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Projet passion en 2003-2004 et 2005-2006 pour la création et l’animation d’un club d’ornithologie

Elle vous vient d’où cette passion pour les oiseaux ?

Je ne peux pas le dire, c’est comme ça. Personne dans ma famille ni autour de moi n’est ornithologue. Au collège, j’ai commencé à m’intéresser aux oiseaux. Ca ne m’a pas lâché…

Au lycée, vous avez créé un club d’ornithologie. Cela s’est passé comment ?

Rémi Huot

J’étais en première au lycée agricole et horticole de Saint Germain en Laye. Quelques personnes savaient que je me passionnais pour les oiseaux et que je voulais monter un club. Des profs m’ont dit : vas voir le Proviseur. J’y suis allé et il a trouvé ça super. C’est lui qui m’a parlé de projet passion et m’a expliqué ce que je devais faire.
J’ai fait le dossier. Il fallait remplir une brochure, ce n’était pas très compliqué.

Vous étiez seul pour monter ce club ?

Oui j’étais tout seul. J’ai du m’occuper de tout, du début à la fin. Il faut dire que les gens qui s’intéressent aux oiseaux, ça ne court pas les rues ! De toute façon, ça me va assez bien de gérer mon truc de façon indépendante, ça me convient.
Je n’étais pas tout seul dans le club. Il y avait une vingtaine d’adhérents, des lycéens surtout et quelques profs. Il n’était pas nécessaire d’être passionné ; une sensibilité pour les oiseaux suffisait. Les gens venaient pour découvrir quelques oiseaux ; il n’y avait pas d’exigence au départ.
Le club a bien marché pendant deux ans, en première puis en terminale.

Vous avez donc reçu un financement de la Région pour montrer votre club. Comment l’avez-vous utilisé ?

Oui, à la fin de la première année, j’ai reçu 3000 €. J’ai acheté une longue vue avec un pied, pour 1300 €, des livres, des jumelles pour 1000 €, le reste a financé des activités dans une association d’ornithologie. J’avais à peu près l’idée du projet dès le départ et je l’ai réalisé comme je l’avais prévu. C’était très intéressant.

Vous en gardez un bon souvenir ?

Rémi Huot

Oui, j’en garde un très bon souvenir. Je vais d’ailleurs recommencer et créer un club, une vraie association d’ornithologie, avec un Président, là ou j’habite en ce moment, dans le Vexin. Je conseille à beaucoup de jeunes de se lancer dans des projets comme celui-là. Il faut faire les démarches pour le financement, présenter son projet, par écrit, par oral. C’est ce qui est le plus intéressant. C’est vrai que je ne suis pas timide et que je n’ai pas de problème pour parler.
Au début, ils ont réuni tous les projets ; presque tous, c’était des groupes, des petites équipes. Moi, j’étais tout seul, mais ça ne m’a pas posé de problème.

Est-ce que vous vous êtes servi de l’informatique pour votre projet ?

Non ; même pour le dossier, c’était imprimé et il fallait remplir à la main. Je n’avais pas d’appareil photo numérique non plus.
Ah si, quand même. Le lycée avait mis à notre disposition un ordinateur avec une imprimante. Je m’en suis servi pour créer une base de données des oiseaux qu’on observait. L’ornithologie, c’est comme ça : on observe et on essaie de reconnaître les oiseaux. Je viens de passer quelques jours sur l’île de Sein en Bretagne avec des amis passionnés d’ornithologie. Je note les oiseaux que je vois sur un carnet. Quand je rentre chez moi, je les enregistre sur ma base de données. Pour l’instant j’ai un ordinateur fixe mais bientôt, mon oncle va me donner son portable.

Vos projets pour l’avenir ?

Je viens de rentrer à la fac en première année de licence de Biologie. Après quatre ans d’internat, j’ai un peu de mal… Mon projet professionnel, c’est l’ornithologie bien sûr ; mais le métier d’ornithologue, ça n’existe pas vraiment. J’en connais qui travaillent dans des associations, ils sont heureux, mais ils gagnent mal leur vie et sans sécurité. L’autre solution pour moi, c’est de faire une thèse et de la recherche. Je ne sais pas encore. Je n’ai pas tout exploré.

Entretien : Serge Pouts-Lajus

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