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Ce blog se penche sur l'usage des TICE au centre Asselar, qui initie, forme les élèves et les enseignants.

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HISTOIRE ET LA GEOGRAPHIE HORS DES 4 MURS

En Afrique subsaharienne l'outil informatique est au stade embryonnaire. Tout le monde n'a pas accès et toutes les écoles ne sont pas dotées. Seules les écoles spécialisées ou celles qui ont établi de bonnes relations partenariales possèdent un certain environnement informatique et internet. Dans ces conditions quelles approches dans le processus de l'enseignement et de l'apprentissage? Nous proposons une nouvelle école où l'apprentissage se réalise « hors des 4 murs de la classe ».  

L'enseignement de l'histoire et de la géographie est beaucoup plus centré sur la théorie, le verbalisme. Il n'est pas axé sur l'activité de l'apprenant. Le professeur est considéré comme un temple de la connaissance proposant des faits et des phénomènes préétablis. Il n'existe pas un processus fiable aboutissant à leur découverte et leur compréhension. La capacité de réflexion des élèves se limite à la connaissance livresque, ne suscitant aucun déploiement, aucun désir ni engouement pour ce monde en changement autour d'eux. Entre les quatre murs d'une salle de classe, l'enseignement des disciplines est figé, il n'est  pas dynamique. En "cassant" ces 4 murs c'est à dire une fois hors de la classe les élèves pourront scruter les faits et phénomènes, leur changement et leur transformation. Ils posent le pourquoi des choses qui s'offrent à leurs sens. C'est en ce moment que les deux disciplines cessent d'être des dogmes enseignés entre les quatre murs d'une classe. Au Burkina Faso comme partout ailleurs en Afrique subsaharienne, il est temps que ces disciplines d'éveil recouvrent leur droit. C'est par l'observation, la localisation, la communication que l'apprenant peut poser le pourquoi des phénomènes afin de les comprendre par l'explication appuyée du maître. On satisfait du coup les besoins des enfants, car en tout état de cause l'enseignement de nos jours, dans la recherche des solutions aux problèmes, doit se pencher sur la satisfaction des besoins de l'apprenant. On lui pose des problèmes propres à lui, à son environnement. Cette activité demande sa participation concrète, libre et consciente. En exprimant ses besoins, l'élève doit être encadré, aidé à résoudre les problèmes qui lui sont posés.   
C'est ainsi qu'il pourra se déployer dans le vaste champ de la connaissance et de la découverte de son milieu.   
Cette nouvelle vision de l'éducation met en cause l'enseignement actuel. En classe, dans le triangle pédagogique (savoir, professeur, élève) le savoir et le professeur constituent les sujets tandis que l'élève est mis à l'écart. Dans l'action pédagogique, s'articule un lien privilégié entre le savoir et le professeur. Entre les 4 murs l'enseignement se résume au cours magistral ; on fait de l'apprenant un bourre tout. De ce point de vue on peut faire un parallèle entre culture et éducation. Comme "on cultive des plantes, des arbres... on fait de même pour les esprits. Le maître est en ce moment synonyme de jardinier pour les élèves". "On leur fournit, on les nourrit... on les détruit, on les débarrasse, on les taille bref on agit de mille manières... on leur fait comprendre". Cette métaphore révèle de la méthode traditionnelle frontale en matière d'enseignement. Elle fait du prof un activiste forcené qui parle des savoirs, procède à des démonstrations incessantes, annonce, répète explique et oublie selon Roncière que" le meilleur moyen d'interdire à quelqu'un d'apprendre quelque chose c'est de lui expliquer". Dans l'enseignement extra muros, l'enfant construit lui-même son modèle et cesse d'être un sujet hétéro modèle. Il a besoin du maître pour démarrer, entretenir, soutenir, développer son apprentissage.   
En Afrique en général et dans la zone sud-saharienne en particulier l'économie est agropastorale et l'apprentissage est beaucoup plus axé sur l'oralité. L'enfant étant le fruit de son milieu physique et social, il convient de le mettre en contact direct avec lui. A notre avis, le développement pourrait venir de cette nouvelle école pour les enfants. Mais sa réalisation recommande une synergie de tous les partenaires du monde de l'éducation. Il existe un lien étroit entre éducation et développement et on ne risque rien en affirmant qu'elle demeure l'un de ses éléments fondamentaux. Selon Simon Homer dans Dossier Education tiré du COURRIER ACP-UE (1994) "l'éducation permet aux individus et aux sociétés de valoriser leur potentiel, d'élargir leurs horizons et de s'adapter à un monde en mutation''. Les TIC constituent un outil privilégié pour sensibiliser tous les intervenants de l'éducation. 

 

Il s'agit pour nous de tirer du dédale du programme officiel des bribes de connaissances extra muros débouchant sur des savoirs, des savoirs faire et des savoirs être. On  établit une passerelle  entre  la classe  et  d'autres  horizons  d'apprentisage  comme  la communication  intracommunautaire  ou intercommunautaire  et  les  technologies de l'information et de la communication.

LES MENDIANTS BURKINABE A SEGOU
 
Dans les années 1984-1986, un phénomène social nouveau apparaît à Ségou et attire l’attention des ségoviens. On assiste à un afflux massif de mendiants d’origine burkinabé. Selon les témoignages des uns et des autres, on a eu comme l’impression que ces nouveaux arrivants sont investis d’une mission : combler le vide laissé par leurs condisciples maliens. Pour dire que les mendiants locaux de la cité intellectuelle ont disparu comme par enchantement. Personne ne comprenait rien à ce mouvement spontané des mendiants venus des contrées du Burkina Faso et il prenait des proportions observables. En leur posant la question de savoir pourquoi ils venaient faire le mendiant au Mali, les malheureux adolescents répondaient que le régime de Thomas Sankara a interdit la mendicité au Burkina. La population de Ségou, à majorité musulmane ( 98% )  s’appesantit sur le sort des ces infortunés. 
Avant de rentrer dans le vif de notre analyse, nous évoquerons les raisons qui nous ont poussés à entreprendre cette investigation, une enquête sociologique. D’abord pourquoi cet afflux massif de ces mendiants ? Pourquoi particulièrement à Ségou et pas dans les autres villes comme Mopti plus proche des zones de départ ? On pourrait répondre que ces mendiants viennent étudier le Coran à Ségou la capitale du chef toucouleur El Hadj Oumar Tall. Et pourtant le Macina et toute la région de Mopti sont aussi réputés pour l’acquisition du savoir coranique. Autre motivation sur ce phénomène, nous avons voulu à travers nos recherches, alerter l’opinion tant du côté malien que du côté burkinabé sur les conditions de vie, les traitements infligés aux enfants et tenter de faire la lumière sur le ‘’trafic des enfants’’ ou encore l’esclavage des enfants sous la couverture de l’islam. Enfin, nous avons été amenés à analyser le phénomène non en tant que politique ou religieux, mais en tant qu’homme sensible à la souffrance humaine surtout lorsqu’il s’agit des enfants endoctrinés, exploités par les adultes et surtout en tant que militant pour un développement durable des populations démunies. Il est temps de comprendre que des individus sans scrupule se couvre du manteau de l’islam pour assouvir leurs semblables. Quelles sont les raisons profondes de cette nouvelle forme d’esclavage? 
Pour mener à bien notre enquête, nous avons souvent été témoins directs du drame des mendiants burkinabé. Nous avons rencontré des acteurs mais sans parvenir à tirer le moindre profit de leur contact tant le milieu est hermétiquement pour accéder à l’information. De ces rencontres interpersonnelles, l’information a été donnée par les acteurs indirects. Aussi l’observation sur le terrain a permis de pousser notre analyse. A travers les informations fournies par les techniciens  de l’Office du Niger, nous avons fait le rapprochement entre la culture du riz et la présence des mendiants burkinabé. L’apport des associations locales, des ONG luttant contre le travail et le trafic des enfants s’est révélé très précieux. 
Pour revenir Ségou, ville d’accueil des mendiants, c’est la 4ème région économique et administrative du Mali. Les Bamanan ou Bambara sont les autochtones. Les toucouleurs d’El Hadj Oumar en ont fait leur capitale après sa chute à la fin du XIX ème siècle. Dès lors la cité des balanzan fait figure de citadelle intellectuelle. La ville est réputée pour son influence islamique caractérisée par la rigueur dans la récitation du coran à travers les érudits des grandes familles du savoir. Des élèves d’ailleurs viennent s ‘abreuver de cette source intarissable. Cet atout de Ségou et de sa région est une grande école pour les population des pays voisins en l’occurrence les mendiants du Burkina Faso où les deux tiers des marabouts ont fait leur premier apprentissage. La capitale des bamanan jadis réfractaires à l’islam est devenue le passage obligé des marabouts burkinabé. Le niveau et la connaissance d’un maître coranique ou d’un marabout burkinabé sorti des écoles de Ségou, a plus d’impact sur ses siens. Raison de plus pour leur confier l’apprentissage des enfants. Comme le rappel si bien la tradition « le pouvoir bamanan et toucouleur a attiré les peuples », aujourd’hui c‘est son savoir qui les attire. Ces maîtres coraniques burkinabè sont devenus des résidents à Ségou. De manière simple, un maître coranique burkinabé, élève il y a 20 ans, devient indépendant de son maître autochtone de Ségou. Nous donnons par exemple le parcours du maître coranique  X , élève il y a 15 à 20ans. Devenu à son tour maître coranique, il recrute des élèves venus de la région de Ouahigouya au Burkina Faso. Y  fut son élève il y a plus de 10 ans. Y a fait appel à son frère Z . Aujourd’hui, X , Y  et Y  recrutent à leur compte des élèves mendiants burkinabé. A chaque descente à Ouahigouya, Ramatoullaye et environnant il totalisent chacun 30 à 40 mendiants. Les parents sont fiers d’envoyer leurs enfants dans la cité du savoir. Z devenu maître de son état, rentre au pays avec le grand titre  et jouit du respect et la confiance de toute sa communauté. Il se marie. On lui confie d’autre enfants qu’il ne peut refuser de transmettre le savoir à Ségou. Le recrutement se fait sur cette base. Il incombe à Z d’assurer la formation coranique de ses siens. Aux yeux des parents, lui aussi est passé par là. De cela, il y a 10 ans et les données ont changé.  
Le Système de recrutement mis en place par X se perpétue avec Y, puis avec Z. D’autres maîtres coraniques s’investissent à leur tour à se faire une place au soleil à Ségou. Qui est fou !  

 De Emile Bélime à Z Bélem ou des travaux forcés des colons par l’un  à l’esclavage des mendiants burkinabé par l’autre ( trafic des enfants ! ) 

L’origine de l’Office du Niger remonte à ‘’l’Association Cotonnière Coloniale’’ fondée en 1903, elle même issue du syndicat général de l’industrie cotonnière française. En 1924 le Programme Carde, organisme chargé de poursuivre ‘’le service  des textiles et de l’hydraulique’’ se met en place. De 1924 à 1929 des données topographiques, agronomiques et en matière de colonisation des indigènes ont permis l’établissement  en 1929 du Projet Général d’aménagement du delta central du Niger pour la mise en valeur de 510.000 hectares pour le coton et 450.000 hectares pour le riz. Ce projet est approuvé le 16 mars 1931 par le ministère des colonies. Son exécution nécessite la création le 5 janvier 1932 d’un organisme, un établissement public  autonome : l’Office du Niger. Il est doté de la personnalité civile  et de l’autonomie financière et dans son texte organique, il est chargé de l’étude de l’aménagement et de la mise en valeur du delta central du niger. Les travaux sont confiés à l’ingénieur Emile Bélime. Les travaux ont démarré  en 1934 et ont été  achevés en 1947 où le fameux barrage-régulateur de Sansanding à Diamarabougou a vu le jour. L’imposant ouvrage comprend une partie mobile de 816m de longueur, formée de 14 pertuis de 55 m, d’ouverture munis chacun de 35 vannes à hausses mue électriquement. Le barrage mobile est prolongé par un barrage fixe en terre  de 1800 m de longueur. La manœuvre des hausses permet de maintenir en permanence la côte de l’eau à l’entrée du canal adducteur à un niveau tel que le périmètre irrigable soit dominé durant la période d’irrigation qui va de juin à fin janvier. L construction du barrage a nécessité 750.000 m3 de déblaies, 105.000 m3 de béton, 1.600 m3 de béton armé, 10.000 tonnes de fer et 50.000 m3 d’enrochement. Le barrage est complété par un canal de navigation avec écluse d’une longueur de 8 km. Le canal adducteur  se subdivise en deux canaux : le canal du sahel long de 24 km et qui rejoint l’ancien défluent du Niger, le kala de Molodo endigué sur 60 km ; le canal de Macina long aussi de 60 km qui rejoint la rivière de Boky-wèrè ancien défluent du Niger. Toute la zone aménagée est protégée des crues du Niger par une digue marginale de 70 km de longueur. 
Il est évident qu’un tel ouvrage à nécessité la mobilisation d’une main d’œuvre locale et étrangère importante. L’ équipement technique achevé, il importait de trouver les forces productives nécessaires à la marche de l’entreprise. Avant le peuplement des terres aménagées par les paysans appelés ‘’colons’’ , les autorités de l’Office du Niger  lancèrent un vaste campagne de recrutement dans le cercle de Ségou et environnant et dans la région de Ouahigouya en Haute-Volta mais sous l’administration du Soudan français. Les colons étaient recrutés soit par consentement soit par contrainte. Le recrutement par contrainte a eu très peu d’effet le long du fleuve car les terres aménagée gênaient l’agriculture extensive des populations. Le recrutement par contrainte était appliquée dans toutes les régions où l’Office du Niger recrutait les colons par le biais des chefs de contons chez les Mossi de Ouahigouya et les Samo de Tougan. Ce recrutement par contrainte fut la source de beaucoup de cas de suicide au niveau de ces populations arrachée de leur de leur village d’origine pour vivre dans un milieu différent et où la terre appartenait  à l’autorité coloniale.  
La terre est en effet propriété de l’Etat colonial. Une taxe foncière est imposée et l’obtention définitive de la concession avait lieu après une assez longue durée. Cette durée minimale de la colonisation était d’environ cinq ans  avec 5 hectares à mettre en valeur par colon pour le riz et 6 hectares pour le coton. Le colon qui exécute cette tâche pouvait bénéficier au bout de dix ans d’un ‘’permis d’occuper’’ relatif à son champ et à sa concession. Cependant les condition de vie et de travail étaient très pénibles. La vie du colon se partageait entre sa résidence te son champ et à cause de l’encerclement militaire du village, il ne bénéficiait de pas de marge de manœuvre pour se ravitailler en ville ou s’occuper d’autre chose tant sa vie se résumait exclusivement au champ de l’aube au couché du soleil.  
A travers les sévices de la colonisation, la collectivisation des terres sous le régime socialiste et surtout l’endettement de l’Office sous le régime militaire, la situation n’a pas évolué le statut juridique des terres inchangé.  
Qu’est ce qui explique l’arrivée massive de ces mendiants burkinabé. Quatre faits se recoupant chronologiquement nous ont permis de faire le rapprochement entre eux  : 

ARPON (Amélioration de la Riziculture Paysanne à l’Office du Niger ) lancé dans les année 82 

  L’avènement de la révolution en 1984 dirigée par Thomas Sankara  

Arrivée des mendiants à Ségou vers 1985-1986 pour l’étude coranique  

Le projet ‘’retail’’qui procède à des aménagements par portions programmés sur plusieurs années    

Des données statistiques de la productions rizicole de 1979 à 1984 nous montre une baisse assez considérable consécutive : 
• A la sécheresse 
• A la dégradation de l’infrastructure hydro-agricole qui handicape l’irrigation des champs 
• Le vieillissement de la population causé par l’exode rural et les départ massifs à l’étranger et surtout la reconversion des jeunes dans d’autres activités moins contraignantes que l’agriculture. 
• Le financement insuffisant et tardif de la commercialisation favorisant ainsi le marché parallèle et enfin le sous équipement de la plupart des exploitants rendant difficile l’exécution du calendrier cultural. 
Cependant on note une croissance de la population selon le tableau ci-dessous : 

Années /Populations 

1979-1980: 54.110 hts 
1980-1981: 55.294 hts 
1981-1982: 58.841 hts 
1982-1983 :62.895 hts 
1983-1984: 67.122 hts 
 Attirée par des opportunités de formation de revenu, la population de petits exploitants a augmenté de 222% à partir des années 1994. 

