Pour la responsable syndicale, ces données sont loin d’être exhaustives. Elle rappelle que d’autres organismes – la Dares entre autres – pointent un écart dans l’insertion professionnelle entre apprentis et lycéens de la voie professionnelle qui diminue fortement au bout de deux ans puis s’annule.
La Depp note aussi une corrélation entre le milieu familial et le taux d’insertion des jeunes lycéens de la voie professionnelle. « À tous les niveaux de diplôme, l’insertion à 6 mois est moindre pour les jeunes dont le représentant légal est sans activité. L’absence de réseau professionnel, l’éloignement du marché du travail des représentants légaux ou le manque de ressources pour pouvoir être mobile géographiquement rendent plus difficile leur insertion professionnelle », écrit le service statistique du ministère. « Le déterminisme social reste un marqueur fort pour les élèves de lycées pros », commente Sigrid Gérardin. « Réformes après réformes, le lycée professionnel ne parvient plus à enrayer les inégalités sociales ni à jouer son rôle d’ascenseur social. Cette donnée devrait alerter le ministère et l’enjoindre à renoncer à sa dernière réforme de la voie professionnelle ».
La note pour les lycées professionnels
