L'Expresso du 16 mai 2014
Qu’est ce que l’innovation pédagogique ? Comment transmettre l’esprit d’innovation dans le système éducatif ? Comment former les enseignants à l’innovation ? Le 7ème Forum des enseignants innovants réunit les 16 et 17 mai à Bordeaux une centaine de professeurs pour aborder ces questions. Pendant deux journées les enseignants invités étudieront les projets de leurs collègues et travailleront en groupe sur des sujets innovants.
Pour sa 7ème édition, le Forum des enseignants innovants se tient à Bordeaux, à l’invitation de la région Aquitaine et avec le soutien du Ministère de l’éducation nationale. Pendant deux journées, une centaine d’enseignants innovants, sélectionnés pour leur projet par 16 associations professionnelles d’enseignants, échangeront et travailleront en commun. Ils constitueront ainsi le plus grand regroupement d’enseignants innovants en France.
Organisé par Le Café pédagogique en partenariat avec 16 associations professionnelles d'enseignants (Afef, Aeeps, Ageem, Apbg, Aplv, Apceg, Aphg, Apmep, Apses, Apv, Assetec, Clionautes, Cnarela, Pepsteam, Udppc), le Forum bénéficie du soutien de partenaires privés, Le Robert, Microsoft et le Syntec. Il est accueilli par le Conseil régional d’Aquitaine.
Dans le grand hall de l'hôtel de région, chacun a disposé son poster. Durant deux journées, les enseignants innovants ont une tâche importante : ils se parlent. Ils présentent leur projet aux autres enseignants. Ils échangent sur leurs pratiques pédagogiques. Et les projets sont variés. Cela va du CFA à la CPGE. De la maternelle au BTS. De l'organisation du cours d'EPS aux expérimentations de SVT. Il y a des projets qui reposent sur un appareil technique important, souvent numérique. D'autres n'ont besoin que d'un pédagogue convaincu. Les enseignants innovants travaillent ensemble en atelier et réalisent des outils multimédias pédagogiques sur des thèmes en relation avec l’innovation. Les contacts continuent à table ou le soir...
(...)Combien de grévistes dans l’Education nationale le 15 mai ? Bien que tous les grands syndicats aient appelé à la grève, le mouvement a été modeste dans l’enseignement. Tous fonctionnaires confondus, plusieurs milliers de personnes ont manifesté le 15 mai. A Marseille on a compté de 3 200 à 31 000 personnes, à Strasbourg près de 2 000, à Nantes près de 2 500, à Lyon entre 2 700 et 5 000, à Toulouse entre 3 100 et 10 000 ou à Bordeaux (entre 2 000 et 6 000). A Paris, le cortège a réuni quelques milliers de personnes.
Déposée par Isabelle Le Callenec, une députée UMP, une proposition de loi veut rendre obligatoire une journée de découverte civique pour les lycéens et apprentis. « Cette journée peut être complétée par une expérience d’une semaine, sur la base du volontariat, dans une structure d’accueil pendant la période des vacances scolaires moyennant la signature d’une convention avec le chef d’établissement où le lycéen ou l’apprenti sont scolarisés. »
La main à la pâte organise pendant les vacances de la Toussaint 2014 une session nationale de formation scientifique intitulée “Graines de sciences”. Cette rencontre se déroulera sur une semaine, du dimanche 19 octobre au vendredi 24 octobre 2014. Destinée en priorité aux enseignants de l’école élémentaire et maternelle, cette session se tiendra au sein de l'Ecole de Physique des Houches (Haute-Savoie). Cette formation est inscrite au catalogue du centre national des Maisons pour la science. Au cours de cette formation, des chercheurs ont abordé avec les enseignants des thèmes scientifiques en relation avec leurs domaines de recherche. Cette année et pour la première fois, la session proposée sera thématique, autour de "La science dans la culture populaire".
« Pour nous ce décret est bien en dessous de nos attentes », nous confie Sophie Cluzel, présidente de la Fnaseph, une fédération d’associations de parents d’enfants handicapés. Elle fait allusion au décret sur les Auxiliaires de vie scolaire présenté en CTM le 13 mai. « Le texte ne répond pas a un accompagnement tel que nous l’avions travaillé dans le groupe Komites. C'est même une régression par rapport aux temps périscolaires ».
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« Autant, sous nos latitudes, les sciences humaines et sociales (SHS) intègrent depuis des années la notion de « genre », autant les sciences du vivant (SDV) condamnent encore ce concept à la portion congrue. Or « considérer sexe et genre dans la recherche n’a pas pour seul but d’obtenir une société plus égalitaire entre hommes et femmes, mais aussi d’obtenir une meilleure recherche scientifique », souligne Donna Mergler, professeur émérite de biologie à l’université du Québec, à Montréal, citée par le CNRS .
L’Association Française des Enseignants de Français poursuit réflexions et échanges autour d’une refondation espérée des programmes. Un compte rendu d’ateliers est désormais en ligne. On y trouve un état des lieux (« les programmes actuels se sont resserrés, sur la langue dans le 1er degré, la littérature patrimoniale dans le 2nd, au détriment des « écrits sociaux »), des souhaits d’orientations (« travailler les liens entre lecture et écriture, reconnaitre la diversité des stratégies et pratiques d’écriture, regarder autrement l’évaluation des écrits des élèves… »), quelques exemples de pratiques de classe (débat interprétatif, atelier rédactionnel…). La réflexion continue autour de l'élaboration d'un nouveau Manifeste : des propositions sont en discussion, une Université d'automne se tiendra à l’IFE de Lyon les 22-23-24 octobre autour des pratiques d'écriture dans les disciplines.
« La pratique du théâtre constitue un formidable outil de socialisation » affirme Mme Céline Veron-Pierrard. « Les règles de cette activité originale et ludique sont identiques à celles de la classe : le respect de l'écoute et de la prise de parole est indispensable. Les élèves de LP qui ont vécu ces expériences théâtrales ont amélioré leur rapport à autrui, phénomène qui passe généralement par une revalorisation de l'image de soi souvent dégradée chez ces jeunes ».
Par fjarraud , le vendredi 16 mai 2014.