Cependant selon toujours les données statistiques de Gaoussou Mariko, dans son mémoire de fin d’études « Evaluation socio-économique des effets de l’alphabétisation fonctionnel à l’Office du Niger », les conditions se sont sensiblement améliorées avec le lancement du projet ARPON (Amélioration de la Riziculture Paysanne à l’Office du Niger ) dans les années 82. Il s’en est suivi une légère augmentation de la production. 

Années/ Productions 

1979-1980 :62.314 Tonnes 
1980-1981: 69.290 Tonnes 
1981-1982 :65.991,449 Tonnes 
1982-1983: 57.171,851 Tonnes 
1983-1984 :72.166,700 Tonnes 
   
La mise en marche du projet ARPON dans les années 82 a donné des effets positifs vers 1984 d’où un afflux de populations. Les maîtres coraniques traqués par la révolution du 4 Août 1984 se réfugient au Mali. Au même moment le projet Retail amorcé en 1986 procède à des aménagements pour réhabiliter la zone de Niono. Ce projet oblige les exploitants à procéder à trois types de techniques : 
o la technique du repiquage 

On utilise le repiquage dans les champs ensemencés. On pratique dès lors 98% en repiquage. Ce fait nouveau expérimenté par les équipes chinoises, remplace la semée à la volée qui n’est pas rentable. Avec la semée à la volée, l’exploitant ne maîtrise pas les mauvaises herbes. Cette technique en cours depuis la création de l’Office du Niger donne des chances égales à la mauvaise herbe et à la tige de riz. Et il est établi que les herbes ont la capacité de combattre le riz. Dans ces conditions le rendement est faible car il y a souvent plus d’herbe que de riz. La semée à la volée utilise peu d’homme, et fait que les tiges très serrés finissent par s’étouffer tandis que le repiquage permet d’espacer les tiges qui ne se gênent pas et sont capables de s’accroître facilement et de plus les mauvaises herbes sont repérables. Dans leur article L'Office du Niger : Assurer la sécurité alimentaire pour le Mali, Djibril Aw et Chantal Dejou écrivent qu’ « Un bon exemple d'une technique culturale dont l'adoption a été rendue subitement attractive est le repiquage (au cours des cinq dernières années, le pourcentage des superficies repiquées a augmenté de 10% à 70%). »   o la technique de fauchage 

Le même projet Retail sensibilise les exploitants à la technique de fauchage pour récolter. Les moissonneuses ne sont pas vulgarisées à cause de l’inadaptation (il y a beaucoup de diguettes). Les champs sont si parcellisés que la motorisation est impossible   o la technique de la moyette   La technique de la moyette qui consiste à faire des groupes de gerbes dressées dans un champs, mettre en tas.        
    
 Ces techniques sont les conditions pour acquérir la terre. Outre leur intérêt dans la productivité, elles permettent d’utiliser une main d’œuvre abondante contrairement à aux techniques classiques.  
Nous pouvons donc mettre une corrélation entre nos quatre faits. Le projet ARPON (Amélioration de la Riziculture Paysanne à l’Office du Niger ) lancé dans les année 1982, crée une certaine prospérité économique dans les zones de l’Office du Niger en général et dans la zone  de Niono en particulier. Cette prospérité entraîne un afflux massif des populations tant locales qu’étrangères. L’avènement de la révolution en 1984 dirigée par Thomas Sankara tente de mettre fin à la mendicité. Les marabouts, les maîtres coraniques se réfugient au Mali et particulièrement à Ségou. Telle est l’explication de l’arrivée massive des mendiants à Ségou vers 1985-1986 pour l’étude coranique. Fuite salutaire dans la mesure ou le projet Retail lancé en 1986 et  à travers ses techniques de travail, mobilisa la main d’œuvre abondante. Les maîtres coraniques sautent sur l’occasion pour utiliser la force de leurs disciples et créer ainsi le vide de main d’œuvre dans la région.  

De l’esclavage des mendiants par leur maîtres coraniques burkinabé  

Aux trois maîtres coraniques cités plus hauts ( X, Y et Z  ), d’autres marabouts s’y investissent dans le circuit qui est organisé depuis les régions de Ouahigouya, Kongoussi, Kaya etc. Il sont disséminés dans les périphéries de la ville de Ségou qui reste pour eux et leur famille la base arrière pour le regroupement des enfants et pour l’apprentissage.  
L’activité agricole dans l’année s’articule autour de deux campagnes : 
 

    •  la  campagne dite de saison normale correspondant à la période d’intenses activités agricoles et s’étend de juin à décembre. Dès leur arrivée, les enfants, suivis de contre-maitres (parents directs du maître ), sont confiés à des logeurs qui se chargent de leur logement, de leur restauration. La plupart des cas les logeurs tournent le dos, occupés à leurs propres affaires. Ils cherchent des champs pour 4 à 5 groupes de mendiants. Chaque groupe compte en moyenne 20 à 30 personnes, en tout 100 à 150 enfants. Le travail consiste à enlever les pépinières, à nettoyer les bassins, et à récolter le riz de la contre saison.
    •   la campagne dite de contre saison qui commence dès les récoltes de la saison normale. Elle ne mobilise pas une main d’œuvre de grande taille car la superficie est réduite. Sur chaque hectare un bassin sert à faire le riz et un autre pour les cultures maraîchères. Mais en cas de mauvaises récoltes, les autorités de l’Office du Niger obligent les exploitants à cultiver toute la parcelle. 

En terme monétaire, les travaux rapportent : 
Activités Traitement journalier pour un mendiant Total pour 20 mendiants 
Repiquage 1000 f cfa 20.000 f cfa 
Labour 1000f cfa 20.000 f cfa 
récolte 1000 f cfa 20.000 f cfa 
   
A la récolte sur chaque sac le maître gagne 15 frs, tandis qu’un propriétaire batteuse obtient sur tous les 11 sacs un sac. A la fin de la campagne le maître se pointe pour récupérer les sous. En faisant un petit calcul, pour toute la campagne (7 mois de juin à décembre) un groupe de 20 à 30 mendiants par jour gagnerait 1000 francs par enfants. Dans le mois un mendiant gagnerait 30.000 f et pour les 7 mois , il a 210.000. pour 20 enfants on a 4.200.000, et pour les 30 enfant on aura 6.300.000. Disons simplement que chaque mendiant gagne 500 franc par jour, on aura 2.100.000 pour les 20 et 3.150.000 pour les 30 mendiants. Or, en réalité, le mendiant gagne seulement 5000 dans les 7 mois de souffrance 
Les filles font partie du trafic, mais ne subissent pas les même traitements que les garçons. Elles s’occupent de la cuisine et dès 9 heurs du matin, elles livrent le repas de midi dans la mesure où les enfants sont au champ depuis 5 heures du matin. Au retour, la fille a la possibilité de travailler sur un champ. Sur 5mètres carrés elle empoche 1000 francs pour le repiquage et 750 francs pour faire des tas de semi. Cet argent leur appartient. 

Les conditions des enfants dans les zones rizicoles   

  

Dès que le logeur tourne le dos, les enfants sont à la merci des contre-maîtres. Ils subissent toutes sortes de traitement physiques et psychologiques comparables à ceux infligés aux esclaves d’Amérique à savoir les brimades, les insultes, les humiliations, les bastonnades de plus jeunes qui tombent souvent malades dans un milieu immergé, infesté de moustiques et d’insectes de toutes sortes. Dans ce milieu, on a coutume de voir les chats, chiens et autres animal passer la nuit dans l’eau pour fuir l’assaut des moustique. Dans certain cas, on allume un feu toute la nuit pour les ânes et le moutons. Mal vêtus, ces enfants ne sont pas à l’abris de l’humidité constante des mois de juillet et d’août, ni des nuit glaciales de décembre et de janvier. Ils dorment sans moustiquaires à côté d’un pauvre feu. Tôt le matin, on les voit tout blancs de cendre pour avoir dormi trop près du feu. Tableau saisissant et sans exagération, ces enfants souffrent à majorité de palu, de dermatoses, de plaies ouvertes infectées, de diarrhée, de conjonctivites, de toux bref, ils on faim. La nuit, épuisés, ils s’affaissent sans être capables de réciter le coran ou de faire sa prière. Les plus tenaces, difficilement, longent les rues tortueuses et obscures, de porte en porte, demandent les restes de nourriture refroidie. 
A la fin de la campagne, le maître remet à chacun ses 5000 francs et leurs frais de transport. Et il arrive que le contre-maître tente de les en dépouiller. A pied, chemin faisant, les mendiants font la moitié du trajet ( les 105 km qui séparent Niono de Ségou)  en travaillant pour gagner quelques sous jusqu’ à Siribala où ils montent dans un véhicule pour la destination finale.  

    

Il arrive que dans la zone rizicole, certains mendiants avisés ou désabusés prennent la tangente comme pour s’affranchir et vont travailler loin des yeux du contre-maître. Il peut gagner pour toute la campagne plus de 75.000 francs. Il revient à Ségou vers son maître à qui il tend 15.000 francs pour demander son pardon. Le reste l’argent lui permet de s’acheter un appareil photo Yashika. Il devient photographe et de plus il s’inscrit à la medersa pour en finir une fois pour toute avec la servitude des marabouts. C’est le cas de l’ex mendiant Moumouni Kouanda devenu grand photographe de la ville de Niono. Les indépendants comme lui s’achètent vélos et autres biens ou envoient les sous au pays. En réalité, au bout de deux à trois années de soumission, de souffrance, les enfants comprennent qu’il faut briser la chaîne qui les lie à leur maître. Nombreux sont les enfants qui désertent, créant ainsi le vide. Il importe donc de remplacer les chaînons manquants. Où ? Le maître fait une descente dans sa région pour un nouveau recrutement. On imagine la suite ! Et la chose ne se perpétue tant que le système est organisé depuis la zone de départ jusqu’à la zone d’arrivée. Une équipe d’hommes se trouvant à Tougan, Kongoussi, Ouahigouya recrute les jeunes enfants. De février à Avril, une équipe arrive de Ségou ou de Niono pour conduire les nouvelles recrues. Les mois de mars et d’avril, il passent par petits groupes, trompant souvent la vigilance des postes de police frontière.  Les régions de Bobo-Dioulasso et Tougan, sont les transits. 
    
Que font les mendiants au retour de la campagne ?Dans la ville, ils regagnent leur ‘’réserve’’ respective dans les nouveaux quartiers comme Angoulême ou au centre-ville, dans des concessions inhabitées dont le propriétaire accepte de les loger. Pour le reste du temps qui reste pour la prochaine campagne, de janvier à fin mai, ils étudient et envahissent les rues de la ville pour faire le vrai faux mendiant. Ils s’occupent des travaux managers et de réfection des maisons. Apprennent-ils réellement dans ces conditions où le temps de travail emporte sur le temps alloué aux études. 
A Ségou, tous les marabouts burkinabé ne sont pas dans le trafic. Ceux sortis des écoles des grandes familles Tall, Thiam Djiré, Haïdara, Touré sont restés à l’écart et  ne cachent pas leur indignation du comportement irresponsable de leur frères. Nous en avions approché et ils se refusent à dénoncer les trafiquants.  
Qu’elle est la réaction du milieu islamique autochtone. Evidemment, c’est la même indignation et surtout la colère et surtout que des soi-disant hommes de foi qui se livrent à des pratiques en porte-à faux avec les prescriptions du coran. Si jusqu’ici le bras de fer n’y est pas, il s’agit selon d’un problème burkina-burkinabé. Cependant les avis sont partagés entre les dignitaires religieux de Ségou. Les plus extrémistes estiment qu’il faut mettre fin au trafic qui ternit encore l’image de l’islam et de tous les musulmans en l’occurrence les musulmans de Ségou la ville su savoir et non de l’exploitation des enfants par des adultes. Selon un des représentants, le Cheick Hachim Sow, le mendiant est différent du garibe. Le mendiant est un handicapé, un griot ou esclaves, un retraité qui ont tous un métier tandis que le garibe est une institution née de la Dina de Cheickou Hammadou du Macina. Cette institution s’est développée à Tombouctou et dans toutes les hégémonies peules et leurs vassaux. Elle est destinée à soutenir les apprenants venus d’ailleurs. Les élèves coraniques ou étudiants cherchent la pitance journalière afin de pouvoir étudier et la pratique ne doit pas excéder plus de 5 ans estimés suffisants pour avoir l’âge de travailler et de gagner honnêtement sa vie. La recherche journalière de cette pitance est gérée de la manière suivante : 

o le petit déjeuné à 8 heures correspond à l’activité des femmes  
o de 12 heures à 14 heures c’est le repas de midi  
o de 19 heures 30 à 20 heures c’est le dîné   

En dehors de ces heures, le garibe doit être en train d’apprendre. Peut-on dire que les enfants burkinabé sont des mendiants ou des garibes ? Non dans la mesure où ils passent plus de temps à travailler dans les zones rizicoles que dans les écoles d’apprentissage. C’est la raison pour laquelle il y a des désertions.       
Dans la zone de l’Office du Niger, il n’y a pas que les enfants burkinabé astreints à ces travaux avilissants. Des jeunes bobo, Dogons, bellas, viennent travailler mais de manière totalement indépendante de la tutelle ou de la contrainte d’un adulte. Un contrat les lie généralement aux exploitants qui les désintéressent en nature ou en espèces à la fin de la campagne. Ces sont, si on peut les nommer, des ouvriers agricoles saisonniers. A la fin de la campagne, ils empochent leur argent et s’investissent dans le petit commerce ou autre activité. D’autres restent toutes l’année car le travail ne manque jamais à Niono.  
Faut-il rappeler, que de tout temps, ces travaux avaient toujours été l’apanage des associations de femmes dans toute la zone de l’Office du Niger. Par groupe de 20 à 30, ces femmes effectuent des travaux  de semée à la volée, de désherbage, de récolte tandis les gros travaux de labour sont réservés aux hommes. Ces femmes disposaient sans contraintes du fruits de leur labeurs pour satisfaire leurs besoins quotidiens. Elles ne faisaient l’objet d’aucune forme de pression de la part de leur époux, ou de groupe de pression à l’instar des soi-disant maîtres coraniques burkinabé. 

