Ecosanté : accès libre
L’IRDES propose en ligne gratuitement sa base de données Eco santé France, OCDE et Quebec. Les données sélectionnées peuvent être visualisées ou téléchargées en format électronique de type tableur : elles peuvent donc ensuite être traitées et analysées.
Ces bases de données rassemblent les principales séries statistiques du domaine sanitaire et social produites par les organismes suivants : ministère de la Santé (Drees, DGS), Cnamts, Irdes, Ined, Insee, Invs, Inserm, Leem, MSA, ministère des Transports, Ordre des Chirurgiens-dentistes, Ordre des Médecins, Ordre des Pharmaciens, RSI, Agence de biomédecine, Sécurité routière.
« Avec la version en ligne, vous pourrez accéder à tout moment à la dernière version actualisée, en profitant de l’ergonomie Internet. Seules les fonctions « cartes et graphiques » ne sont pas disponibles pour l’instant. Elles restent accessibles en téléchargeant gratuitement Eco-Santé France et Eco-Santé Régions & Départements 2007 à l’adresse www.irdes.fr/ecosante. Des versions CdRom seront encore diffusées au prix de 15 €. » A suivre donc.
Des données fiables, actualisées et sur des durées longues, du beau matériel et une démarche généreuse.
Comment mesure-t-on l’espérance de vie ? (INED)
Une petite animation de l’INED sur le calcul de l’espérance de vie qui peut, mieux qu’un long discours, aider les élèves à comprendre le sens de cet indicateur.
A mettre entre toutes les mains (poste avec sortie audio nécessaire).
http://www.ined.fr/fr/tout_savoir_population/animations/esperance_vie/
Actualité de la publication en économie de la santé
Des indicateurs de santé moins favorables pour les habitants des Zones urbaines sensibles
Question d’économie de la santé de l’IRDES, Caroline ALLONIER, Thierry DEBRAND, Véronique LUCAS-GABRIELLI, Aurélie PIERRE
« La création des Zones urbaines sensibles (ZUS) répond à un phénomène de ségrégation spatiale, correspondant au regroupement, dans une zone déterminée, de personnes défavorisées. Cette ségrégation peut affecter l’état de santé du fait de la concentration de la pauvreté et d’une moindre qualité de l’habitat et de l’environnement. L’objectif de cette étude est de décrire l’état de santé des habitants des ZUS, à partir des données de l’enquête décennale Santé 2002-2003.
D’après cette enquête, près du tiers des résidants en ZUS (32 %) se jugent en mauvaise santé contre un quart des personnes qui ne vivent pas en ZUS (26 %). Ils sont respectivement près de 23 % et de 20 % à déclarer au moins une incapacité.
Les analyses, toutes choses égales par ailleurs, confirment que le fait de vivre en ZUS augmente la probabilité de se déclarer en mauvaise santé. En croisant le fait de vivre en ZUS avec le statut d’occupation des logements, la situation apparaît plus défavorable pour les locataires et plus particulièrement pour ceux qui résident dans un logement social.
Les déterminants de l’état de santé (l’âge, le sexe, la catégorie socioprofessionnelle, le niveau d’études…) sont globalement identiques pour les habitants des ZUS et ceux vivant hors ZUS mais leur impact semble renforcé en ZUS. » Présentation du document.
http://www.irdes.fr/Publications/Bulletins/QuestEco/2007.htm#n117
Les inégalités sociales de santé en France en 2006 : éléments de l’état des lieux
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire du 23 janvier 2007 / n° 02-03, INVS
« Ce numéro du Bulletin épidémiologique hebdomadaire vient étayer l’un des plus troublants paradoxes de notre système de santé : l’espérance de vie augmente régulièrement, mais les inégalités de santé ne se réduisent pas ! Certaines ont même tendance à s’aggraver. Ces inégalités sociales face à la santé sont particulièrement marquées pour les populations les plus vulnérables. Ainsi, l’espérance de vie des personnes à la rue, sans domicile fixe, est d’environ 45 ans, d’après les quelques données disponibles. Autrement dit, l’espérance de vie des plus pauvres en France est plus proche de l’espérance de vie au Sierra Léone (34 ans), pays qui a l’une des espérances de vie les plus courtes au monde, que de l’espérance de vie de l’ensemble de la population française. Autrefois, la pauvreté tuait brutalement. Aujourd’hui, elle tue tout aussi sûrement, mais plus lentement. Des inégalités qui ne touchent pas seulement les extrêmes, mais qui sont marquées entre les ouvriers et les cadres. Elles apparaissent précocement puisque dès l’école on détecte des différences dans la prise en charge des troubles de la vue, des caries dentaires et bien sûr dans l’évolution du surpoids.
Tout cela justifie amplement que l’objectif « réduire les inégalités de santé » figure dans les objectifs prioritaires de santé publique, ce qui est le cas depuis 2004. Mais que faire pour que cela ne soit pas un objectif perdu au milieu de cent et pour que les inégalités de santé se réduisent effectivement ? Les contributions rassemblées dans ce numéro donnent quelques pistes.
La première est que les politiques sociales réduisent les inégalités de santé. (…)
La deuxième a trait aux politiques de prévention et de dépistage. Avec une situation contrastée. D’un côté, on voit dans ce numéro l’importance d’une politique de dépistage organisé du cancer pour réduire les inégalités. De l’autre, on constate que souvent les grandes politiques de prévention – contre le tabac, l’alcool, les comportements alimentaires à risque – ont davantage tendance à accroître les inégalités qu’à les réduire. (…)
La troisième concerne l’accès au système de soins proprement dit. Ce numéro du BEH paraît au moment même où l’accès aux soins des patients bénéficiaires de la couverture maladie universelle (CMU) – et plus encore ceux qui relèvent de l’aide médicale d’État – est en question, après la mise en évidence de comportements minoritaires mais fréquents de refus de soins. Terrible désillusion, alors que la CMU avait été conçue comme la réponse indispensable, cinquante ans après la création de la sécurité sociale, aux difficultés d’accès aux soins de celles et ceux qui ne bénéficiaient pas de l’assurance maladie, ou qui ne pouvaient cotiser pour une mutuelle.
(…)
La réduction des inégalités de santé est (…) au coeur de la cohésion sociale.» Extrait de l’Editorial.
Que dire de plus ? A lire, bien sûr.
Format pdf :
http://www.invs.sante.fr/beh/2007/02_03/beh_02_03_2007.pdf
