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Avec Inser’Jeunes, le gouvernement met en concurrence les formations professionnelles
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09 février 2021
Un nouveau site, lancé le 9 février au soir par l’Education nationale
et le ministère du Travail, permet aux jeunes et aux familles d’avoir
accès immédiatement au taux d’insertion dans l’emploi pour chaque
formation professionnelle, du CAP au BTS, de chaque CFA ou
établissement scolaire. Pour le ministère il s’agit d’éclairer les
choix des familles et d’aider à l’orientation des jeunes. Mais
celles-ci sont -elles égales devant un site Internet officiel ?
L’orientation par voie numérique peut-elle remplacer un
accompagnement humain à l’orientation ?
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Quel avenir pour les lycéens professionnels ?
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L’article
Incontournables. De ministre en ministre, l’enseignement professionnel est salué par de grandes déclarations sur sa revalorisation. La réforme annoncée le 28 mai par JM Blanquer n’échappe pas à la règle. Pourtant elle se traduit par une réduction sensible des heures d’enseignement général et une certaine déprofessionnalisation avec des interrogations pour le maintien de postes d’enseignement. JM Blanquer ressuscite un enseignement supérieur d’un an non qualifiant pour les bacheliers professionnels qui rappelle beaucoup le “brevet professionnel supérieur” imaginé par G Fioraso en 2014. Si un effort de modernisation des formations est annoncé par le ministre, il faut bien dire que l’avenir des jeunes des lycées professionnels semble peser bien peu alors même que c’est là que se joue, comme le dit le ministre lui-même l’avenir du pays.
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Quelle place veut-on donner au bac professionnel ?
“Malgré l’importance qu’il a prise dans le système éducatif, le bac pro reste en quête de légitimité scolaire”. Dans un remarquable dossier consacré au bac professionnel publié par la Revue française de pédagogie (n°198), Fabienne Maillard (Escol Paris 8) analyse les multiples évolutions du bac pro depuis sa création en 1985. Depuis plus de 30 ans , les politiques promènent les jeunes des milieux populaires dans une formation dont les débouchés ne tiennent pas forcément compte des demandes des entreprises et ne permettent pas non plus forcément d’acquérir une reconnaissance scolaire. Et les plus récentes évolutions donnent à penser que la ségrégation et la domination dont souffrent ces jeunes se renforcent.
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Le financement des lycées professionnels est-il sauvé ?
Au terme d’un échange très vif entre la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et les députés de l’opposition, et d’une pluie d’amendements gouvernementaux contradictoires, un amendement gouvernemental garantit le maintien d’une part “hors quota” dans la taxe d’apprentissage. Cette part sera versée aux lycées professionnels en lieu et place de la taxe d’apprentissage dont ils bénéficient aujourd’hui. Mais cette part passe de 23 à 13% de la taxe. Et il reste à cet amendement de recevoir l’accord du Sénat…
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Un rapport qui laisse les mains libres au ministre
“Tous les acteurs de la voie professionnelle, particulièrement les professeurs, doivent sentir un vent de renouveau”. Ces propos de JM Blanquer ouvrent le 22 février la présentation du rapport sur la voie professionnelle de la députée EM Céline Calvez et du cuisinier Régis Marcon. Quelques jours après la publication des rapports sur l’apprentissage et sur la réforme du lycée, ce texte aurait pu clore la réorganisation de l’enseignement secondaire. En fait il donne des pistes assez vagues, teintées de bons sentiments, reprenant de vieilles idées du ministère, qui n’engagent en rien le ministre. En se basant sur ses points les plus inquiétants, JM Blanquer pourrait faire passer des mesures conduisant à une déprofessionnalisation de la voie professionnelle.
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Sigrid Gérardin : Une réforme qui adapte le lycée professionnel à la priorité donnée à l’apprentissage
“Le ministre dit que c’est un vent de renouveau qui souffle sur le lycée professionnel. C’est plutôt un avis de tempête”. Interrogée par le Café pédagogique, Sigrid Gérardin, co secrétaire générale du Snuep Fsu, analyse la réforme du lycée professionnel. Elle y voit une soumission du lycée professionnel à la promotion de l’apprentissage. “Aucune des mesures envisagées par le rapport Calvez Marcon ne permettra de revaloriser la voie professionnelle”.
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Enseignement professionnel : Comment c’est ailleurs ?
” Un nombre croissant de pays s’accordent à reconnaître qu’un enseignement et une formation professionnels de qualité peuvent contribuer de façon déterminante à leur compétitivité économique. Dans le deuxième cycle du secondaire, les filières d’Enseignement et Formation Professionnelle (EFP) sont plus fortement corrélées à l’employabilité que les filières générales”, reconnaît une étude de l’OCDE publiée cet été. Mais l’enseignement professionnel traine une image négative qui rend difficile les poursuites d’études. Selon l’OCDE c’est plus vrai en France qu’ailleurs.
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Réformes du lycée et du LP : Le budget mis à nu par Id Fo
Inquiet des conséquences de #pasdevagues, le syndicat des personnels de direction ID FO s’inquiète des effets de la réforme du lycée. “Ces réformes illusionnent les familles”, écrit Id Fo dans sa lettre Flash. “On les leurre sur le choix totalement libre des spécialités en 1ére générale alors que les équipes de direction vont devoir guider et contraindre ce choix en fonction des moyens attribués et des contraintes d’organisation propres à chaque lycée. Ces mêmes choix impacteront les heures postes enseignants. Les suppressions deviendront par conséquent le fait du chef d’établissement. L’autonomie annoncée des EPLE cache en réalité l’incapacité à permettre l’organisation des heures à effectifs réduits, pourtant nécessaires dans de nombreuses spécialités, imposée par nombre de programmes pour le travail en salle informatique par exemple”.
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Dossier : Quel avenir pour l’enseignement professionnel ?
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Le dossier : Des arbitrages en faveur du Medef
Pragmatique, ambitieux et crédible”. C’est ainsi que la Medef salue le plan de transformation de l’apprentissage présenté par le premier ministre le 9 février. Bien que celui-ci se défend d’avoir “privatisé” l’apprentissage, les arbitrages rendus sont en faveur des branches professionnelles. Au terme d’une “consultation riche, animée et franche”, le gouvernement a considérablement fait avancer l’autorité des branches professionnelles dans l’enseignement professionnel au point de leur confier la définition des référentiels professionnels…
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