La situation des mendiants burkinabé a particulièrement attiré l’attention des ONG, des associations de droit de l’homme plus précisément l’OIT qui ont dépêché des missions d’enquête dans les zones de trafics, et nous livrons ici un rapport du Comité AMDH DE Niono.  RAPPORT SUR LA SITUATION DES ENFANTS  BURKINABE A NIONO    
INTRODUCTION  

        Suite aux constats et à certaines informations parus dans les journaux et sur les antennes, le Comité AMDH DE Niono a entrepris une enquête auprès des populations et citoyens, organisation de la Société Civile : hommes, femmes, enfants dans le cercle de Niono sur la situation des enfants Burkinabés.  
Aussi une série d’entretien, d’enquêtes d’opinions ont été réalisées pour recueillir les avis sur la problématique de traitement des enfants Burkinabés.  

       Le présent rapport qui restitue les résultats s’articule autour des points suivants :  
- Contexte  
- Présentation du problème  
- Etablissement des Mossis Burkinabés (But et Avantages)  
- Situation actuelle  
Conclusion .  

I- CONTEXTE :  
          Ce rapport s’inscrit dans le cadre des activités de défense des droits des individus particulièrement les enfants conformément aux conventions internationales sur le traitement, les doits des enfants et les objectifs de l’ AMDH. Il s’agit de la situation des Talibés Burkinabés dans la rizière de l’Office du Niger. Ce travail permettra d’avoir une vision claire sur la question par rapport aux articles de certains journalistes.   
II- PRESENTATION DU PROBLEME  
            Le cercle de Niono avec ses 243 000 habitants est situé dans la zone O.N. avec pour activité dominante la riziculture qui couvre l’exploitation de quelques 70 000 hectares. Les pratiques agricoles sont traditionnelles et n’ont pas changé depuis longtemps.  
Les femmes ainsi que les enfants participent aux tavaux. C’est l’exploitation de type familiale.  

            Avec l’accroissement  des techniques agricoles, la main d’œuvre est sollicitée. Ce qui fait de Niono une zone d’affluence des régions de Ségou, Mopti, Gao et des jeunes Burkinabés.  
           Cette affluence a été accentuée ces dernières années par l’arrivée massive des marabouts accompagnés d’un important nombre d’enfants Talibés, ou Garibouts et qui servent de main d’œuvre donc rémunérer :  
             Repiquage :  20 000F/ ha  
             Désherbage : 10 000F/ ha  
             Enlèvement des plants : 5 000F/ ha    

         Ces enfants seraient remis volontairement aux religieux par leurs parents et se déplacent à même à pieds depuis le Burkina jusqu’à Niono.   

III- Etablissements des Mossis Burkinabés  
           Il remonte à la création de l’O.N. en 1932. Cela explique l’existence de plusieurs villages Mossis comme Siengo, Siguivoucé, Rattenga, Zittenga. Des Mossis de Haute-Volta se sont installés. Leur prospérité a suscité et entraîné un afflux de jeunes Burkinabés dans les rizières de l’O.N.  
A-  But :  
         Ils s’organisent en groupe de travail et amassent beaucoup d’argent, du riz et retournent librement dans leur pays. Et cela entre Mars et Décembre. Leur activités principales sont :  
- Le repiquage  
- Le désherbage  
- La récolte  
- L’accompagnement dans les travaux.  
B- AVANTAGES  
                   Bonne prestation  
                   Main d’œuvre locale  
                   Respect des calendriers et des objectifs de l’O.N.(rentabilité).  
                   Stabilisation des coûts de prestation.  
IV- SITUATION ACTUELLE  
            Le travail des Burkinabés à Niono aujourd’hui est loin des premiers objectifs.  
La plus grande partie est constituée d’enfants Talibés ou Garibouts sous la direction de leur chef religieux, marabouts selon leur croyance.  

             Ces enfants âgés entre 7 et 18 ans sont utilisés par les chefs dans les villages Colons de l’Office du Niger moyennant une rémunération empochée par leur chef.   
            Ce travail concerne toutes les activités agricoles.  
            Selon nos investigations certains chefs se font construire des maisons avec ces revenus mal acquis par l’exploitation des enfants, contrairement aux conventions internationales et en ce temps ou les doits des enfants sont les plus revendiqués.  

             D’autres effectueraient des pèlerinages ou se marieraient avec ces sous. Quant aux enfants innocents, sans défense (encore faut-il qu’ils le connaissent), ils ne profitent pas du fruit de leur labeur dans la boue, sur les digues, avec les moustiques.  
             Ils sont hébergés souvent par des exploitants, sinon en plein air en proie aux maladies, et à l’insécurité, aux alentours des mosquées, dans les marchés.  
              Pire, pour se nourrir, ils se font passer pour des élèves coraniques en quête des restes de repas de maison en maison.  

CONCLUSION  

              Cette pratique d’enseignement des enfants par des chefs religieux est bien connue au Mali. Mais la situation des enfants Burkinabés dépasse le cadre d’un enseignement. D’ailleurs les talibés peuls maliens ne sont cependant pas l’objet d’une telle exploitation bien qu’étant dans la même situation. Cette disproportion entre les objectifs de leur remise par leurs parents aux Chefs religieux et l’utilisation malsaine qu’on fait d’eux constatée par le comité AMDH de Niono est pour le moins dire une violation des droits des enfants Burkinabés en territoire malien.  
              C’est ce qui aggrave le problème et qui explique la réaction des journalistes nationaux et étrangers.  
Le comité AMDH a jusque là condamné ces pratiques :  
S’agit-il de la contre partie de l’enseignement donné aux enfants ?  
Ou d’une exploitation orchestrée par les chefs religieux ?  
En tout cas sans s’ingérer dans les lois religieuses, ces abus ne s’appliquent par aucune religion.  
            La question des enfants Burkinabés préoccupe les autorités locales et les populations de Niono. Les observations et les inquiétudes formulées le témoignent. C’est pourquoi il apparaît de nos constats qu’il y a lieu de :  
- Faire mieux connaître le problème aux autorités  
- Organiser une rencontre avec les autorités ( mission bureau national, et représentant de l’Etat).  
- Clarifier la responsabilité des chefs religieux  
- Formaliser  un mécanisme de collaboration avec la forte colonie Burkinabé à Niono. Les et les chefs religieux en vue d’établir un plan de réorientation de cet enseignement contrairement aux pratiques et finir avec ces perceptions négatives.    
                    
    
  
 

A travers ces enquêtes, il est établis par le commun des mortels que ces enfants sont soumis à l’esclavage pur et simple. Dans la conclusion du rapport du le Comité AMDH DE Niono on peut lire que « Cette pratique d’enseignement des enfants par des chefs religieux est bien connue au Mali. Mais la situation des enfants Burkinabés dépasse le cadre d’un enseignement. D’ailleurs les talibés peuls maliens ne sont cependant pas l’objet d’une telle exploitation bien qu’étant dans la même situation. Cette disproportion entre les objectifs de leur remise par leurs parents aux Chefs religieux et l’utilisation malsaine qu’on fait d’eux constatée par le comité AMDH de Niono est pour le moins dire une violation des droits des enfants Burkinabés en territoire malien. » 
Le Mali et le Burkina Faso sont deux pays liés par des liens géographiques, historiques. Leurs populations connaissent les mêmes difficultés socioéconomiques. Il est temps que les autorités ( toutes confondues ) des deux Etats prennent leur responsabilité. Aujourd’hui ce sont les enfants burkinabé qui sont victimes de la maltraitance de la part des adultes en terre malienne, demain des enfants maliens pourraient subir le même sort dans les plaines aménagées du Sourou ou de Bagré, à Ouahigouya ou encore dans les rues de Bobo-Dioulasso par leurs parents. Ces deux pays ont mis en place des institutions ( le Parlement des enfants ou le tribunal des enfants ) pour assurer le bien-être des enfants qui sont avant tout l’avenir du monde. Faut-il rappeler qu’ils sont membres de l’OIT qui ne ménage aucun effort pour éliminer le travail des enfants? 

  
L’OIT et la lutte contre le travail des enfants. 

Eliminer le travail des enfants est un élément essentiel de l’objectif de l’OIT intitulé « Un travail décent pour tous ». L’OIT considère le travail des enfants non pas comme une question isolée, mais comme faisant partie intégrante des efforts déployés par le pays en faveur du développement économique et social. 

1919. La première conférence internationale du travail adopte une convention (n°5) sur l’âge minimum (industrie).  

1930 : Adoption de la convention (n°138) sur l’âge minimum.  

1992 : L’OIT établit le programme international sur l’élimination du travail des enfants(IPEC) . Parmi les initiatives prises, on peut citer les suivantes : études d’évaluation, renforcement des capacités, réformes juridiques, sensibilisation et mobilisation sociale, prévention, retrait des enfants des travaux dangereux et réadaptation, et la création de solutions de rechange pour les familles des enfants qui travaillent .  

1996 : Déclaration et plan d’action de Stockholm :  Elaboration du principe selon lequel un crime commis contre un enfant dans n’importe quel lieu. L’OIT codifie ce principe dans une norme internationale en mettant au point une convention trois mois plus tard qui définit le rôle  des mesures d’exécution et des sanctions    

1998 : Adoption de la convention de l’OIT relative au principe et droit fondamentaux au travail : liberté syndicale, abolition du travail forcé, fin de la discrimination sur le lieu de travail et élimination du travail des enfants . Tous les états membres de l’OIT s’engagent à respecter et promouvoir ces principes .  

1999 : Adoption de la convention de l’OIT(n°182) sur les pires formes du travail des enfants. L’attention du monde est axée sur la nécessité d’entreprendre une action immédiate pour éradiquer les formes de travail des enfants qui sont dangereuses  et nocives pour le bien être physique, mental ou morale des enfants. Elle est ratifiée par trois états membres de l’OIT sur quatre .  

2002 : L’OIT établit le 12 juin en temps que journée mondiale contre le travail des enfants .Plus de 80 pays reçoivent l’appui de l’OIT pour formuler leur propre programme de lutte contre le travail des enfants.  

 2004 : La première étude économique sur les coûts et les avantages du travail des enfants à l’échelle mondiale indique que les avantages représenteront, selon les estimations, 5,1 dollars des Etats-Unis.  
   

     
 

    • Des ONG ont vu le jour à la faveur de ce trafic. Il faut citer le Centre Agro Action Allemande Ou Centre d’Ecoute et d’Orientation des Elèves Coraniques Programme d’appui à l’insertion socioéconomique des élèves coraniques à Bamako et à Ségou  Téléphone : 002232320229, E-mail : mali-enjeu@spider.toolnet.org .Ce centre accueille 20à 30 mendiants par temps normal et 20 pendant l’hivernage. Selon les responsables, le centre tente de réduire la souffrance des enfants en les habillant, en les lavant, en les soignant, en les alphabétisant. Ils y sont formés à des métiers comme la menuiserie. 
    •  Le Centre d’Accueil de Transit et de suivi dans les villages des enfants victimes du trafic- Mali- enjeu environnement jeunesse développement (antenne de Ségou ) : Téléphone : 0022323200676, BP.373. Ségou. 

 Le trafic des enfants burkinabé par des marabouts burkinabé est une réalité à Ségou. Il est temps d’y faire face avant que le mal ne prenne des proportions inquiétantes. Il fait aujourd’hui l’affaire des X, Y et Z, en attendant d’autres X’, Y’ ou Z’ ne s’y investissent à l’instar de la traite négrière du XVI e siècle. Nous n’avons pas la prétention de mettre fin à la mendicité qui existe poutout. A partir du moment ou l’exploitation des enfants devient une source de richesse pour des adultes, la mendicité perd son sens et son caractère éducatif. Il est juste dans ce cas que les enfants rentrent dans leur droit. Nous avons voulu comprendre le phénomène mis en place durant deux décennies et attirer l’attention de l’opinion. Beaucoup de questions nous passent par l’esprit, questions que nous n’oserons posées mais que tout le monde se les pose à travers notre article.     

Sources :  
1. Gaoussou MARIKO : Evaluation socioéconomique des effets de l ‘alphabétisation fonctionnelle de l’Office du Niger. Pages 4, 5, 911,  12,  13, 17. Mémoire de fin d’Etude 1986.  
2. Djibril AW et Chantal DEJOU, respectivement Ingénieur agronome et Economiste senior à la Banque mondiale : L'Office du Niger : Assurer la sécurité alimentaire pour le Mali   
3. Service de la gestion et de la planification de l’Office du Niger à Ségou  
4. Rapport de P. VIGUIER ( Directeur général de l’Office du Niger ) : La mise en valeur du delta central du Niger par l’irrigation  

LA TRAITE NEGRIERE ET SES CONSEQUENCES

FICHE PEDAGOGIQUE

 

DATE

 

ETABLISSEMENT

LYCEE MIXTE D’ACCART-VILLE DE BOBO-DIOULASSO

CLASSE

EFFECTIF

4ème

72

MATIERE

HISTOIRE

PARTIE DU PROGRAMME

DEUXIEME PARTIE DU PROGRAMME DE 4ème : LE MONDE AU XVIIIème SIECLE 

CHAPITRE

LA TRAITE NEGRIERE ET SES CONSEQUENCES

DUREE

2 HEURES

OBJECTIFS

 

OBJECTIF GENERAL1

Objectif spécifique1

Objectif spécifique2

Objectif spécifique3

 

OBJECTIF GENERAL2

Objectif spécifique1

Objectif spécifique2

Objectif spécifique3

 

 

MOYENS MATERIELS 

tableau noir, cartes, ordinateur, Encyclopédie Encarta 2004

 

 

DOCUMENTS ET LEURS REFERENCES

BIBLIOGRAPHIES AVEC REFERENCES ET PAGE

 

 

DOCUMENT N°1

 

Ces gens, une fois rassemblés sur cette place, offraient un spectacle étonnant à voir, car parmi eux, certains étaient presque blancs, beaux et bien faits ; d’autres, moins blancs, avaient l’air d’être des métis et d’autres encore, aussi noirs que les éthiopiens, étaient effroyablement laids. Mais quel cœur, si dur soit-il, pouvait ne pas être transpercé par un sentiment de pitié en voyant cette troupe.

On se mit à les séparer les uns des autres afin de constituer des groupes de même valeur. On ne tenait pas compte de l’amitié ni même de la parenté. Chacun allait là où le sort l’emportait.

 

D’après Gomes Eannes de Azurana, 1453. Texte tiré de L’AFRIQUE ET LE MONDE/ histoire 4ème, Ed. Hatier, page 21

DOCUMENT N°2

 

 

LA TRAITE AU KONGO

 

C’est pour nous un grand malheur : chaque jour, les marchands portugais enlèvent des indigènes, enfants du pays, enfants de la noblesse et de nos proches, pour les vendre. Notre territoire se dépeuple et c’est ma volonté qu’il n’y ait plus dans mon royaume des marchés d’esclaves ni de ports où l’on puisse les embarquer.

 

D’après Affonso 1er, roi du Kongo, 1526. Texte tiré de L’AFRIQUE ET LE MONDE/ histoire 4ème, Ed. Hatier, page 27.

Texte tiré de L’AFRIQUE ET LE MONDE/ histoire 4ème , Ed. Hatier, page 27 )

DOCUMENT N°3

 

CEREMONIE DE MISE EN ESCLAVE CHEZ LES AKANS

 

On choisit un jour d’une semaine considéré comme faste. Ce jour-là, de bonne heure, l’esclave est rasé pour signifier qu’ a acheté ses cheveux. Ensuite, il est lavé, blanchi au kaolin, ceint d’un morceau d’étoffe blanche. Lorsque les anciens sont réunis, l’esclave se met à genoux, face contre la terre. Son maître lui pose le pied gauche sur la tête en signe de domination et prend alors la parole pour expliquer les raisons de cette manifestation :  « j’ai été faire du commerce à tel endroit et j’en ai ramené un fils ». Pendant qu’il parle, le maître verse quelques filets d’alcool pour les ancêtres.

