrice Mabilon-Bonfils. L’ouvrage fera polémique. Il veut nous mettre en garde et nous inviter à penser la nécessaire cohabitation des cultures.
|
|
|
G. Felouzis : Pisa, la République et l’apartheid scolaire
Présentation de l’ouvrage « Orientation scolaire et discrimination. De l’(in)égalité de traitement selon l’origine » de Fabrice Dhume, Suzana Dukic et Séverine Chauvel et interview de Fabrice Dhume
La discrimination scolaire peut-elle se résumer à la question sociale ? Ou faut-il faire entrer dans la discrimination scolaire la question ethnico-raciale ? Ces dernières années plusieurs travaux sont allés en ce sens. On peut penser à ceux de G Felouzis, sur les collèges du Bordelais, ou à ceux de F Lorcerie. Mais d’autres montrent aussi une bonne réussite d’ enfants immigrés. Comment dès lors s’y retrouver ?
|
|
|
Intégration : Que dit le rapport Dhume ?
Faut-il voir, dans le rapport Dhume, la menace du naufrage d’un bastion de la laïcité ou la restauration d’une égalité de traitement malmenée par la loi ? Le rapport sur les Mobilités sociales, rédigé par Fabrice Dhume à la demande du Ministère du Travail et du Ministère délégué à la réussite éducative, a suscité une vive émotion en préconisant la « suppression des dispositions légales et réglementaires scolaires discriminatoires, concernant notamment le « voile » ». A regarder de plus près ce que dit le rapport, on comprend que la question n’a rien d’une provocation gratuite. Comment changer les regards sur les personnes immigrées et leurs descendants ? demande la lettre de mission signée de George Pau-Langevin et de Michel Sapin. En rectifiant les biais institutionnels qui pérennisent les discriminations, répond Fabrice Dhume. Au risque de pousser l’audace un peu au-delà de la demande ministérielle ?
|
|
|
|
|
|
L’orientation, un outil à exclure ?
|
|
|
|
|
Ségrégation scolaire : Des effets controversés pour Affelnet
Affelnet fait -il reculer la ségrégation scolaire à Paris ? L’étude de Gabrielle Fack, Julien Grenet et Asma Benhenda, de l’Institut des Politiques Publiques, l’affirme. Pierre Merle, dans un article publié par la revue de la Société suisse de sociologie (n°40, 2014) arrive à un résultat différent qui nuance le regard en abordant la question de la place du privé.
|
|
|

Affelnet : Un outil efficace pour lutter contre la ségrégation scolaire ?
Que faire contre la ségrégation scolaire ? Nulle part en France elle n’est aussi évidente qu’au sein de la première agglomération française, en Ile-de-France. Avec la création de son Observatoire de la mixité sociale et de la réussite éducative, la région Ile-de-France s’attaque au problème. Elle a notamment commandé une étude sur le rôle d’Affelnet, la procédure d’orientation en fin de troisième, à G Fack, J Grenet et A Benhenda, de l’Institut des Politiques Publiques. Ils ont travaillé sur l’impact d’Affelnet sur la mixité sociale et scolaire dans les lycées franciliens. Leur étude montre une ségrégation très importante à Paris mais en baisse alors qu’elle reste stable à Créteil et Versailles. Mais le grand intérêt de l’étude c’est de montrer le rôle d’Affelnet dans les mécanismes qui alimentent la ségrégation. Et aussi de poser la question de ses effets : lutter contre la ségrégation est-ce bon pour tout le monde ? J Grenet répond à ces questions.
|
|
|
Choukri Ben Ayed : Non Affelnet ne peut pas constituer une politique de mixité sociale à l’école
« Les pays où les ségrégations scolaires sont les moins développées ne sont pas ceux qui ont sophistiqué les procédures d’affectation pour s’adapter à la hiérarchisation des offres scolaires. Ce sont au contraire ceux qui ont cherché à limiter les hiérarchisations et les clivages entre établissements ». Sociologue, Choukri Ben Ayed revient sur l’étude réalisée par Julien Grenet, Gabrielle Fack et Asma Benhenda sur Affelnet. Selon elle, ce dispositif d’affectation en 2de a fait reculer la ségrégation scolaire dans l’académie de Paris. Spécialiste des problématiques de réforme de la carte scolaire, Choukri Ben Ayed a participé au programme de recherche de la Depp et de la Halde sur l’impact de l’assouplissement de la carte scolaire. Un sujet sur lequel il prépare un nouvel ouvrage. Pour lui, Affelnet rompt des principes d’égalité entre les élèves et de concertation sociale.
|
|
|
Redoublement : Quel sens donner aux inégalités sociales ?
Comment expliquer le fort lien entre inégalités sociales et redoublement ? Peut-on parler de discrimination voir d’apartheid ? Le 27 janvier, lors de la conférence de consensus sur le redoublement organisée par le Cnesco et l’IFé, plusieurs universitaires ont choisi de mettre l’accent sur les failles culturelles des familles des redoublants. Du coup la réponse au redoublement devient strictement pédagogique. Adieu le social !
|
|
|
L’orientation en Segpa : une question d’origine ?
