L’ÉTRANGER DANS LA VILLE est un thème qui laisse libre cours à l’imaginaire. L’étranger revient de loin. L’étranger est à la lettre celui qui arrive « d’en dehors ». C’est celui qui « n’est pas de la famille, du pays ». L’étranger est par définition l’autre à partir duquel se construit l’identité individuelle autant que collective. Pas de nous sans étrangers. Pas de citoyenneté, d’État-Nation, de patrie sans l’autre. Pas de conscience de soi sans ce métèque qui surgit de nulle part et qui par sa seule présence, remet en cause les certitudes, les acquis.
Qui est-il ? D’où vient-il ? Que veut-il ? Ces trois questions modulent depuis toujours le rapport avec l’étranger. Avant d’avoir peur de lui, l’étranger est celui que l’on accueille. Les lois de l’hospitalité sont immémoriales et font partie de l’héritage de l’humanité. C’est par ce biais que l’étranger a fini par ne plus l’être et devient un membre à part entière de la communauté. Cette valeur de l’hospitalité est le socle fondateur du vouloir vivre ensemble et de l’esprit de partage et d’unité.
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