Le maître donne ensuite à l’esclave nouveau nom. Le plus souvent, ce nom rappelle les circonstances dans lesquelles l’esclave a été acquis. En voici quelques exemples : « tu m’as rendu fou » ; « il est bon d’être prévoyant » ; « Aucun fleuve ne peut se comparer à la mer » ; « Avoir un oncle est une bonne chose (car il peut vous donner un esclave) ». Ainsi, l’esclave perd tout contact avec sa vie antérieure. Il est désormais un autre homme, l’homme de son maître, comme en témoignent ces mots prononcés par le maître : « je t’ai acheté, alors pourquoi t’appeler par ton nom ».

 

D’après Henriette Diabaté, historienne ivoirienne, 1984 droit réservé. Texte tiré de L’AFRIQUE ET LE MONDE/ histoire 4ème , Ed. Hatier, page 23

DOCUMENT N°IV

 

LES MEFAITS DE LA TRAITE

 

Nous avons tant envie de vos marchandises merveilleuses et de votre eau de vie qu’un frère ne peut avoir confiance en son frère, un ami en son ami et à peine un père à son fils.

Quand nous étions jeunes, plusieurs milliers de familles habitaient ici et là, au bord de la mer , et maintenant on peut à peine compter 100 individus. Nous avons besoin de vous, les Blancs. Car les nègres de l’intérieur ne nous laisseront pas vivre 6 mois après votre départ. Ils viendront tous nous tuer, avec nos femmes et nos enfants. Ils nous vouent tant de haine parce que nous avons participé à la traite.

 

Récit rapporté par L.F. Römer, 1760. Texte tiré l’Afrique et le monde Histoire de 4ème, page 145.

 

DOCUMENT N°V

LA VIOLENCE

 

Nos crimes ont transformé ces peuples en bêtes féroces. Ils ne se font la guerre entre eux et ne se détruisent que pour vendre leurs compatriotes à des maîtres barbares. Les rois eux mêmes ne voient plus leurs sujets que comme des marchandises qui peuvent leur permettre d’acheter tout ce qu’ils désirent par caprice.

 

D’après pruneau de Pommegorge, noble français, 1789. Texte tiré l’Afrique et le monde Histoire de 4ème, page 127.

 

 

 

 

 

METHODES ET TECHNIQUES

METHODE ACTIVE, CONSTITUTION DE GROUPE DE TRAVAIL

 

PLAN DETAILLE DE LA LECON

 

INTRODUCTION

 

I.     DEFINITION DES TERMES

1.    L’esclavage

2.    L’esclave

3.    La traite des noirs

 

II. ORIGINE ET EVOLUTION DE LA TRAITE

1.    Origine

2.    Evolution

 

III.          L’ORGANISATION DE LA TRAITE

1.    Les compagnies et les comptoirs

2.     Le commerce triangulaire

 

IV.            LES CIRCUITS DE LA TRAITE

1.    Le circuit en Afrique

a.     La capture des esclaves

b.     La vente des esclaves

2.    Le circuit en Amérique

a.     La traversée

b.     L’arrivée et le sort des esclaves

 

V.    LES CONSEQUENCES DE LA TRAITE NEGRIERE

 

1.     Les conséquences pour l’Afrique

a.      Les conséquences démographiques

b.     Les conséquences économiques et sociales

c.      Les conséquences politiques

2.     Les conséquences pour l’Europe et l’Amérique

a.      Les conséquences pour l’Europe

b.     Les conséquences pour  l’Amérique

 

 

 

VOCABULAIRE

Vocabulaires, faits  Dates,

Faits importants

Notions et concepts

 

 

DEROULEMENT DETAILLE DE LA LECON

Contrôle de présence....................................................... Durée

  1. Rappels de la leçon précédente..................................... Durée

Recherche de pré requis................................................... Durée

  1. Motivation.................................................................. Durée
  2. Introduction............................................................... Durée
  3. Activités du professeur et des élèves

 

Rappels de la leçon précédente

 

Recherche de pré requis

Carte du commerce triangulaire : rappel par les élèves de la rotation entre les trois continents

Motivation

Rappel du film Roots (Racines)

Introduction

ACTIVITES DES ELEVES

Ils sont repartis en 6 groupes de travail axé sur des textes suivis de questions

Chaque groupe doit élaborer un résumé. C’est un véritable travail de recherche à réaliser avant le cours proprement dit d’où des enquêtes auprès des autres professeurs.

 

GROUPE I

 

CEREMONIE DE MISE EN ESCLAVE CHEZ LES AKANS

 

On choisit un jour d’une semaine considéré comme faste. Ce jour-là, de bonne heure, l’esclave est rasé pour signifier qu’a acheté ses cheveux. Ensuite, il est lavé, blanchi au kaolin, ceint d’un morceau d’étoffe blanche. Lorsque les anciens sont réunis, l’esclave se met à genoux, face contre la terre. Son maître lui pose le pied gauche sur la tête en signe de domination et prend alors la parole pour expliquer les raisons de cette manifestation :  « j’ai été faire du commerce à tel endroit et j’en ai ramené un fils ». Pendant qu’il parle, le maître verse quelques filets d’alcool pour les ancêtres.

Le maître donne ensuite à l’esclave nouveau nom. Le plus souvent, ce nom rappelle les circonstances dans lesquelles l’esclave a été acquis. En voici quelques exemples : « tu m’as rendu fou » ; « il est bon d’être prévoyant » ; « Aucun fleuve ne peut se comparer à la mer » ; « Avoir un oncle est une bonne chose (car il peut vous donner un esclave) ». Ainsi, l’esclave perd tout contact avec sa vie antérieure. Il est désormais un autre homme, l’homme de son maître, comme en témoignent ces mots prononcés par le maître : « je t’ai acheté, alors pourquoi t’appeler par ton nom ».

 

D’après Henriette Diabaté, historienne ivoirienne, 1984 droit réservé.

Texte tiré de L’AFRIQUE ET LE MONDE/ histoire 4ème, Ed. Hatier, page 23.

Questions :

1)     Par quel moyen le maître a eu son esclave ?

2)     A partir du texte donnez une définition de l’esclave ?

 

GROUPE II

LA TRAITE AU KONGO

 

C’est pour nous un grand malheur : chaque jour, les marchands portugais enlèvent des indigènes, enfants du pays, enfants de la noblesse et de nos proches, pour les vendre. Notre territoire se dépeuple et c’est ma volonté qu’il n’y ait plus dans mon royaume des marchés d’esclaves ni de ports où l’on puisse les embarquer.

 

D’après Affonso 1er, roi du Kongo, 1526. Texte tiré de L’AFRIQUE ET LE MONDE/ histoire 4ème, Ed. Hatier, page 27

Questions :

1)     De quoi se plaint le roi du Kongo ?

2)     Quelle est la conséquence de l’enlèvement dont parle le roi ?

3)     Situez le Kongo sur la carte.

4)     Sur la carte relevez d’autres régions où on vendait les esclaves ?

5)     Que signifie le mot traite ?

 

GROUPE III

Ces gens, une fois rassemblés sur cette place, offraient un spectacle étonnant à voir, car parmi eux, certains étaient presque blancs, beaux et bien faits ; d’autres, moins blancs, avaient l’air d’être des métis et d’autres encore, aussi noirs que les éthiopiens, étaient effroyablement laids. Mais quel cœur, si dur soit-il, pouvait ne pas être transpercé par un sentiment de pitié en voyant cette troupe.

On se mit à les séparer les uns des autres afin de constituer des groupes de même valeur. On ne tenait pas compte de l’amitié ni même de la parenté. Chacun allait là où le sort l’emportait.

 

D’après Gomes Eannes de Azurana, 1453. Texte tiré de L’AFRIQUE ET LE MONDE/ histoire 4ème, Ed. Hatier, page 21

Questions :

1)     Qui sont ces gens selon l’auteur ?

2)     D’où viennent-ils ?

3)     Quel est votre sentiment en lisant le dernier paragraphe du texte ?

4)     Où emportait-on ces gens là ?

 

GROUPE IV

LES MEFAITS DE LA TRAITE

 

Nous avons tant envie de vos marchandises merveilleuses et de votre eau de vie qu’un frère ne peut avoir confiance en son frère, un ami en son ami et à peine un père à son fils.

Quand nous étions jeunes, plusieurs milliers de familles habitaient ici et là, au bord de la mer , et maintenant on peut à peine compter 100 individus. Nous avons besoin de vous, les Blancs. Car les nègres de l’intérieur ne nous laisseront pas vivre 6 mois après votre départ. Ils viendront tous nous tuer, avec nos femmes et nos enfants. Ils nous vouent tant de haine parce que nous avons participé à la traite.

 

Récit rapporté par L.F. Römer, 1760. Texte tiré l’Afrique et le monde Histoire de 4ème, page 145.

Questions :

1). Citez les marchandises vendues par les européens ?

2). Quels sont les méfaits de la traite selon le texte ?

 

 

GROUPE V

LA VIOLENCE

 

Nos crimes ont transformé ces peuples en bêtes féroces. Ils ne se font la guerre entre eux et ne se détruisent que pour vendre leurs compatriotes à des maîtres barbares. Les rois eux mêmes ne voient plus leurs sujets que comme des marchandises qui peuvent leur permettre d’acheter tout ce qu’ils désirent par caprice.

 

D’après pruneau de Pommegorge, noble français, 1789. Texte tiré l’Afrique et le monde Histoire de 4ème, page 127.

 

Relevez dans les deux textes quatre conséquences de la traite des noirs pour l’Afrique.

 

 

GROUPE VI

Ce groupe effectuera une séance de recherche avec l’appui du club informatique au centre ASSELAR. Ce travail consiste à rechercher une information avec le logiciel Encarta 2004. il portera sur l’esclavage et la recherche de concepts.

 

ACTIVITES DU PROFESSEUR AVEC LES ELEVES

Commenter une image

 

EVALUATION

L'enseignement intégré:

Texte pour faire acquérir la notion de droit de l`homme.

 

L’état naturel de l’homme et son bien le plus précieux, c’est la liberté. Il ne peut vendre sa liberté, ni la perdre. Car naturellement, tous les hommes naissent libres. C’est à dire qu’ils ne sont pas soumis à la puissance d’un maître et que personne n’a sur eux un droit de propriété. De ce fait, tous les hommes ont le droit de faire ce qu’ils veulent, pourvu qu’ils ne désobéissent pas aux lois du gouvernement.

 

D’après l’Encyclopédie, 1751. Texte tiré l’Afrique et le monde Histoire de 4ème, page 127.

 

Remplacez les pointillés par le mot souligné qui convient dans le texte :

 

Si tous les hommes …………libres, les esclaves ne connaissent pas …………………Ils sont soumis à la ……………d’un maître qui a sur eux un ………………………Les esclaves sont des hommes comme le maître, mais ils n’ont pas …………………………………ce qu’ils……………

 

 

 

C’est à partir de l’étude de ces textes et la réponse aux questions posées que va se construire la trace écrite. J’entrevois à travers ces travaux de groupe comment le cours d’histoire d’aujourd’hui doit s’élaborer. Il n’importe plus de favoriser le cours magistral axé sur la pratique de l’histoire – récit incitant la passivité intellectuelle des élèves. Ils retrouvent dans ces textes des idées maîtresses qui cadrent avec le plan de la leçon et en tant qu’animateur, je les conduits à retrouver les différente partie du plan de la leçon.

Des diapositives permettrons aux élèves de se familiariser à la lecture des carte et à l’analyse des images afin de donner leur opinion personnelle de tel ou tel phénomène, susciter la contradiction construire leurs savoirs.

DES DEVOIRS A PARTAGER

La légende de Sondjata 

 

Kédiougou était la femme du roi du Mali. Cette femme malade donna le jour à un fils malade qui se traîna à quatre patte jusqu’à l’âge de sept ans. Il s’appelait Soundjata, ce qui signifierait « le lion du Mali ».  
Un jour, excédé par les ennemis de son pays, Soundjata, comme aiguillonné par la misère de sa patrie, décida de se lever pour lui porta secours. Il demanda, dit la légende, une barre de fer pour se redresser sur ses jambes. Cette barre se courba en deux sous son poids au point de se briser. Une autre et une troisième plus forte subirent le même sort. Enfin quelqu’un s’écria: « Donnez-lui donc le spectre de son père pour qu’il se redresse en s’appuyant dessus. » Et c’est en s’appuyant sur l’insigne royal que Soundjata se mit debout. C’était le début d’une très longue histoire.  

D’après Joseph KI-ZERBO, XXe siècle  
Histoire de l’Afrique Noire. Hatier.  

Questions  
1)-Qui est Soundjata Kéïta? 
 
2)-Où se trouve le Mali? 
 
3)-Pourriez-vous citer des empereurs de l’Afrique de l’Ouest. 
 
4)-Citez 3 empires médiévaux du soudan occidental.  

2ème  Texte  

COMMENTAIRE D’HISTOIRE  

La démonstration est faite: c’est en Afrique que l’Homme s’est formé et a commencé d’émerger. C’est bien en Afrique que la grande onde des peuples, des techniques et des idées a pris corps, a grossi; c’est de là qu’elle est partie.  
Les plus vielles œuvres humaines ont été découvertes en Afrique; les meilleurs spécialistes ont établi que les squelettes trouvés sur ce continent étaient les plus anciens. 
 
Il est donc temps que nous tentions de retracer la préhistoire. Il nous faut, avant toute chose, être attentifs au fait que les grandes races actuelles - blanche, noire, jaune – n’ont fait leur apparition qu’il y a trente ou quarante mille ans. Auparavant, la mêmes race d’hommes, montant des Afrique orientale, australe et centrale vers l’Afrique du Nord, se répandit, à partir de là, en nappes de plus en plus larges, vers l’Europe et l’Asie. Peu à peu, la même race s’est divisée sous l’influence des climats des aliments, des métissage: en un mot des conditions différentes.  

D’après Léopold Sedar Senghor, XXe siècle.  
Les Fondements de l’Africanité: Négritude et Arabité. Discours. Le Caire. 1967 
 
  

Questions  
1).Qui est Léopold Sedar Senghor? 
 
2). Quel est l’homme le plus ancien retrouvé en Afrique: son nom, son lieu de découverte, son âge 
 
3). Citez les la chaîne complète de l’évolution de l’homme( c'est-à-dire toute la série HOMO). 
 
4). Quelle est votre opinion  à travers ces deux phrases de Senghor :Auparavant, la mêmes race d’hommes, montant des Afrique orientale, australe et centrale vers l’Afrique du Nord, se répandit, à partir de là, en nappes de plus en plus larges, vers l’Europe et l’Asie. Peu à peu, la même race s’est divisée sous l’influence des climats des aliments, des métissage: en un mot des conditions différentes.  

3ème  Texte  

COMMENTAIRE DE TEXTE DE GEOGRAPHIE  

« Si tu veux étudier, c’est coton  
Si tu veux construire maison, c’est coton 
 
Si tu veux marier ah ! Il faut coton 
 
Si tu veux acheter vêtements, coton 
 
Si tu veux acheter voiture, coton 
 
Si tu veux faire quelque chose dans ce monde  
 
il faut argent, donc coton, coton, coton…»  

Fred SARPONG   
"Kwamé NKRUMAH et le rêve de l’unité africaine"  

C’est le cacao qui est cité, dans le texte original de l’auteur. Nous l’avons remplacé avec la permission de l’auteur,  par le coton pour question d’actualité.  