Quand l’histoire personnelle éclaire la trajectoire scolaire, le résultat donne parfois un sujet de recherche. Fatiha Tali, coordonnatrice à la Commission Départementale d’Orientation vers les Enseignements Adaptés (CDOEA), en consultant le nom des enfants orientés vers les Segpa s’est souvenue de son arrivée en France, de son statut d’enfant migrant, et s’est interrogée : l’orientation est elle fortement marquée par l’origine des élèves ? De cette interrogation elle a fait un objet de recherche dont les résultats résonnent des recommandations de l’Ocde sur l’inéquité scolaire.
|
|
|
|
|
|
Comment lutter contre la ségrégation scolaire ?
|
|
|
|
|
|
|
|
Quelles politiques éducatives contre la ségrégation ?
Dans la lutte contre les inégalités à l’Ecole un grand pas a été fait le 2 juillet. Pour lutter contre la ségrégation sociale et scolaire à l’Ecole il faut la connaitre. C’est le sens de l’action que mène depuis 2011 la région Ile-de-France avec l’Observatoire de la mixité sociale et de la réussite éducative. Le 2 juillet, il publiait trois études financées par le conseil régional. Pour Henriette Zoughebi, vice-présidente de la région en charge des lycées, ces études sont « un véritable apport pour des politiques publiques ».
|
|
|
Pour le CNESCO il y a urgence à lutter contre la ségrégation scolaire
« Au-delà de l’apprentissage de la citoyenneté, les tragiques événements de ce début d’année interrogent aussi plus largement la capacité de l’école française à jouer le rôle crucial qui est le sien dans notre modèle d’intégration républicain des populations scolaires issues de l’immigration », annonce le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco), l’organisme créé par la loi d’orientation pour évaluer le système éducatif.
|
|
|
Ile-de-France : Des internats pour la réussite de tous les élèves
« Il faut mixer les populations pour permettre aux jeunes des quartiers populaires d’avoir de bonnes conditions d’études ». Rendu possible par l’alternance politique de 2012, le programme d' »internats de la réussite » de la région Ile-de-France donne son premier fruit. Le 26 septembre, Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional d’Ile-de-France, et Henriette Zoughebi, vice-présidente en charge des lycées, visitaient le chantier du premier internat de la réussite qui accueillera des élèves dès janvier 2015. En plein Paris, l’internat du lycée Guillaume Tirel n’accueillera pas des élèves de CPGE mais des élèves de lycées technologiques ou professionnels.
|
|
|
Snpden : Une Palme pour en finir avec la ségrégation sociale à l’Ecole
A l’occasion de la publication de son Livre blanc, le Snpden, premier syndicat des personnels de direction, met les pieds dans le plat. Ironisant sur les faiblesses de l’Etat, un peu méprisant envers les enseignants, le syndicat propose sa méthode pour lutter contre la ségrégation sociale à l’Ecole. Sa PALME brasse de l’air et ça fait du bien à l’Ecole…
|
|
|
|
|
|
Discriminations : Le rapport est trop prudent (2010)
Annoncé depuis plusieurs semaines, le rapport sur les discriminations a finalement été publié par le ministère le 24 septembre. Le texte s’appuie sur les informations des associations. Il préconise un effort de formation des enseignants, un travail sur l’orientation, des expérimentations. Des propositions qui seront probablement considérées comme insuffisantes par les acteurs de l’Ecole.
|
|
|

Philippe Meirieu : L’urgence de la construction du collectif à l’École
Depuis les attentats de janvier, des voix s’élèvent quotidiennement pour dire l’importance de l’apprentissage du « vivre ensemble » à l’École. Certains ajoutent que l’École ne pourra reconstituer, à elle seule, le lien social si un travail de fond n’est pas engagé par l’ensemble de la société en matière de politique de la ville, de priorité d’accès à la formation continue pour ceux et celles qui sont les plus éloignés de l’emploi, de lutte contre toutes les formes de ségrégation sur le plan territorial, social, culturel. D’autres soulignent enfin que la responsabilité de l’institution scolaire même est engagée et que l’injonction moralisatrice au « vivre ensemble » doit s’articuler à une politique de mixité sociale, intégrant les établissements privés et publics, limitant, par des mesures fortes de dotation aux établissements et de carte scolaire, toutes les formes de regroupements claniques, subis ou voulus, qu’ils soient fondés sur la complicité culturelle ou le niveau de revenus…
|
|
|
Ecole et citoyenneté : Regard vers les lycées innovants de la Fespi
« Le meilleur moyen de former à la citoyenneté est de permettre aux jeunes de l’expérimenter au sein de l’école ». E.Rozier et V. Levrault, deux enseignants de deux lycées membres de la Fespi, détaillent les dispositifs qui préparent le citiyen chez l’élève en le faisant participer à la vie de l’établissement. Mais les lycées de la Fespi accompagnent aussi la construction personnelle du citoyen et agissent par le dialogue dans les cas de radicalisation.
