Appel a candidatures 2003-2004
L’image n’est pas seulement ce spectacle qui est là, dans mon champ de vision. C’est aussi l’image, qui m’habite, qui participe à ce qui fait de moi un ‘Sujet’, qui institue ma relation aux autres ‘Sujets’. Le rapport à l’image est forcément passionnel.
Pour qu’une « éducation artistique » ou une « éducation à l’image » puissent assurer leur efficacité, il faut aussi, en contrepoint, s’engager dans une voie qui n’est pas à proprement parler une ‘éducation’ puisqu’il s’agit simplement de prendre conscience de ce qui se ‘trame’ dans notre relation à l’image. Pour l’instant, nous appellerons cette voie, une voie ‘anthropologique’. Elle nous concerne tous, que nous soyons petits ou grands, spectateurs-voyants ou créateurs d’images.
Si, comme nous l’a souvent répété Godard, l’image pense, nous, les êtres humains, pensons en image. Penser, c’est activer, simultanément, deux registres. L’un, logique, analytique, opératoire. L’autre, analogique, propice à une appréhension globale, associatif, qui est celui-là même de l’image.
Dans la culture occidentale, sous le poids notamment de notre écriture alphabétique, la pensée logique a affaibli la pensée associative, la pensée du montage. Paradoxalement, c’est la plupart du temps en privilégiant le logique et l’analytique que nous abordons l’image. En d’autres termes, nous la soumettons à des règles qui lui sont étrangères.
Ouvrir le cinéma est un lieu où se retrouvent enseignants, intervenants, étudiants, de toutes disciplines, pour s’exercer, caméra en main, à penser avec l’image et découvrir ensemble ce qui se trame entre elle et nous.
Ouvrir le cinéma est un lieu de formation, dans son sens le plus fort : on y travaille pour être transformé, — par sa propre expérience, par la découverte de l’expérience des autres —. Ce serait un peu ça la genèse de la transmission …
Si vous vous sentez concernés par cette démarche, visitez le site pour en savoir davantage : http://ouvrir.le.cinema.free.fr