QUESTIONS  

1 - Proposez un titre qui va avec le texte  
2 - Qu’est ce que le  coton ? Que représente-t- il pour le poète ?  
 
3 - Citez trois pays soudano sahéliens enclavés de l’Afrique de l’Ouest dont l’économie repose sur le coton. 
 
4 – Que représente le coton pour le Burkina Faso. Etudiez ce produit 
 
5 - Ce produit souffre de beaucoup de maux. Lesquels ? 
 
6) – Quelles sont les conséquences sociales qu’entraîne la subvention accordée par les pays riches à leurs producteurs de coton? 
 
7)- Plus de 10 millions de personnes dépendent du coton. Quelle impression cela vous fait si ce produit est saboté par le pays riches particulièrement la France l’unique client des pays producteurs francophones?  

 

Projet des élèves
 

Le mariage forcé et l’excision

Dans beaucoup de régions africaines tel qu'au Burkina Faso, il existe des pratiques traditionnelles comme l'excision et le mariage forcé. Le mariage forcé est l'union entre deux personnes de sexes différents sans consentement. L'excision consiste à procéder à l'ablation d'une partie  ou de la totalité des organes externes de l'appareil reproducteur de la femme.  
  Dans nos sociétés les deux pratiques posent-elles des problèmes ; oui ou non?  
  Dans notre étude, il sera question d'aborder les causes, les conséquences, notre opinion et les solutions à ces deux pratiques.  

Le mariage forcé

Les causes du mariage forcé  

les causes sociales  
L'origine du mariage forcé se retrouve dans la tradition. La femme peut être utilisée comme moyen pour sceller les alliances entre familles. E n Afrique, un homme est également considéré comme"puissant" toute sa vie durant. Or, il arrive que chez les femmes à un certain âge, elles n'arrivent plus à aller avec leur mari et par conséquent, une jeune fille est proposée au mari pour assurer ses vieux jours et cela sans tenir compte de l'avis de la jeune fille. D'autre part pour éviter le déshonneur, il est de coutume, dès les premières règles de la jeune fille, on lui trouve"chaussures à son pied"  

Les causes économiques:   
Les principales causes sont entre autres:  

  • la pauvreté: qui entraîne les familles à donner leur filles par intérêt
  • il  y a aussi les dettes que l'on contracte et qui sont comblées avec une alliance avec la fille.
  • les promesses données depuis longtemps sont facilement oubliées après une simple alliance

 Les cause religieuses  
Elles tournent généralement autour de la différence religieuse. Par exemple on force souvent la fille à se marier avec une personne de la même religion qu’elle, pendant qu'elle en aime un autre une autre personne de religion différente, soit disant pour son bien.  

Les conséquences du mariage forcé  

Les avantages:   

  • il pérennise la tradition en préservant les valeurs culturelles
  • il stabilise et développe quelques liens familiaux
  • il peut naître beaucoup d'enfants du mariage forcé qui engendre un bonheur lointain quand les enfants grandiront
  • il permet aussi de conserver les valeurs culturelles

 Les inconvénients:  

  • au niveau de la femme: le mauvais suivi de la maternité engendre des problèmes de santé chez la femme, tel que le vieillissement précoce qui contribue sa mort précoce. Le manque d'amour et les mésententes entraînent le suicide et surtout la mauvaise éducation des enfants
  • au niveau de l'homme, voyant que ce mariage n'est pas une réussite, celui-ci peut se jeter dans l'alcool, la drogue ou encore il devient violent, s'adonne au vagabondage sexuel entraînant les risques de transmission de MST/VIH.
             L'opinion du groupe
 
Le mariage n'est pas forcément et systématiquement mauvais en soit; car le mariage avec les personnes âgées expérimentée est plus stable que les mariages sentimentaux au cours duquel chacun acquiert une expérience; et surtout compte tenu du caractères des jeunes de maintenant, on n'est pas assuré d'avoir un mariage durable à 100%.

 

 

L'EXCISION 

 

Ce thème à été traité par le groupe n°2 de Béthanie II : Boly Fatoumata, Kaboée Serge R. D Diaby A. Karim, ElolaM.Elisabeth, Dadé C. Cléméntine, Coulibaly Virginie, Faure Amandine, Davou Awa, Kaboré Bertrand  
L'excision  est l'une des pratiques traditionnelles des controverses et des plus tenaces dans de nombreux pays africains. Cette pratique qui a des effets négatifs sur la santé des femmes et des jeunes filles est considérée comme un moyen efficace de contrôle de la sexualité et du comportement reproductif de la femme.  
L'excision est l'ablation chirurgicale du clitoris et  du clitoris des petites lèvres et du clitoris et des grandes lèvres et clitoris et des petites lèvres et des grandes lèvres.  

Les causes de l'excision  

Les causes sociales  

L'excision sert à parfaire la femme, à lui arracher ce qu'elle a d'impur. En plus elle aide la fille à garder sa virginité, la femme d'être fidèle à son mari et à être plus féconde, car si la tête de l'enfant touche le clitoris, il meurt. Elle constitue aussi et surtout une promotion sociale pour la fille qui devient une femme.  

Les causes économiques  

La pratique de l'excision a de nos jours un aspect bénéfique chez les exciseuses qui peuvent acquérir un certain revenu monétaire pour survivre.  
Les causes religieuses  
Dans certaines religions la femme devrait être pure avant d'aller aux lieux de prière; d'où l'excision obligatoire; derrière tout cela se cache une réelle ignorance de religions par les religieux.  

Les conséquences  

Les présumés avantages de l'excision sont d'une part réels. On distingue entre autre la fidélité, la virginité et l'arrêt au vagabondage sexuel.  

Les inconvénients  
Les différentes complications qu'accompagne l'excision se situe à plusieurs niveaux:  

  • les complications immédiates qui se caractérisent par des douleurs très vives, des hémorragies, des chocs, la rétention d'urine et parfois la mort.
  • les complications à moyen terme sont dominés par les infections: infection de la plaie, du vagin ou de l'utérus ou encore des trompes. L'infection de tous les organes du bas ventre est possible, sans oublier les risques de tétanos, de fistules vessico-vaginales et surtout les risques de contaminations du VIH? vu le manque d'hygiène observé au cours de l'opération.
  • les complication à long terme sont: la dispaneurie (ou douleur pendant les rapport sexuels ), la frigidité, l'hématocolpos ( ou rétention des règles ), la rétention d'urine, les chéloïdes, la stérilité, les troubles psychiques, l'accolement des lèvres entraînant une impossibilité d’avoir des rapports sexuels
  • les complications pendant l'accouchement sont de plusieurs ordres: la déchirure du périnée, la souffrance de l'enfant, la mort de l'enfant.

 L'opinion du groupe  

Concernant l'excision, notre opinion n'est pas favorable, car les inconvénients dépassent les avantages. La pensée que nous avons pu tirer est la suivante: " si l'excision était pratiquée de manière légale et dans les conditions à éliminer les inconvénient, l'excision serait la bienvenue".  

Solution: comme solution, nous avons trouvé pour le mariage forcé et pour l'excision qu'il est nécessaire de sensibiliser et de scolariser les jeunes fille, de même que la société entière, en leur donnant une bonne éducation sur la vie sexuelle, inculquer aux jeunes le véritable sens du mariage et de l'acte sexuel, en scindant les bonnes et les mauvaises pratiques traditionnelles. Car le seul lien qui existe entre ces deux pratiques c'est la tradition.   

 

 

Les problèmes de l’environnement dans les secteurs 21 et 22 de la ville de Bobo-Dioulasso

 

    La ville de Bobo-Dioulasso a un relief vallonné, caractérisé par une alternance d’élévations  moyennes et de dépressions qui correspondent à des rivières jadis permanentes. Parmi ces cours d’eau, on en retient quatre principaux devenus de nos jours les collecteurs naturels des eaux pluviales, des eaux usées industrielles et domestiques de la villes. Il s’agit de :  
• La rivière de Kibi à l’entrée Est de la ville et située entre les secteurs 15 et 24. Sa direction d’écoulement est le Sud Nord  
• La rivière le Houet, avec ses deux affluents , le Sagnon à l’Ouest côté Mosquée de Dioulassoba et le Kounounko à l’Est ; on le traverse par la rue Vicens de Koko à 50 kilomètres de la pharmacie Niougou.  
• La rivière le Bingbélé, au Nord Ouest , qui reçoit les eaux usées du canal « Brakina » avec pour point de connexion la piste périmétrale qui sépare la F.C de Denderesso et le cimétière du secteur 21. Le Bengbélé traverse la forêt classée et rejoint ensuite le Kou.  
•  La rivière le Kodéni avec ses affluents amont qui prennent naissance dans la zone industrielle aux alentours des usines Jossira, Saphyto, la plateforme SNTB et l’unité de délestage Sofitex  Bobo III  .  

    La topographie et la géostructure de Bobo rendent la ville sensible à toute source  de pollution.  
Notre exposé nous donne l’opportunité d’appréhender un tant soit peu les menaces de pollutionqui pèsent sur les ressources en eaux de surface et souterraines de la région de Bobo, bien que réputée abriter les plus importantes réserves d’eaux souterraines de la sous région ouest africaine. Pour ce faire, quelques sites ont été identifiées et semblent être assez significatifs pour illustrer les thèmes d’exposé.  

 Zones de rejets d’eaux usées industrielles et l’impact sur les eaux de surface

 Le canal « Brakina »  

Le cana l dit « Brakina » prend naissance à quelques dizaines de mètres de la lagune  « SN Citec ». Il draine les eaux entre les rails et l’arrière cours Est des unités SN Citec, Sonabhy, Sofib et Brakina dans le centre Sud Nord.  
C’est un ravin crée par les eaux de pluies, élargi et quelques fois curé manuellement par les unités citées plus haut et qui y rejettent leurs eaux usées. Il reçoit également les eaux de la lagune en cas de débordement. Long d’environ 12 kilomètres, il traverse le dépôt Sitarail, les secteurs 9 et 11 et se jette ensuite dans le bengbélé, affluent du Kou. Toute l’année, le canal « Brakina » draine les eaux usées. Il est la cause de diverses nuisances parmi lesquelles on peut citer :  
• La prolifération de moustiques et de mouches vecteurs de maladies ;  
• Les inondations fréquentes des cours riveraines pendant l’hivernage ;  
• La poluution de l’air par le dégagement quasi permanent d’odeurs nauséabondes ;  
• Au niveau de la forêt classée, ces eaux usée ont entraîné la mort des anacardiers.  

 La lagune « SN Citec »   

Ancienne carrière de briques latéritiques à l’origine, la SN Citec et la Sofib feront d’elle leur bassin de rétention d’eaux usées respectivement en 1973 et 1987. Elle a connu plusieurs aménagements pour éviter les débordements et la rupture des digues  .  
La lagune couvre environ 3 hectares de superficie et constitue « une mine » pour certaines femmes qui mènent des activités de fabrication de savons. Depuis 1999 avec l’unité de retraitement de retraitement des eaux usées par la SN Citec et la réalisation d’une cuve de rétention par la Sofib, les rejets à la lagune ont considérablement diminué..  
Cependant, semble avoir des effets indésirables sur les voisinages immédiats, notamment sur les puits de certaines familles. L’exercice pratique d’analyse de ces puits nous permettra peut-être d’apprécier cette situation, bien que les paramètres analysés ne pourront pas couvrir toutes les substances respectées.  

 Les sources de Kodéni  

Kodéni est la rivière située à la sortie Sud de la ville de Bobo sur l’axe Bobo- Banfora. Le village de Kodéni doit son nom à la rivière. Jadis permanente, en 1983 l’eau coulait toujours sous le pont situé à 300 mètres du Bar Dancing Siguin Voussé. Actuellement l’eau n’apparaît dans le lit qu’à un kilomètre en aval du pont. Quatre rigoles issues de la zone industrielle par fusion successive vont donner naissance à l’affluent Nord de Kodéni.  
Au confluent, point de jonction des deux, le débit d’eau devient plus important. Cette intersection peut être considérée comme étant le vrai début de Kodéni actuellement.  
E n effet, à partir de ce point à quelques mètres en amont sur chacun des bras il y a des points de sortie d’eau à savoir des sources.  

 Les conséquences des eaux usées

Les eaux usées polluent l’air et contiennent des produits toxiques qui sont mauvais pour la santé et l’odeur de ces eaux donnent des maux de ventre, le cancer de foie….  
Elles contiennent de l’huile qui déversée dans la forêt empêche les herbes de pousser et tue parfois des arbres. Elles produisent également des milliers d’insectes dont on peut citer les moustiques qui nuisent aux habitants qui n’arrivent pas souvent à respirer dans leur cours et il leur est difficile également de manger et même souvent s’asseoir devant leur maison.  
Cependant on constate qu’il y a un de ces moustiques sur les abords du canal, qui par conséquent peut être vecteur de choléra.  
Ces problèmes dans ces secteurs prennent de l’ampleur en saison pluvieuse, car le canal étant bouché par les ordures, l’eau déborde souvent à la tombée d’une grande pluie. Ce qui entraîne la dégradation des voies qui sont impraticables.  
De petites cultures et élevages traditionnelles favorisent le développement des moustiques.  
N.B : la composition chimique de ces eaux usées est : graisse, potassium, carbonate, chrome, nickel.  

Conclusion  
Le problème de la pollution à Bobo est une réalité. De nos jours, la plupart des unités industrielles mènent leurs activités sans observer des mesures conséquentes de protection de l’environnement et de réduction des nuisances. Les eaux usées sont orientées dans la nature ou dans les bassins de décantation. Il en est de même des eaux usées domestiques rejetées dans les caniveaux d’eau pluviale et dans le Houet. Elles posent un grave problème de santé publique. Des démarches de mobilisation de fonds sont en cours pour le financement d’un vaste programme d’assainissement de la ville. Ce plan est le PSAB( ou Plan Stratégique d’Assainissement de Bobo).Une enveloppe de sept milliards six cent mille est disponible et permettra de prendre en compte l’assainissement autonome, collectif, scolaire et communautaire. Pour l’heure les espoirs reposent sur l’aboutissement et la mise en ouvre de ce projet.  

Cet exposé à été présenté par le groupe II de la classe de seconde AC2 :  

DAO Siaka  
CAMARA Mohamed  
DABRE Ismaël  
DAHO Nestor  
COULIBALY Mamadou  
COULIBALY Ousmane  
COULIBALY Amidou  
DAVOU Hélène  
COMPAORE Léa  
YIRA Boulaye
  

 

 

PROJET ASSELAR
 

ASSOCIATION ASSELAR/NTIC/SYA

Appui Solidarité au Service de l'Education LA Recheche avec les NTIC à SYA
RECEPISSE N°2004-029/MATD/HC/SG/DAG
Bobo-Dioulasso, le 22-03-2004
Siège: secteur 1, rue Alphamoï Djénèpo à Diarradougou
 

 
BP 46 
 
Téléphone:
( 00226) 76.62.51.91 
 
E-mail: asselar@fr.fm
site : http://www.asselar.fr.fm

Pourquoi ASSELAR ?

