Alors que le ministère de l’Éducation nationale assurait que les milieux et fins de carrière accéderaient plus facilement à la classe exceptionnelle pour compenser la revalorisation « historique » qui touche principalement les débuts de carrières, il a fait marche hier mardi 7 novembre à en croire l’évolution des déroulés de carrière présentée au Comité Social d’Administration. En effet, le projet de texte fait disparaitre le barème, rendant complètement opaque les promotions dans ce grade.
Cette opacité, le SE-Unsa la dénonce aussi. Le syndicat évoque une « opacité la plus totale » qui entrainerait un « risque très élevé d’iniquité ». « Par ailleurs, ce changement de règles brutal, sans réelles mesures transitoires, ignore tous les personnels qui avaient une chance d’être promus dans le précédent système. Sans compensation, ils seront tout simplement lésés », ajoute Elisabeth Allan-Moreno, secrétaire générale. Le syndicat « refuse que l’accès à la classe exceptionnelle se fasse de façon discrétionnaire et opaque. Il demande au ministre de tenir ses engagements d’une carrière fluide et d’une meilleure reconnaissance des personnels ».
Le projet de texte, présenté lors du Comité Social d’Administration, a recueilli l’unanimité des votes des syndicats contre lui. Le ministère est supposé présenter un texte amendé – ce qui n’est pas toujours le cas, dans deux semaines pour un nouveau vote.
Lilia Ben Hamouda
