Après plusieurs mois de mobilisation contre la réforme des retraites, les syndicats de la fonction publique sont retournés à la table des négociations pour parler revalorisation salariale des fonctionnaires. Et encore une fois, l’ensemble des organisations syndicale a claqué la porte. Les propositions de Stanislas Guerini, ministre de la Fonction publique, sont loin de les contenter : 1,5% d’augmentation du point d’indice pour tous les fonctionnaires dès le 1er juillet, une bonification indiciaire pour les salaires les plus faibles ainsi qu’une prime pouvoir d’achat.
Autre annonce, la mise en place d’une prime pouvoir d’achat en « one shot » qui sera versée en fonction des rémunérations. Elle sera comprise entre 300 et 800 euros et attribuée à l’automne. Pour la FSU, là encore, rien ne va. Elle évoque une prime « soumise au bon vouloir des employeurs publics dans la Fonction publique territoriale ». « La prime pouvoir d’achat annoncée, dégressive de 800 à 300 euros bruts ne concerne même pas les 3 versants de la fonction publique puisque la fonction publique territoriale en est exclue. C’est inadmissible » a réagi Solidaires. Pour la CFDT Fonction Publique, « la reconnaissance de l’engagement des agents dans leur travail n’est pas à la hauteur, et nous sommes loin du « choc d’attractivité » indispensable pour pourvoir les 60 000 postes vacants. Avec les agents, c’est encore une fois la qualité du service public qui risque d’être affectée » .
Pour l’ensemble des organisations syndicales, le gouvernement « doit revoir sans délai sa copie ». La FSU demande une revalorisation « à la hauteur de la cherté de la vie et de la reconnaissance du travail et de l’engagement de tous les personnels de la Fonction publique pour l’intérêt général et au service du plus grand nombre ». La CFDT Fonction Publique « continuera sans relâche de porter ses propositions pour des parcours professionnels et des rémunérations à la hauteur des enjeux sociaux lors des prochaines semaines qui doivent donner lieu à de nouveaux échanges pour construire un accord de méthode sur les sujets à retenir à l’agenda social ».
Lilia Ben Hamouda