 

Le mot ASSELAR remonte à l’homme d’Asselar, un Homo Sapiens du Néolithique ( découvert au Mali) qui découvre de nouvelles techniques pour dominer son milieu. Il doit donc transmettre ses techniques aux jeunes qui constituent l’avenir du pays tout entier.   
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication se développent aujourd’hui de manière fulgurante. Le fossé se creuse sans cesse entre les pays du Nord et ceux du Sud. Le Burkina Faso en général et la ville de Bobo-Dioulasso en particulier la fracture numérique est grande. Devant ces constats, ASSELAR/NTIC/SYA tente de réduire le retard . Son action sociale est destinée aux écoles et aux associations de jeunes qui manquent de moyens pour s’initier à ces technologies nouvelles. S’il est vrai que les analphabètes de l’an 2000 sont ceux qui ne savent pas manier l’ordinateur, alors les écoles et les associations de jeunes sont le public cible pour relever le défi du troisième millénaire qui passe par la maîtrise des NTIC pouvant ouvrir le monde de l’éducation au savoir et assurer le développement durable des populations. ASSELAR/NTIC/SYA entend mettre son expérience au service des écoles et les associations de jeunes de la ville de Bobo-Dioulasso.

 

Que propose le centre ASSELAR ?

  1. Formation des élèves et des enseignants en TIC
  2. Une banque de ressources pour les apprenants et les enseignants
  3. Formation des associations de jeunes
  4. Mettre les élèves en situation de projet

 

Formation en Word et Excel

Formation à PowerPoint et à la création de sites

Formation, éducation, conseils ou sensibilisation aux problèmes sociaux (MST/SIDA, drogue, hygiène…), environnementaux 

Formation à la gestion des télé centres et surtout leur rentabilité à travers d’autres prestations de services. 

Formation aux applications pédagogiques des TIC pour l’acquisitions des connaissances. Cette formation permet de :

  •  Mettre les élèves en situation d'échange 
  •  Mettre les élèves en situation de projet
  •  Transformer les élèves en enquêteurs 
  •  Donner du sens au travail des élèves 
  •  La formation du citoyen 
  • Participer à l'oeuvre communautaire 
  • Favoriser l'échange et la communication avec d'autres jeunes

     Nous mettrons en marche le projet " l'informatique de proximité " qui consiste à rejoindre les élèves dans leurs établissements, de même que les associations communautaires.. Les écoles ciblées sont celles des zones rurales non encore électrifiées. Pour mener à bien cette initiative, il faudra doter les écoles rurales d'énergie solaire. Il s'agit de l'ordinateur ambulant. 

         Nous avons soumis à nos élèves des thèmes d'actualité souvent brûlants,  qui interpellent quotidiennement tous les citoyens. Ces thèmes peuvent l’objet de travaux de recherche. C’est pourquoi nous avions mis nos élèves en situation de projet. Ces sujets faisant partie de  notre vie quotidienne, un travail de recherche, d’enquête, de réflexion personnelle ou d’équipe permet aux élèves de se lancer dans une aventure  fort intéressante, qu’ils ont appréciée dès la proposition. C’est ce travail de mise en situation de projet qui fait défaut à nos apprenants, travail dont les résultats peuvent déboucher sur des réponses de développement local.   

*      Le Problème de l'Environnement dans les secteurs 21 et 22 de Bobo-Dioulasso,  

*      Deux Phénomènes Sociaux: l’Excision et  le Mariage forcé,   

*      La Faim et la Pauvreté à Bobo-Dioulasso. 

         Tels sont les thèmes soumis à nos élèves. Nous les avons dirigée sur beaucoup de piste de recherche à savoir l’observation directe sur le terrain, rencontre avec des spécialistes, les autorités communales, les religieux et chefs coutumiers et surtout les ressources disponibles sur Internet. L’intérêt pour nous est de familiariser nos élèves à la recherche, à répondre à leurs besoins, leur vécu de tous les jours et qu’ils trouvent des solutions personnelles. C’est vrai, sans moyens ces travaux sont difficiles à mener et c’est là la question de tout projet. L’important est qu’un déclic d’élan, de goût pour le travail nous a permis de nous rendre compte de la nécessité de la mise en situation de projet des élèves.   

       

        Le centre fonctionne avec 07 micro-ordinateurs, une imprimante. De septembre 2004 à janvier 2007 le centre a formé près de 120 élèves. C’est une formation à but non lucratif. Les frais de formation oscillent entre 7500 et 10000 pour une alphabétisation en informatique plus une initiation à Internet. Des séquences de films et d’intégration sont aussi organisées à l’intention des élèves et des enseignants. A ce jour les formations ont apporté au centre 845500 F CFA. Les dépenses sont :

 

Désignation

Prix unitaire

total

5 ordinateurs

150000

750000

1 imprimante

120000

120000

Factures électricité

8000 en moyenne/mois

288000

Frais d’entretien

5000/mois

180000

Restauration du local

600000

600000

TOTAL

1938000

 

Heureusement les frais de location ne sont pris en compte car j’utilise gratuitement un pan de la cours familiale pour abriter les activités du centre axées sur 3 phases :

  • La première phase dite de formation est acquise à moitié (sur 10 postes prévus 5 fonctionnent)
  • La deuxième phase dite connexion internent pour la recherche documentaire reste à faire.
  • La troisième phase concerne la mise sur pied d’une bibliothèque tant avec des supports numérisés que des supports de livres.

        Mon objectif est d’ouvrir un petit Centre de Documentation Multimédia (CDM) et de formation. Je suis seul à supporter toutes les dépenses et très souvent elles grèvent mon salaire de fonctionnaire. En conclusion, il est évident que j’ai besoin d’aide. On ne peut rien faire tout seul. J’ai mis en marche un projet et il a besoin d’un petit soutien.

COMMUNICATION INTRACOMMUNAUTAIRE ET INTERCOMMUNAUTAIRE
    Si nous disons Histoire et la Géographie hors des 4 murs, nous voulons surtout mettre l'accent sur la communication entre individus et groupes  plus proches au sein des institutions sociales traditionnelles comme la famille. Dans la quête du savoir être, de nos jours, il convient de tenir compte des vecteurs du savoir éthique. La communication intrafamiliale, avec les vielles personnes, dépositaires de connaissances ancestrales, est une source d'apprentissage de nos valeurs. Ces informations prises en compte permettent à l'apprenant de changer de comportement. Nos valeurs sont sécouées par le choc des civilisations. Il convient de s'informer auprès des cellules sociales de base. 
    Dans cette communication, l'information est fournie par les membres de la famille. Les informations cachées dans les banques d'activités se transmettent de bouche à oreilles. L'apprenant accapare les valeurs morales, les comportements à travers les messages. En s'abreuvant de ces connaissances, il valorise sa conduite de tous les jours.  
    • L'arbre  généalogique 
    • La Figure emblématique  
    • Les Débats en famille 
    • Les Loisirs et cérémonies 
    • Les Messages des contes 
    • L' Arbre à apprendre en face de l’arbre à palabre
    • Le Conseil des anciens 
    En classe de 6ème je demande souvent, en début d' année, aux élèves d'établir leur arbre généalogique familial : correspondant à la lignée. L'élève lui-même étant le 10ème nom, son père le 9ème, son grand-père 8ème et ainsi de suite jusqu'au 1er.Malheureusement 80% des élèves se limitent au 3ème ou 5ème nom de lignée. Cela veut dire que même les parents ne connaissent pas leurs premiers ancêtres. Or la famille est avant tout la 1ère  référence historique d'un individu ; "car il est bon de savoir monter à cheval ou dans l'arbre, mais il est encore mieux de savoir qui on est" (proverbe bamanan). A titre d'exemple, en 2002, plus de 300.000 français cherchent à connaître leur généalogie pour se donner une référence identitaire.
    LE MESSAGE DES CONTES
    SONGDA ET LE GENIE DU MARIGOT
           
      La nuit s'en va . Il fera bientôt jour .SONGDA dit au revoir à son mari et prend la route .Elle va au village de ses parents .    
      Elle marche ;écoute les oiseaux chanter,elle écoute le vent qui murmure dans les arbres et les buissons . Elle rencontre des hommes, et de femmes, des village voisins.    
      Il est midi. SONGDA pose son panier de bagages à l'ombre dun néré en fleurs. Elle se repose un peu. Puis elle se lève et continue son voyage. Elle marche toujours. Le soir tombe. L'ombre descend sur la brousse. SONGDA arrive au bord d'un marigot. Le marigot est grand. L'eau roule avec rage ; elle tourne comme un tourbillon. SONGDA a peur, elle a trop peur ; tout son corps tremble. Au milieu de l'eau en colère, un monstre apparaît : il a un oeil, une oreille, un bras, une jambe. Il est gros comme un tronc de baobab. Il rit et la terre tremble ; SONGDA est là morte de peur. Le monstre parle : « que viens-tu faire ici femme ».    
      SONGDA répond d'une toute petite voix : « je vais à mon bayiri ( au village de mes parents)de l'autre côté du marigot. Aie pitié de moi ! Aide-moi à traverser le marigot-Bon !Je veux bien t'aider, mais tu ne diras rien à personne ce que tu as vu. Sinon, gare !- je jure de ne rien dire ; mon oreille n'a rien entendu, mon oeil n'a rien vu. Le monstre prend SONGDA sur son dos. Il la déposé sur l'autre rive. SONGDA est contente. Elle remercie le génie de l'eau.     
      La voilà de nouveau sur la route qui mène au village de ces parents. Le génie appelle un crapaud. Il lui donne l'ordre de suivre SONGDA partout, sans jamais se laisser voir. Il veut savoir si la jeune femme va tenir sa langue. SONGDA arrive enfin au village de ces parents. Les gens lui demandent comment elle a fait pour traverser le marigot, si elle n'a pas rencontré le monstre qui mange les personnes. SONGDA répond qu'elle a traversé le marigot toute seule ;elle dit aussi qu'elle n'a rien vu au marigot. SONGDA est heureuse de revoir son village, ses amis et ses camarades d'enfances. Elle va au marché. Elle rencontre là- bas son ami WIND-YIDA . WIND-YIDA l'invite chez lui. Dans la case de WIND-YIDA, SONGDA raconte tout ce qu'elle a vu, tout ce qu'elle a entendu au marigot. Or le crapaud est là, caché à côté du canari à eau. Un champ de menace s'élève : « le père de SONGDA lui a demandé ce qu'elle a vu au marigot, et SONGDA leur a répondu : je n'ai rien vu, rien entendu au marigot. L'ami de SONGDA lui a demandé ce qu'elle a vu au marigot, et Songda lui a répondu : j'ai vu un monstre qui a un oeil, une oreille, un bras, une jambe ».    
      SONGDA a peur, très peur. Elle sait que le monstre l'attend. Comment va-t-elle lui échapper à son retour ? Elle réfléchit longuement... et trouva.    
      Le jour de son départ, elle prépare du riz dans un grand plat. Elle pose le plat de riz en haut de son panier de bagages. Le panier sur la tête, elle trottine ; elle retourne chez elle au village de son mari. C'est alors qu'elle entend la terrible chanson du crapaud. SONGDA enlève une poignée du riz qu'elle jette sur la route. Quelle bonne odeur ! Le crapaud se précipita sur le riz. Il mange, mange. Mais un moment, il voit que SONGDA est très loin. Il se met à sauter plus vite. Il rattrape SONGDA. Quelque temps après, le crapaud chante une deuxième fois. SONGDA lui donne à nouveau du riz. Il chante une troisième fois et SONGDA lui donne une troisième poignée de riz. Maintenant , le marigot n'est plus loin. SONGDA dépose le plat de riz dans l'herbe au bord de la route. Le crapaud arrive. Il veut manger tout ce bon riz. Pendant ce temps, SONGDA atteint le marigot. Le monstre sort et demande.    
      « Ah ! tu es de retour ! Qu'est ce que tu as raconté aux gens du villages ?    
      - J'ai dit aux gens de mon village que je n'ai rencontré personne au marigot.     
      - C'est bon, c'est bon »    
      Le monstre aide SONGDA à traverser le marigot une fois encore.     
      Un long moment passe. Le crapaud vient en chantant. Le monstre comprend alors que SONGDA l'a trompé. Il est furieux. Il ne peut le plus le rattraper.    
      Alors, il saisit le crapaud et lui déchire le ventre. Chez nous les gens disent : « le gourmand creuse sa tombe avec ses dents ». Ailleurs on dit : « on ne peut pas poursuivre deux lièvre à la fois     
    A MALIN, MALIN ET DEMI
      Connais-tu l'histoire de la fille qui ne parlait jamais ? Peut-être pas ! Lis ce que dit grand-père à Moussa.   
      C'est une très vielle histoire.   
      Silm-yida est une fille qui n’est pas comme les autres. Elle est jolie et bonne, travailleuse et obéissante. Elle a maintenant l'âge de se marier. Il y a beaucoup de candidats dans le village et m^me les gens riches et puissants venus de loin. Mais voilà, Silm-yida ne veut pas parler à un étranger. Elle ne parle qu'à son père et à sa mère. Son père dit aux candidats : « je donne ma fille en mariage à celui qui va pouvoir la faire parler ». Les gens viennent nombreux ; mais repartent chez eux comme ils sont venus. Et pourtant la fille est belle, belle comme une fleur qu'on vient de cueillir au petit matin.   
      Un beau matin, un homme jeune et beau, se présente au domicile de Silm-yida. Il dit qu'il vient lui aussi tenter sa chance. Il a amené des caisses pleines de beaux pagnes, des pagnes qui coûtent très cher.   
      Chaque nuit, notre jeune homme brûle ses pagnes pour que la fille en train de filer du coton,  puisse bien voir. Il a brûler ainsi beaucoup de caisses. Les nuit passent et la fille ne parle toujours pas. Les gens du village croient que l'étranger est bête ou fou. . Il ne reste plus qu'une seule caisse. C'est la caisse qui contient les plus beaux pagnes jamais vus dans tous le pays.. Ce soir là donc, je jeune homme ouvre sa caisse et la fille regarde avec de grands yeux. L'homme ne la regarde même pas ; il commence à déchirer les très jolis pagnes, les pagnes aux couleurs brillantes. Silm-yida la belle fille qui ne parle pas aux étranger ne pouvait plus se taie et soudain voilà qu'elle dit : « je t'en supplie, laisse comme ça ».   
      L'homme est heureux, très heureux. Il a gagné !   
      Quelques jours passent. L'homme veut retourner chez lui avec sa femme. Mais voilà le boucher du village qui n'est pas du tout content. Il veut que Silm-yida soit sa femme L'étranger monte sur son cheval avec sa femme. Le boucher s'approche, pose la main sur le genou de Silm-yida et dit : « étranger, ton cheval me plaît beaucoup ; je l'achète ». Il propose une très forte somme d'argent. Le jeune homme accepte. Il donne le cheval et veut partir avec sa femme. Mais le boucher dit : « ah ! non ! j'ai tout acheté, le cheval et la femme ». On alla voir le chef. Tout le monde reconnaît que le boucher a raison.   
      Le jeune homme est triste. Tout en larme, il marche comme un fou dans la brousse. Il rencontre un lépreux et lui raconte son malheur. Le lépreux et le malheureux jeune homme se rendent au marché. Le boucher venait d'égorger un boeuf. Le lépreux pose la main sur le bonnet du vendeur de viande et demande : « combien vaut ta tête ? ». Il lui dit le prix et il paie. Le boucher lui tend la tête du boeuf, mais le lépreux refuse : «  ah ! non ! j'ai dit que j'achète ta tête et non celle de ton boeuf ; c'est ta tête que je veux ».   
      Il sort un couteau pour lui couper le cou. Les gens disent que le lépreux a raison. Il demande au boucher de remettre la femme du jeune homme en échange de sa tête. Le boucher se hâta d'accepter.   
      Le jeune repart chez lui avec sa femme    
    UNE BELLE PROMENADE
     

    « Les enfants de la campagne sont heureux, la brousse est pleine de fruits de toutes sortes, dit Moussa.     

