Le gouvernement fédéral et les principaux représentants du patronat allemand ont signé le 16 juin, à Berlin, un pacte national pour l’apprentissage. D’une durée de trois ans, il a pour but de remédier au décalage, qui n’a cessé de se creuser depuis 2001, entre la demande de places d’apprentissage de la part des jeunes et l’offre des entreprises. Le gouvernement et les fédérations patronales se sont engagés à ouvrir une perspective de formation professionnelle à tous les jeunes qui le souhaitent et qui le peuvent. » Nous devons veiller à ce que tous les jeunes se voient proposer une offre d’apprentissage « , a affirmé le chancelier Gerhard Schröder. Il a ajouté que l’Allemagne était le pays d’Europe qui connaît le plus faible taux de chômage des jeunes, et qu’elle devait le rester. Le Pacte pour l’apprentissage vise aussi à prévenir le manque de main d’ouvre qualifiée, redouté à l’horizon des prochaines années. Concrètement, les représentants du patronat se sont engagés de manière contraignante à créer 30 000 nouvelles places d’apprentissage par an, en moyenne, dans les entreprises. A cela devront s’ajouter quelque 25 000 offres de formations qualifiantes au sein de l’entreprise, par exemple sous la forme de stages d’une durée d’un an. Le gouvernement, de son côté, a pris l’engagement d’augmenter de 20 % en 2004 le nombre de places d’apprentissage dans l’administration publique. L’Agence pour l’emploi apportera elle aussi sa contribution au renversement de tendance sur le marché de l’apprentissage. Elle s’efforcera d’accélérer le placement des jeunes, notamment en mettant en place des centres d’appels qui contacteront au plus tôt les jeunes concernés par l’apprentissage. De leur côté, les chambres de commerce et d’industrie feront appel à 800 » chasseurs de places d’apprentissage » supplémentaires. Elles s’adresseront aussi davantage aux entreprises étrangères et aux travailleurs indépendants.
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