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 Le Salon

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Cette année encore, le Café pédagogique est partenaire du salon Educatec Educatice. Venez nous y retrouver sur la durée du salon, du 24 au 26 novembre, porte de Versailles, pavillon 7.3
Orientation : Le web classeur

Par François Jarraud


Construire son orientation est un processus long qui doit aussi engager ses enseignants et qui, pour respecter la liberté des jeunes, doit être une construction éclairée , c'est à dire s'appuyer sur une riche documentation. C'est ce qu'a compris l'Onisep qui présentait mercredi 24 novembre le "webclasseur" aux professionnels du salon educatice.


Frédérique Weixler et Elise Vateau, de l'Onisep, souhaitaient partager l'une la philosophie de ce projet , l'autre les finesses de son fonctionnement.


Pour F Weixler, le webclasseur répond au besoin des élèves de garder une trace de leurs recherches pour  l'orientation et à la nécessité de mettre en cohérence des acteurs qui souvent travaillent isolément. Enfin la loi d'orientation de 2009 a imposé un passeport pour l'orientation et la formation. Ainsi le portfolio numérique a été mis au service de la nouvelle politique d'orientation : découverte professionnelle, orientation active, parcours de découverte des métiers. Dans le cadre de cette politique nationale, il fallait aussi un outil adaptable, intégrant des données locales, utilisable depuis chez soi. Le web classeur doit aussi s'adapter aux évolutions pédagogiques comme la multiplication des groupes en seconde (à la place de la classe). Enfin en 2010-2011 le webclasseur a été retenu pour tenir lieu de passeport orientation formation dans les établissements participant à l'expérimentation. 


Des utilisateurs variés


Aujourd'hui le web classeur a été adopté par 2000 établissements secondaires. Cela veut dire que l'outil s'adresse à des milliers d'élève qui ont à gérer un espace où ils stockent des données sur plusieurs années. Il est aussi utilisé par des équipes enseignantes qui doivent pouvoir consulter les travaux des élèves mais aussi proposer des documents à tous les élèves et cela pour une durée d'utilisation d'un an. Par contre ils doivent pouvoir garder leurs documents sur toute leur vie priofessionnelle. L'équipe de direction, elle, doit pouvoir voir tout cela et associer des informations supplémentaires. Enfin les parents doivent pouvoir voir les documents donnés à la classe mais pas automatiquement celui de leur enfant. On mesure la complexité de la conception du webclasseur !


De riches fonctionnalités


Le web classeur propose des espaces variés selon les utilisateurs. Il permet d'intégrer des actualités diffusées auprès de groupes spécifiques. Intégrable dans les ENT, il est déjà une amorce d'ENT là où ils ne sont pas encore arrivés.


Dans le Café :

L'Onisep révolutionne l'orientation avec le webclasseur

http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/leleve/Page[...]



Quand l'école des amandiers découvre les TICE "tous ensemble"

Par François Jarraud


Les TICE c'est pour tout le monde ! Ca pourrait être le slogan de l'école des amandiers située à Paris 20ème. Dans ce quartier très populaire, l'école a investi dans les tice et ses usages. Mercredi 24 elle présentait des activités développées avec le soutien de l'association Ecoles Internet.


Initié par l'association Villes Internet en 2008, Ecoles Internet a pour objet de promouvoir les usages d'Internet dans le temps scolaire et hors temps scolaire. Ecoles Internet labellise les écoles participantes et promeut leurs actions. C'est ce qu'elle faisait mercredi 24 au Salon Educatice en présentant plusieurs écoles.




Le Louvre et les parents


Parmi celles-ci l'école des amandiers. Particularité de l'école : les TICE sont utilisées par tous les enseignants de l'école. Les animateurs eux-mêmes s'y sont mis. L'école a ouvert un blog sur le site Ecoles Internet où elle affiche les travaux du jour.


Mercredi 24 les CM2 étaient au Louvre. Ils partagent avec leurs parents les tableaux qu'ils ont vu et partagent rapidement. Les parents peuvent commenter l'article des élèves. Mais personne ne l'a fait. C'était moins drôle pour le CE2 qui ont eu une leçon de vocabulaire  qu'ils peuvent télécharger, sous forme d'un powerpoint, sur le site de l'école. Il y a quelques jours les CM2 avaient à réviser de la géographie : ils ont utilisé une animation de Curiosphère indexée sur leur site.


"Votez Iliane vous ne serez pas déçu !"


Si les parents semblent peu impliqués dans la vie du site Internet de l'école, ce n'est pas le cas des écoliers qui se sont emparés des commentaires sur le site. La campagne des élections de délégués se déroule partiellement sur le site où les candidats interpellent leurs électeurs. "Votez Iliane !" propose "Iliane". La contre offensive ne tarde pas : " Iliane je suis dak avec toi sur ton discours pour être élu mais... tu rigoles en classe donc tu écoute pas beaucoup", rétorque la concurrence. "Votez pour une école plus mieux", promet Aminata. La démocratie peut-elle exister sans démagogues ?