    •  Moi, j'aime me promener dans la brousse, j'aime grimper aux arbres, je secoue les branches et brrr ! Les fruis tombent comme la pluie. C’est bon le Karité répond Moctar. 
    • Moi, je préfère le néré, dit Ali. 
    • Quand je pensse qu'il ya des gens qui brûle la brousse ! ça me fait mal au coeur .Des arbres utiles disparaissent; le tamarinier est de plus en plus rare  maman se plaint ; Elle ne peut plus faire du bon « ZomKom » ou du to avec le jus de tamarin.On ne pourra même plus manger la sauce gluante de Kapokier » 
    • Les enfants sont maintenant dans un bas- fond. Des vergers s'étendent devant eux, au loin  
    « Allons voir Didier, peut- être qu'il va nous donner des fruits de son verger, dit Ali.     
    • On pourra l'aider à arroser ses légumes », propose Moussa 
    Les enfants sont bientôt dans le verger de Didier.     
    « Regardez ce verger ! C'est le plus grand du village. C'est aussi le plus beau.     
    • Oui, Didier a planté des arbres fruitiers par rangées; les manguiers à l'Ouest, les goyaviers au Sud, les citronniers et les orangiers au Centre, au Fond ce sont les papayers.  
    •  Qu'est ce que c'est, cet arbre qui rampe, là-bas ?  
    • Celui qui a des fruits rouges ? C'est un fraisier.  
    • Bonjour, mon oncle dit Moussa  
    • Bonjour les enfants c'est la promenade ?  
    • Oui. Si vous voulez,  nous allons vous aider à travailler.  
    • C'est gentil ! Prenez les arrosoirs et commencez par les planches de choux, de l'autre bout . Les enfants ont bien travaillé. Didier dit « regardez dan le panier, sous le figuier . Il ya des mangues ; Elles sont à vous »  
    Les enfants sont très contents 
     
    Savoir qui tu es pour savoir où tu vas 
    Je suis Armata Lengané

    Fille de Boureima Lengané et petite fille de amadou lengané. 
    Arrière petite fille de Wè-la et arrière arrière petite fille de Todin-dji. 
    Arrière arrière arrière petite fille de Yï-ri gâni et arrière arrière arrière arrière  petite fille de Dassa ni. 
    Arrière arrière arrière arrière arrière petite fille de Gamblé et arrière arrière arrière arrière arrière arrière petite fille de Kate-bou. 
    Arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière petite fille de Lâha-ka et arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière petite fille de Mï-Goulé
    Arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière petite fille de Boukary et arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière petite fille de Léka ( mon 10ème ancètre ). 

    Bissa, originaire de Garango, plus précisement de Tangaré, je suis de la famille royale de LEKAHALI (la cour de LEKA). Par ailleurs, mon mon LENGANE  n'est pas le fruit du hasard. Il est une déformation de LEKA-nï. Et ce mot signifie en bissa: enfant de LEKA. En son temps, Léka fut un roi puissant, bon et vénéré de tous. A sa mort, il fut enterré dans sa case. Mais comme, il y a très longtemps de cela, à l'heure actuelle, la case est tombée, laissant la tombe à l'air libre.Il y eut plusieurs successeurs jusqu'à ce que survient le tour de mon grand-père de règner. comme celui-ci était absent pour cause de commerce, les sages décidèrent de le renlpacer par le grand frère de mon père. Malheureusement lui aussi déclara qu'il ne pouvait pas quitter l'armée pour le trône. Alors n'ayant plus de successeur direct, la chefferie fut transférées dans une autre famille.

    Mais nous, enfants de LEKA continuons toujours de garder le titre de prince et de princesse. 

    ..."Quand tu ne sais pas où tu vas, il faut savoir d'où tu viens"

    Lengané Armata 

    élève en classe de 2nde AC1 du Lycée Béthanie II

    de Bobo-Diolasso

     

SOCIETE DE L'ORALITE ET NON DU LIVRE
    En 1997, à la rentrée, j'ai pu mener une enquête dans une classe de 6ème de 75 élèves au Lycée Yadega à Ouahigouya . Cette enquête m'a permis de constater que les élèves ne possèdent pas de livres de lecture. Le tableau si- dessous est bien parlant. On remarque nettement qu' 1 élève sur 11 chez de tuteurs possède 1 livre d'histoire; 11 élèves chez des tuteurs n'ont aucun livre; 13 élèves chez leurs parents n'ont rien et 40 autres chez leurs parents également n'ont pas de livre d'histoire mais possèdent 15 livres de mathématiques, 19 en français et 1 livre de sciences naturelles. Parmi les élèves qui possèdent des livres, 80% ont des parents fonctionnaires. Or, Ouahigouya est une ville de commerçants. L'essentiel pour eux, que l'enfant sache lire et écrire pour se "débrouiller" dans l'activité commerciale: c'est la finalité et surtout la mentalité. Il est vrai aussi que l'extrême pauvreté explique le déficit de documents à la parté des élèves. Depuis 1996 le lycée reçoit à titre de don des documents histoire et géo et autres pour tous les niveaux. Ces documents répondent à des objectifs pédagogiques bien précis de l'école belge ou française et non des écoles africaines. Tous ces documents n'effleurent que l'histoire africaine dans sa généralité et spécialement à travers la colonisation. Aucune grande figure ou référence de l'histoire du continent n'est magnifiée dans ces documents; qui à mon avis rejoignent la catégorie des déchets culturels. 
     

    Si les élèves n'ont accès aux livres, les visites de sites ou de personnes ressources sont mieux indiquées pour apprendre leur propre histoire. Les sites historiques doivent être ciblés à l'avance. Ils suscitent engouement, éveillent l'amour du terroir ou du pays. Les personnes ressources à consulter sont les forcerons, les griots, les vielles personnes, les chefs coutumiers et religieux, tous dépositaires du savoir, de la vertu. 

IMMIGRATION OU LA DEVISE DE SUNJATA KEÏTA

LA DEVISE DE SOUNDJATA KEITA

Selon la tradition mandingue, le fondateur de l’empire du Mali, sentant sa mort prochaine s’adressa à son peuple, les exhortant au travail bien accompli. Aujourd’hui encore on peut écouter ses propos repris habilement par le talentueux Ensemble Instrumental National du Mali :  
Que ceux qui veulent faire l’élevage qu’ils le fassent! 
  
Que ceux qui veulent faire la pêche qu’ils la fassent! 
  
Que ceux qui veulent faire la guerre qu’ils la fassent !
  
Que ceux qui veulent faire l’agriculture qu’ils la fassent! 
  
Que ceux qui veulent aller à l’aventure qu’ils partent ; mais qu’ils sachent que l’aventure ne connaît pas le Dambé ( c'est-à-dire la dignité, l’honneur de l’homme )! 
 
 
Lorsqu’un homme opte pour l’aventure, il doit, en partant, déposer au seuil de sa porte tous ses mauvais caractères, ses désirs négatifs qui pourraient faire de lui un mauvais exemple des la famille, de la communauté et du pays. Il est l’image de toutes ces entités. Il emporte en lui, dans le pays d’accueil, ce qui est bien, qui fait honneur à tous.  
 
En effet la tradition soninké nous rapporte que le peuple de Ghana était un peuple aventurier via le commerce. Suite à la chute de la capitale KOUMBI SALEH en 1076 , cet élan pour l’aventure  prit de l’ampleur avec la dispersion ou diaspora des soninkés à travers toutes l’Afrique de l’Ouest. Soundjata keïta n’a fait que continuer l’œuvre de ses prédécesseurs.  
 
Dans les années 6o, les propos de l’empereurs sont repris par la propagande révolutionnaire du régime socialiste de Modibo Kéïta. Les immigrés maliens étaient cités en exemples tant par leur ardeur au travail, par leur honnêteté, que par leur bonne conduite dans les pays d’accueil ( Côte d’Ivoire, Congo, Zaïre, Gabon… ). Les années 70 et 80 se caractérisent par la qualité des candidats à l’immigration. Ces années correspondent au régime d’exception du général Moussa Traoré. C’est la période où la fonction publique malienne recrutait de manière laxiste les jeunes diplômés triés selon les besoins par un concours. C’est ainsi que des milliers de jeunes désoeuvrés fuyaient cette misère quotidienne doublée d’une répression policière. A titre d’exemple, environ deux cent (200) professeurs titulaires de la maîtrise et du DEUG ,  fraîchement sortis de l’Ecole Normale Supérieure (ENSUP) et de l’Ecole Normale Secondaire (ENSEC) de Bamako, se retrouvaient au Burkina Faso en manque d’enseignants. De plus, les salaires accusant des retards de trois à quatre mois poussaient des aînés enseignants à rejoindre leurs cadets après avoir bénéficié de la retraite anticipée. Sans formation ni conseils, des centaines de fonctionnaires bénéficiaires de cette retraite anticipée étaient incapables de gérer les quelques deux à cinq millions perçus. Ils s’acharnaient à réaliser des rêves de 15 à 20 ans de service. Sont nombreux ceux qui se sont lancés dans le commerce, le transport, secteurs déjà saturés au Mali. Les célibataires ont rompu avec leur vie de singleton tandis que d’autres s’aventurèrent dans un deuxième mariage et le mariage pompeux occasionne des dépenses de prestige. Les plus chanceux ou avertis de ces retraités ont pu se faire construire une maison pour la famille pour en finir définitivement avec les problèmes de la location. La retraite anticipée imposée par le FMI pour dégraisser la fonction publique malienne n’ a été qu’un échec. La preuve , la plus part de ces retraités sont rentrés et sont repris soit à la fonction publique soit utilisés comme vacataires. Sur les 200 enseignants maliens du Burkina Faso, plus de 90% sont rentrés définitivement, car au Mali les écoles privées ont commencé à ouvrir leur portes.  
 
Analysée sous l’angle social, l’immigration s’avère une nécessité, un salut quand on sait que chaque cadre moyen malien a à sa charge, en moyenne 10 personnes proches ou éloignées ; dix bouches à nourrir. Un malien qui arrive en France, après mille péripéties, a bénéficié dès son départ du soutien d’un sien. De près ou de loin toute la famille participe matériellement ou non à l’organisation du voyage. Une tante vend quelques grammes d’or, une sœur qui consulte le marabout ou le féticheur ou la mère qui donne toute son économie… En fait l’aventurier qui arrive à destination, qui gagne un emploi, est un salut pour toute la famille, pour tous ceux qui l’ont aidé à partir vers les horizons meilleurs. Lorsqu’il envoie 500.000 F cfa , voici comment cet argent est disséqué : 
 
Part de la mère :100.000 
  
Part de la tante :25.000 
  
Part de la sœur :25.000 
  
Part de l’oncle :25.000 
  
Part du père :200.000 
  
Part de la famille voisine :10.000 
  
Part des frères chômeurs : 25.000 
  
Part de la fiancée :90.000   

Les 500.000 frs s’envolent en un temps records. Cet exemple illustre bien la situation de la plupart des immigrés restés à l’Hexagone au Canada ou aux Etats-Unis. En Afrique en générale et au Mali en particulier, les français ont une conception individualiste de la société. Or l’individu est un tout dans un ensemble composite. Cette réalité est à prendre en compte. Il ne faut pas dissocier l’individu de sa famille. Cette vérité repose sur trois principes qui constituent le fondement de la société toute entière. Ces trois principes sont représentés par les trois pierres qui retiennent en équilibre la marmite de la cuisinière. Ce sont :  
La 1ère pierre représente le fourou (le mariage) et le soutoura (le respect) 
 
La 2ème pierre représente le badenya (la fraternité, la solidarité) et le hinè(la pitié, l’entre aide) 
 
La 3ème pierre représente le tériya(l’amitié) et le jigui(espoir)  
   

La 1ère pierre représente le fourou (le mariage) et le soutoura (le respect)  

Si dans le mariage qui est un lien sacré, il n’y a pas de respect entre les conjoints,c’est l’éch  
ec du foyer, de la famille or la famille est la cellule de base de la société. Si le soutoura ou le respect est absent dans un mariage, c’est la honte, l’irrespect de l’homme et de la femme. C’est aussi les déséquilibre des valeurs de toute la communauté.  

La 2ème pierre représente le badenya (la fraternité, la solidarité) et le hinè(la pitié, l’entre aide)  

Si dans la famille, les frères ne sont pas solidaires, ne sont pas soudés par le lien fort du sang,alors la famille se fissure, le ciment a lâché et le mur familial déséquilibre toute la société. Dans une famille il faut un pour tous et tous pour un.  

La 3ème pierre représente le tériya (l’amitié) et le jigui (l’espoir)  

Dans la famille l’amitié est espoir. C’est dans l’épreuve, l’adversité, la lutte quotidienne qu’on découvre ses amis. Dans la vie , il faut être un espoir pour l’autre. Tout comme la branche est l’espoir pour l’oisillon en danger de mort devant l’aigle.   

Si une de ces trois pierres manque ou déséquilibre, la famille, la société est aussi déséquilibrée. L’individu est la somme de ces trois pierres ou principes qui lient les uns aux autres. L’individu s’efforcera de ne pas briser ces liens.  
Bien sûr, aujourd’hui le matériel emporte sur le social pour déboucher sur l’égoïsme individuel, la haine, la trahison etc. Les politiques ou tentatives de solutions à l’immigration doivent prendre en compte dans leur globalité les valeurs africaines. Le financement des projets des candidats au retour, leur formation doivent assurer nécessairement la formation des membres de sa famille. Sans cette formation à la chaîne, son retour est un échec.   

Selon les propos de René MONORY, recueillis par Jeune Afrique Nº1704 du 2 au 8 sept. 1993  « On doit donc être généreux, tout en sachant qu’on ne règlera rien par les transferts, l’assistance ou l’aumône. Mais par la formation des hommes, le sauvetage de l’économie et le respect d’un prix minimum pour les productions. Je le répète : si vous donnez un milliard de francs et que dans le même temps, le cacao, qui permettait d’empocher dix milliards, n ‘en rapporte que cinq, le don ne sert à rien… Ce qui manque à l’Afrique c’est la formation. Il y a des populations illettrées, des élites et pas de cadres moyens. Or on ne développe pas une économie sans cadres moyens ».  

Fred SARPONG dans "Kwamé NKRUMAH et le rêve de l’unité africaine"écrit  
« Si tu veux étudier, c’est coton 
  
Si tu veux construire maison, c’est coton 
  
Si tu veux marier ah ! Il faut coton 
  
Si tu veux acheter vêtements, coton 
  
Si tu veux acheter voiture, coton 
  
Si tu veux faire quelque chose dans ce monde  
  
il faut argent, donc coton coton, coton, coton…»   

Dans le texte original de l’auteur, c’est le cacao qui est cité. Nous l’avons remplacé, avec sa permission,  par le coton pour question d’actualité.  
Quelles sont les conséquences sociales qu’entraîne la subvention accordée par les pays riches à leurs producteurs de coton? Plus de 10 millions de personnes dépendent du coton. Quelle impression cela vous fait si ce produit est saboté par le pays riches particulièrement la France l’unique client des pays producteurs francophones? Le sauvetage de l’économie et le respect d’un prix minimum pour les productions ne sont ils pas des solutions pour freiner l’immigration et favoriser le développement durables des populations ? 
 
