Paris, capitale de l’exclusion ? Libération du 25 octobre rend compte d’un rapport de l’Inspection générale qui met en évidence de graves carences dans l’académie. Elles aboutissent à encourager l’exclusion sociale. Ainsi, pour ce rapport, « les maîtres parisiens sont plutôt moins innovants et impliqués » que la moyenne; les méthodes d’enseignement seraient « fortement marquées par les modèles magistraux » . Résultat : un écart s’installe très tôt entre les bons élèves, issus des milieux favorisés et les plus faibles : 12% des élèves du 10ème arrondissement ont 2 ans de retard à l’entrée en 6ème contre 0,5% de ceux du 5ème. . La situation s’aggrave au collège. Les exigences des collèges sont « excessives »,la sévérité « exagérée ». La ségrégation s’affirme entre les « bons » établissements et les autres au gré d’une carte scolaire qui n’est respectée que par les moins habiles : la moitié des collégiens sont désectorisés. Le lycée est dans la droite ligne : » Les « bons » établissements, comme les « bonnes » classes, deviennent toujours meilleurs. C’est ce système même qui interdit la réussite des autres lycéens, parce qu’à ne mettre ensemble que des élèves « faibles », on se donne peu de chances d’en faire, malgré tous les efforts, d’excellents élèves », rapporte Libération. Le rapport demande que soit revue la sectorisation.
Article de Libération