L'école des amandiers

http://ecoles-internet.net/space/amandiers


Les réseaux sociaux pénètrent dans la classe

« Si nous n'apprenons pas en groupe, nous n'apprendrons rien ». Voilà résumée par un des conférenciers la justification de l'entrée du web 2 dans l'Ecole. Car l'enquête du Café le prouve : il est en train de passer des usages personnels aux usages en classe. Une révolution pour une Ecole qui interdit encore smartphones, facebook, blogs et twitter dans les salles de classe


C’est devant une salle comble que s’est déroulée à Educatice la conférence sur les réseaux sociaux dans l’éducation, animée par François Jarraud. Mais si les participants avaient réussi à être présents dès l’ouverture du salon, Internet n’était pas au rendez-vous et ce maillon manquant nous a privé de la présence (virtuelle, prévue en visio conférence Skype) et de l’expérience (bien réelle) du québécois Mario Asselin, grand précurseur avec ses élèves en ce domaine.


Pour commencer, la sociologue Barbara Fontar nous a présenté quelques-uns des résultats d’une enquête sur les appréciations que portent jeunes et parents sur l’utilisation d’Internet. Rn tant que parents les adultes expriment plutôt une certaine angoisse ; Internet leur paraît un lieu dangereux, notamment celui des mauvaises rencontres et de la pornographie. Ils craignent aussi que les jeunes ne soient scotchés à l’écran, impression démentie par les déclarations (en fait seulement 3% d’entre eux, des garçons urbains, utilisent fréquemment plusieurs heures). La fréquence d’utilisation augmente cependant avec l’âge, la TV étant reléguée au 2nd plan dès le lycée.

Les jeunes sont-ils trop livrés à eux-mêmes sur Internet. Les lycéens recherchent effectivement l’isolement mais les plus jeunes acceptent fort bien d’être accompagnés et d’utiliser Internet dans un lieu relativement public, même chez eux. Ils ne sont pas du tout réfractaires à des problématiques de prévention et ont souvent, dès le lycée, une attitude assez critique par rapport à ce que l’on peut trouver sur Internet. Leur navigation est d’ailleurs assez bien balisée, ils savent vers quels sites ils veulent aller. Même s’ils traitent Facebook et Twitter comme des lieux privés, ils ne les utilisent pas comme des journaux intimes et comprennent assez bien leur usage.

Par rapport aux contacts avec des inconnus (rencontres sur des forums notamment), ils ne cherchent pas précisément à en faire plus que des rencontres éphémères qui ont rempli leur objet. Les relations qu’ils mettent en place sur Internet sont assez semblables à celles mises en place dans le reste de leur vie.

Le jeu constitue une partie importante des activités des jeunes sur Internet, mais elle diminue rapidement en fonction de l’âge ; ce sont surtout les enfants qui jouent.

Malgré leurs craintes, les parents estiment qu’il est nécessaire de s’équiper d’Internet à la maison, pour que leurs enfants puissent bénéficier d’accompagnement et de soutien scolaire.


L’enquête menée sur le Café pédagogique (519 réponses) montre que le web 2.0 pénètre bien dans les classes. Certes, précise François Jarraud, ceux qui ont répondu à cette enquête en ligne sont sans doute plus usagers d’Internet que d’autres. Mais leurs réponses constituent une tendance significative.

Les enseignants qui ont participé à cette enquête, menée en novembre 2010, sont majoritairement des utilisateurs personnels du web 2. Plus de la moitié des enseignants disposent d'un compte sur Facebook (55%). 57% participent à des sites professionnels collaboratifs. 40% utilisent Google Docs. Presque un tiers a ouvert son blog. Les profs sont bien en réseau.

En classe, le web 2 est en train de trouver sa place. Un enseignant sur dix (9%) utilise Facebook en classe. Trois fois plus (27%) s'appuient sur un blog. On a là des usages massifs. Enfin le dernier enseignement de cette enquête c'est que 13% des enseignants utilisent le téléphone portable pour un usage pédagogique. C'est un phénomène très récent, lié à l'apparition des smartphones, selon les commentaires accompagnant ces déclarations. Ce qui est intéressant c'est que cela pourrait rejoindre des usages adolescents (un jeune sur cinq a déjà posté une vidéo sur internet) jusque là méconnus.