De Soundjata Kéïta à Amadou Toumani Touré, que de siècles se sont écoulés et au cours desquels les maliens, sous l’impulsion des forces socioéconomiques  continueront à immigrer. Ils remplissent ainsi leur mission à savoir le maintien et le respect des liens, des valeurs qui sou tendent l’équilibre de leur communauté.   

 

 

MON AVANT-PROJET DE RECHERCHE

UNIVERSITE DE MONTREAL  

M I CRO PROGRAMM E  
Intégration Pédagogique des TIC 
 
   

Avant-projet de recherche  

THEME:  

"Vérifier l’impact des TIC au CENTRE ASSELAR pour susciter le désir d’apprendre et d’enseigner chez les élèves et les enseignants du Lycée Mixte d’Accart-Ville de Bobo-Dioulasso". 
  

Présenté par ATJI Abdouramane

 

I. INTRODUCTION  
II. PROBLEMATIQUE 
 
III. INTENTION DE RECHERCHE  
 
IV. JUSTIFICATION DES OBJECTIFS  
 
V. METHODOLOGIE  
 
VI. ECHANTILLONS  
 
VII. ECHEANCIER  
 
VIII. ANALYSE DES RESULTATS  
 
CONCLUSION  
 
REFERENCES ET BIBLIOGRAPHIE  
 
  

I. INTRODUCTION  
 Le but de cette recherche est de montrer comment une structure associative a pu susciter à partir des TIC la motivation chez les élèves et chez les enseignants. 
 
Un ministre en charge de la destinée de l’éducation ne disait-il pas que « l’éducation est bateau ivre. »  Cette déclaration a tout son sens dans la crise actuelle que traverse l’école du Burkinabè. Crise pour apprendre et crise pour enseigner. L’école est en train de perdre ses repères pour ne plus jouer le rôle qui lui est dévolu : former les citoyens de demain.  

Les TIC font une entrée fulgurante dans les habitudes et précisément le monde de l’éducation. Sans être la potion magique, elles pourraient susciter le désir pour les études. Notre examen porte sur le Lycée Mixte d’Accart-Ville, reflet des autres écoles. Des enquêtes seront réalisées auprès des élèves et des enseignants. Depuis 2002, nous y menons des activités extra muros liées aux TIC. Des résultats qualitatifs observables sont le fruit d’une série d'enthousiasmes, d’actions et de réflexion. Nos débuts timides dans les TIC nous ont guidé dans notre démarche de recherche pour susciter le désir d’apprendre et d’enseigner chez nos sujets d’étude à travers le Centre ASSELAR.  
  

II. PROBLEMATIQUE  
En Afrique en général et au Burkina Faso en particulier l’école traverse un certain nombre de problèmes restés sans solution. Un de ces problèmes qui sape le processus de l’apprentissage et de l’enseignement est l’absence de motivation. Elle explique en grande partie les échecs scolaires à la chaîne. Les élèves perdent de plus en plus le goût d’apprendre et les enseignants se lassent d’enseigner. Les pratiques pédagogiques en place s’émoussent. L’enseignement devient aléatoire. Les nouvelles technologies de la communication ne sont-elles pas facteur de motivation ?  

Dans l’examen des causes d’échec des apprenants et du désengagement des enseignants plusieurs études ont été menées sur la motivation en contexte scolaire. C’est ainsi que selon TIBURCE A. M. ABOKI la motivation est un élément déterminant à l’appropriation des connaissances. Elle permet à un apprenant de réussir dans une formation. De plus tout enseignant se reconnaît à travers ses anciens professeurs qui leur avaient donné le goût à une matière et une discipline par leur culture (savoirs, savoir faire et savoir être). Mais l’école devient si fragile qu’elle dispose de peu d’outils pour motiver.  

Selon d’autres  études les facteur comme les caractéristiques de l’élève (l’âge et le sexe) les pratiques pédagogiques des enseignants, de même que le type de programme ou l’école sont susceptibles d’affecter la motivation en contexte scolaire. Dans leur théorie de l’évaluation cognitive Deci et Ryan en 1991 montrent que la motivation d’un individu est déterminée par ses sentiments d’autodétermination, de compétence et d’affiliation. Une influence interne ou externe sur ces trois facteurs aura un impact sur la motivation d’un élève.  

Des chercheurs comme Covington (1992), Wigfieled et Karpathian (1991) et autres admettent l’importance des pratiques pédagogiques qui favorisent l’estime personnelle des élèves. Aussi selon McCombs et Pope (1994) la motivation des élèves augmente dans un contexte où les supports adaptés aux besoins facilitent l’apprentissage. Dans Internet et la motivation à l’apprentissage François Lombard  démontre que les TIC en eux-mêmes peuvent être motivants pour les élèves qui ont un attrait naturel pour la nouveauté. Internet représente une ouverture sur l’extérieur et en outre son contenu est perçu comme plu réel, plus authentique, que le savoir scolaire.  

Dans son dossier intitulé « Favoriser la motivation et la réussite en contexte scolaire : les TIC feront-elles mouche ? » le Docteur Karsenti démontre « qu’en fait, il y a déjà quelques années que l’on soupçonne que le recours à l’ordinateur à des fins éducatives augmente la motivation des apprenants. La plupart des auteurs de recherches portant sur les bienfaits des TIC tentent de démontrer que les technologies représentent pour l’enseignement et l’apprentissage une voie fascinante, motivante et unique. » Il poursuit en disant que ce sont les enseignants qui ont une grande influence sur la motivation et la réussite éducative des élèves.  
Dans l’analyse des conditions ou les facteurs régissant l’efficacité et la réussite d’un processus d’apprentissage et d’enseignement utilisant la technologie, Marcel Lebrun a fait la synthèse d’une approche pédagogique centrée sur l’apprenant en cinq composantes. Parmi elles la motivation est la composante qui relève du contexte général, de la tâche et de l'environnement didactique : Importance de la considération du contexte, de la perception de sa compétence actuelle et future, de la "valeur" accordée à la tâche.  

III. INTENTION DE RECHERCHE  
L’impact du CENTRE ASSELAR pour susciter par les TIC le désir d’apprendre et d’enseigner chez les élèves et les enseignants du Lycée Mixte d’Accart-Ville de Bobo-Dioulasso.  

IV. JUSTIFICATION ET OBJECTIFS  
De nos jours les élèves et les enseignants n’ont plus l’enthousiasme de l’école et de son programme. Ils perdent les repères devant le nouveau paradigme des TIC. On se lasse de l’enseignement classique et on hésite à emboîter le pas des technologies. Le Centre ASSEALR est un projet de l’Association ASSELAR/NTIC/SYA qui appuie les élèves et les enseignants à l’usage des TIC. 
 
Dans notre étude, nous voulons montrer l’apport des TIC comme levain pour motiver les uns et les autres. 
 
Notre objectif est de montrer la pertinence du caractère didactique des TIC dans l’appropriation des savoirs. 
 
 Après vingt ans de cours traditionnels, les TIC deviennent le nouveau terrain de la motivation à travers le Centre Asselar. 
 
Les analyses de Karsenti sur la théorie de la motivation de Deci et Ryan selon laquelle la relation dynamique entre l’individu et son contexte est déterminante d’une part et d’autre part sur le concept d’attitude de Legendre nous ont guidé dans notre étude.  

V. METHODOLOGIE  
 Cette étude est une opportunité offerte au Centre Asselar de mesurer l’impact des ses activités depuis 2005. Nos enquêtes vont cibler les collectes  et analyses quantitatives et qualitatives à travers les questionnaires, sur les apprentissages et les pratiques pédagogiques des TIC. Ces enquêtes exposeront sur l’impact du Centre dans la motivation des élèves et des enseignants.  

VI. LES ECHANTILLONS  
Depuis 2002 nous travaillons avec des élèves de 6ème et de seconde. Nous avons ciblé un groupe de 5 élèves de 6ème de l’année 2004 et qui sont en 4ème cette année 2006. ils fréquentent toujours le centre. Une classe de seconde “A”  avec un effectif de 80 élèves est aussi concernée par notre étude. Au mois de mars 2006, un groupe d’enseignants l’histoire et géographie, Science de la Vie et de la Terre (SVT), sciences physiques a suivi une séance d’intégration des TIC. Ils ont tous reçu une formation de base en Word et Excel et ont suivi des séances d'intégration avec les outils Microsoft. Une enquête par questionnaire sera soumise à ce groupe d’enseignants  et aux élèves.  

VII. ECHEANCIER  
ACTIVITES ECHEANCE 
 
Rédaction 22 avril 2006
 
Elaboration des questionnaires du 15 mars au 15 avril 
 
Questionnaires soumis aux cibles du 15 au 20 avril 
 
Traitement des résultats 15 mai 
 
Rédaction  du rapport de recherche 25 mai  

VIII. ANALYSE DES RESULTATS  
Résultats du club d’informatique des élèves de 6ème. 
 
Ouvert en en septembre 2004, le centre a effectivement amorcé ses activités en 2005 avec ces 5 élèves aujourd’hui en 4ème.  Ils sont les cochons d'Inde du centre Asselar et sont aujourd’hui les formateurs des 130 élèves alphabétisés en informatique. Nous avons mis l’accent sur la formation élève/élève. Le club est en partenariat avec des élèves de même niveau d’une école française en Espagne. Cette collaboration s’est concrétisée par la création d’un site du club (www.amisliceofrancesalicante.fr.fm ). L’ordinateur rend la vie plus facile. On apprend beaucoup de choses en communiquant. Les relations avec les autres permettent toujours d’avoir des connaissances. Ils sont prêts à tout avec l’ordinateur, Internet et  l’école. 
 
Résultats des élèves de seconde A : 
 
Sur un effectif de 80 élèves, 45 ont participé au mois de janvier 2006 aux séances d’intégration des TIC au centre Asselar. Selon eux les images sont convaincantes. Le cours est plus efficace, plus compréhensif, plus détaillé, concret, facile à cerner avec les images. Il améliore la pratique de l’élève. Le cours en classe le rend paresseux et ne le motive pas de chercher. Selon eux, la séance permet de mémoriser facilement. Tout est visible, on ne perd pas le temps comme avec les livres. On ne se fatigue pas pour suivre le déroulement, l’enchaînement. 16 sont motivés d’aller au cyber parce qu’ils y sont plus renseignés qu’en classe, ils communiquent et découvrent. L’ensemble des élèves sont plus motivés en histoire et géographie, puis en français et en allemand. 
 
Ces résultats tant en 6ème qu’en seconde A prouvent que les pratiques pédagogiques motivantes en cours au centre Asselar ont favorisé des sentiments d’autodétermination, de compétence et d’affiliation. Les tâches liées aux TIC captivantes, au travail en groupe pour créer un site au jeu ont motivé les élèves. (Karsenti). 
 
Résultats des professeurs 
 
Sur les 35 professeurs du Lycée 8 ont participé à la séance d’intégration des TIC avec Encarta 2004. Sept connaissent l’ordinateur. A travers la séance ils découvrent les facettes de l’ordinateur qui améliore le cours traditionnel moins riche. La séance stimule ; elle est concrète, instructive, facilite la maîtrise de la matière et elle est plus parlante avec les images. La majorité reconnaissent l’engouement de leurs élèves pour l’internet. Ils pensent que l’intégration des TIC peut s’accommoder avec leur discipline à condition que le programme soit ajusté. Ces professeurs ne sont pas motivés dans leur enseignement en raison des mauvaises conditions de travail : effectif pléthorique, manque de matériels didactiques, lourdeur du programme. Alors il faut se former sans attendre, s’engager avant d’être exclu ou dépassé et ne pas être en marge de l’évolution du monde. Il faut intégrer les TIC pour sa propre formation et pour être informé en permanence.  

IX. CONCLUSION  
Le paradigme des nouvelles technologies est irréversible. Les TIC sont une innovation et leur introduction selon Gil Dani RANDRIAMASITIANA en éducation remet en cause l’enseignement habituel de même que le rôle et la responsabilité de l’enseignant. Il ressort des propos des élèves que « l’ordinateur et l’Internet rendent la vie plus facile. On y apprend beaucoup de choses en communiquant. Les relations avec les autres permettent toujours d’avoir des connaissances. » Paroles  d’innocents très riches en enseignement. « Nous devons donner le goût d’apprendre à nos élèves, avant toute chose » dit en substance Karsenti. Dans notre cas, au Lycée Mixte d’Accart-Ville, les élèves technophiles sont en passe d’imposer la techno pédagogie à leurs enseignants. C’est à l’instar de ces élèves canadiens, fous des TIC, innovateurs, qui communiquent leur passion à leurs enseignants, aident pour leurs camarades en difficulté, agissent en catalyseur et influencent à la fois les contenus transmis et la manière. Nous pouvons dire que les TIC ont fait mouche à travers le centre Asselar tout comme le rôle des associations canadiennes a été déterminant dans l’éducation. 
 

Sources et références bibliographiques  
Covington (1992), Wigfieled et Karpathian (1991) cités par KARSENTI T : document pdt 128 tiré du site des textes( pratiques et motivation des élèves) du microprogramme, page 10.  

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KARSENTI.T : la motivation de l’élève bilingue à apprendre le français en immersion :stratégies pédagogiques exemplaires d’enseignants du primaire.  

KARSENTI .T : Les futurs enseignants confrontés aux TIC : changements dans l’attitudes, la motivation et les pratiques pédagogiques,  
 http://www.acef.ca/revue/XXIX-1/article03-Karsenti.html, document 36pdf du site des texte du Microprogramme, 2003-02-05, page 8.  

LEBRUN Marcel « Les technologies … outil pédagogique ? », article interne de l’IPM (Institut de pédagogie universitaire) http://www.ipm.ucl.ac.be/marcel/Peda_&_Techno.tdm.html cité par Louiza SALMI BOUABID : « TICE et développement . Recherche sur les TICE dans les pays francophones du sud » Date de publication : 11 novembre 2005.  
http://www.revue-tice.info/document.php?id=658#tocto5  

LOMBARD François : article Internet et la motivation à l’apprentissage http://www.ordp.vsnet.ch/fr/resonance/2001/decembre/Lombard.htm  

McCombs et Pope (1994) cités par KARSENTI T : document pdt 128 tiré du site des textes( pratiques et motivation des élèves) du microprogramme, page 11.  

RANDRIAMASITIANA Gil Dani Université d’Antananarivo Madagascar.  SESSION 1 : ACADEMISME EN DANGER, QUELLE TRAÇABILITE DES CONNAISSANCES ?: Réflexions sur l’école à deux vitesses à Madagascar, entre l’attachement à la pédagogie et la fascination de la technopédagogie.  
Robert Brumfield, « Study : Power Users drive pedagogy », eSchool News Online, 31 janvier 2006, cité par François Guité, « Les power users transforment la pédagogie », Relief, 1er février 2006, Quand les jeunes cyberfutés transforment l’apprentissage : http://www.infometre.cefrio.qc.ca/loupe/sistech/0206.asp#4 
 
TIBURCE A. M. ABOKI  Maître de conférences Laboratoire Jean Perrin, Palais de la découverte Laboratoire de métallurgie structurale, ENSCP Paris, France  : SESSION 1 : ACADEMISME EN DANGER, QUELLE TRAÇABILITE DES CONNAISSANCES ? Les NTIC et les connaissances scientifiques et technologiques. 

 

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