|
|
|
L’heure de vie de classe pour une véritable éducation sociale et citoyenne
Les événements dramatiques vécus en France ces dernières semaines et l’intense questionnement qui a suivi ont conduit à mettre en cause les capacités de l’institution scolaire à donner aux jeunes français, partout sur le territoire, un cadre de compréhension des valeurs de la république qui facilite la paix civique, la tolérance, leur inscription et leur confiance dans l’avenir.
|
|
|
Colloque ATD Quart – Monde : « La réussite de tous est possible »
Si l’on veut que tous les élèves, y compris les plus pauvres, aient des chances de réussir, il va falloir se retrousser les manches. Le débat sur l’école, organisé samedi 30 mai par ATD Quart Monde, a évité l’incantation et les voeux pieux. Chacun à leur manière, les participants ont appelé à agir face à un système qui reproduit, voire aggrave les inégalités.
|
|
|
|
|
|
Que peut-on faire dans la classe ?
|
|
|
|
|
Jean Houssaye : Peut-on éduquer à la fraternité ?
« La fraternité ne peut pas être un lot de consolation ! » Jean Houssaye est professeur en sciences de l’éducation à l’Université de Rouen. Il a une solide expérience d’éducateur et de formateur aussi bien dans les structures scolaires que périscolaires. Pour lui, » Il est artificiel et contre-productif de mettre en place un programme, un lieu ou un moment de fraternité tout en continuant à fonctionner pour l’essentiel sur le formalisme, l’intellectualisme, l’individualisme et la déresponsabilisation scolaire et sociale ». Alors rendre l’école plus fraternelle, comme on y réfléchit actuellement après les attentats de 7 janvier, n’est pas une mince affaire. « Vivre la démocratie à l’école, est-ce bien raisonnable ? «
|
|
|
S. Connac : Construire la fraternité en classe
Il arrive d’entendre des enseignants, des parents, des animateurs se plaindre que la jeunesse ne respecte plus les règles. Ce n’est pas nouveau : « Les élèves n’ont cure de leurs professeurs, pas plus que de tous ceux qui s’occupent d’eux ; et, pour tout dire, les jeunes imitent les anciens et s’opposent violemment à eux en paroles et en actes. » (Platon, La République, 563 a). Mais construire une classe sereine et fraternelle est possible, quels que soient les élèves accueillis. Mais cela ne va pas de soi. Présenter les règles, les expliquer et aller jusqu’à faire signer, ne suffit malheureusement pas. De même qu’attendre que les élèves s’entraident naturellement. C’est ici que débute la pédagogie
|
|
|
La fraternité ça s’apprend dès la maternelle
La confiance est un apprentissage. Alors que la France apparait comme un des pays où les gens se font le moins confiance, des enseignants ont compris que la fraternité et la confiance ça s’apprend. C’est notamment le cas de Sylvie Maillard, professeure des écoles formatrice (PEMF Lyon).
|
|
|
Apprendre à collaborer en maternelle
Mardi 20 janvier 2015, la grippe me permet de travailler dans de bonnes conditions. Il n’y a que 22 élèves dans ma classe petite et moyenne sections.(1) Une journée « idéale » pour proposer aux enfants un jeu de société. C’est une activité qui demande la présence constante de l’enseignant pour un nombre réduit de joueurs, notamment avec les plus jeunes.
|
|
|
|
|
|
Plaidoyer contre l’apartheid scolaire
|
|
|
|
|
Sommaire
« Dans mon lycée, j’ai des classes que de Noirs. Et on ne fait rien, on accepte… ». L’intervention d’Eric Dogo, proviseur adjoint du lycée professionnel Charles Baudelaire d’Evry (Essonne), n’était pas passée inaperçue le 21 mars lors de la journée du Café pédagogique sur la Fraternité à l’école. Il était venu dénoncer une situation d’apartheid. Oui, d’apartheid. Il s’en explique ici.
|
|
|
|
|
|
Mixité sociale : L’incomplet du quinquennat
|
|
|
|
|
Septembre 2016
La mixité sociale à l’Ecole sera-t-elle l’autre idée phare, avec la réforme du lycée, du programme éducatif du candidat Hollande ? Dans Le Monde, Najat Vallaud-Belkacem répond à Thomas Piketty en refusant les mesures « autoritaires ». Mais peut-elle vraiment s’en tenir là ? Que pourrait faire vraiment le ministère ?
|
|
|
|
|
|
La mixité sociale à l’école : En finir avec la cacophonie ?
|
|
|
|
|
Septembre 2016
Il y a moins d’une dizaine d’années la question de la mixité sociale à l’école était un sujet confidentiel suscitant parfois l’indifférence y compris dans certains milieux scientifiques. Son « succès » médiatique, politique, scientifique soudain a quelque chose de déconcertant puisqu’il cohabite avec la dégradation des conditions de scolarisation dans les territoires les plus en difficulté et la souffrance des populations les plus exposées aux ségrégations avec leur lot de déconsidération et de disqualification sociale.
|
|
|
|
|
|