Comment expliquer cette poussée du web 2 ? Sans doute par la volonté chez certains enseignants de s'appuyer sur les pratiques des élèves. Cela nous est dit très clairement pour Facebook par exemple. Le fossé générationnel des usages Internet existe bien (rappelons que selon l'enquête de Fréquence Ecole, Facebook est le site le plus utilisé par les adolescents). Mais sa largeur est plus faible que prévu. Plus profondément, le web 2 "entraîne une interaction poussée avec les utilisateurs", nous confie un expert. C'est elle que poursuivent certains enseignants. Certains pionniers retrouvent, avec le web 2, des situations connues au début de l'informatique : un intérêt soutenu des élèves, une certaine complicité, de la communication au service du faire, de l'expression. Le web 2 ramène la relation pédagogique à l'activité et au questionnement là où l'invasion du TBI conduit souvent au renforcement du cours magistral et de la passivité. Il oblige aussi à travailler  des compétences relationnelles dont on connaît à la fois l'importance et la faible prise en compte dans l'enseignement classique.


Laurence Juin, PLP de lettres histoire géographie à la Rochelle est une utilisatrice régulière de Twitter en classe, même si ce n’est pour elle qu’un outil et ne constitue pas l’essentiel de sa pratique. Mais cela permet aux élèves d’apprendre à formuler un message concis (140 caractères) significatif et aide à la prise de notes. Il faut s’exprimer en français correct et aller à l’essentiel, ce qui suppose en amont une réflexion sur les mots clés de leur texte. Les élèves peuvent éventuellement utiliser leur smartphone pour une action précise, ce n’est pas pour autant qu’il sera constamment ouvert.

Grâce à ces outils, les élèves développent des relations d’entraide entre eux, ou bien des relations de correspondance avec de jeunes étrangers apprenant le français.


Jean-Pierre Meyniac, professeur d’histoire géographie dans un lycée de Grenoble, utilise depuis longtemps des plates-formes d’échanges et de travail collaboratif entre pairs.  Pourtant il estime que l’impact sur les pratiques en classe est encore faible ; les enseignants eux-mêmes continuent à parler d’expériences. Il est vrai que l’utilisation d’un nouvel outil n’est pas nécessairement lié à une pratique innovante. Les enseignants sont grands consommateurs de PréAO, mais la présentation magistrale, même numérique, n’a rien de novateur. Les blogs en histoire géo révèlent des contenus peu révolutionnaires. Pis, les discussions sur les listes montrent que les enseignants ont parfois des difficultés à faire évoluer le concept de transmission et de diffusion du savoir et des positions assez divergentes peuvent se confronter, sans qu’il y ait consensus sur telle ou telle attitude.


Sur ces questions, le cogniticien Idriss Aberkane apporte un éclairage relativement original. Il met en lumière la nécessité, dans la société moderne, de considérer l’homme comme un élément non isolé, dont seules les interactions avec d’autres sont susceptibles de faire évoluer les choses. Aujourd’hui, la multiplication des connaissances est telle qu’un individu ne peut plus être un expert unique sur un domaine de connaissance. « Si nous n’apprenons pas en groupe, nous n’apprendrons rien ».

Photo Thierry FoulkesIl faut aussi dépasser la transmission de connaissances verticales, où l’enseignant devrait recevoir beaucoup d’attention de ses élèves, en n’en donnant que peut à chacun. Il faut donc créer de petites unités où la cohésion est solide et dans lesquelles l’individu se sent en sécurité et en confiance. La connaissance devient alors collégiale et l’école prépare l’élève à tenir sa place dans la société, l’autre n’est pas un obstacle ou un censeur, mais un partenaire.


LIENS
-> Web 2.0 : Quels usages ? - Le dossier du Café
-> Télécharger le diaporama présentant les résultats du sondage : Les profs et le web 2


Les bonnes raisons de visiter Educatice

Le salon Educatec-Educatice rassemble dans sa nouvelle version une présentation de produits, outils et services de grande qualité destinés à l'éducation. Mettant en valeur les impulsions du minitère de l'éducation, l’imagination d’équipes d’enseignants et des équipes de développement des entreprises, le salon propose de découvrir les ressources et les pratiques qui feront vraiment des élèves des citoyens de la société numérique de demain.

Le Salon Plus de 200 exposants, français et étrangers, sont présents cette année. Leurs stands sont organisés en 4 grands secteurs définis autour d'un axe pédagogique commun :

  • Technologies de l'information et de la communication & audiovisuel
  • Ressources pédagogiques
  • Services au secteur éducatif et aux établissements scolaires
  • Sciences et technologies industrielles

Mais Educatice, c'est aussi un ensemble de conférences et de débats portant sur les grands enjeux.

Le Café sera par ailleurs présent sur toute la durée du salon et vous fera chaque jour dans ce blog vivre quelques-uns des énénements qui s'y déroulent. Que cela ne vous empêche pas de venir nous y rencontrer !

Le salon est ouvert du 24 au 26 novembre dans le Hall 7.3 Porte de Versailles. L'entrée est gratuite sur demande de badge.

Le programme des conférences :
http://www.educatec-educatice.com/animations_30_396_418_p.html


Demandez votre badge :
http://www.educatec-educatice.com/preinscription.html