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Atelier audiodescription

Auteur(s) : Le concept et les principales séquences pédagogiques du projet ont été conçus par Marie Diagne, auteur-scénariste et pédagogue du cinéma, avec le concours de Claire Bartoli, comédienne aveugle et auteur, « relectrice » d’audiodescriptions de Hélène Bleskine, audiodescriptrice et de Marie Luce Plumauzille, également audiodescriptrice. remodelé des équipes pédagogiques
Nombre d’élèves concernés : élèves valides en correspondance avec une classe de l’Institut National des Jeunes Aveugles de Paris. Dans ce cas, pour un atelier, sont impliquées : 45 élèves 2 élèves valides et par des élèves touc
Nombre de personnes impliquées : Contexte 1 élèves valides en correspondance avec une classe d’élèves aveugles 59 personnes. Ajouter les spectateurs habituels d’une salle de cinéma (30 à 50).

Etablissement :
1- Pour les ateliers menés avec l’U.P.I de Chelles 2008-2009 et 2009-2010 : Collège Pierre Weczerka

2- Pour l’atelier mené avec l’I.N.J.A et le collège Paul Eluard de Montreuil en 2009-2010 : Institut National des Jeunes Aveugles Collège Paul Eluard

Nous pensons que les autres établissements font doublons et font partie d’ateliers menés l’année scolaire 2008-2009 et donc ne peuvent pas être cités pour cet appel à projet.

En revanche, nous pensons le projet mené avec le collège Pierre Wecerka de Chelles comme un ensemble, c’est la raison pour laquelle nous parlerons de cet établissement depuis notre première rencontre avec eux en décembre 2007.
Collège Pierre Weczerka 25 rue Eterlet 77 500 Chelles I.N.J.A 50 Boulevard des Invalides 75 007 Paris Collège Paul Eluard ZEP 16 rue Raspail 93 100 Montreuil

Description

Une définition : « Dans une salle de cinéma, seule la bande son d’un film est accessible aux spectateurs malvoyants ou non voyants. L’audiodescription, ou audiovision, est la description des éléments visuels d’un film que la bande son ne restitue pas. Elle est cette « voix amie » qui permet aux spectateurs non voyants, non seulement de « comprendre l’action », d’entendre des informations sur les personnages et les décors, mais surtout de saisir le projet cinématographique d’un auteur en donnant à voir des choix de mise en scène et des partis pris esthétiques » Marie Diagne. Un résumé de l’atelier : Les élèves d’une même classe seront confrontés à l’écriture de l’audio-description d’un film court ou du fragment d’un long métrage. En cours d’écriture, ils rencontreront une classe de jeunes aveugles de leur âge pour s’assurer de la bonne compréhension du film jusqu’à ses enjeux esthétiques grâce à leur travail de description. Ainsi, ils pourront affiner ou compléter leur texte avant de l’enregistrer. L’atelier pourra également se dérouler dans une classe qui accueillera des élèves handicapés visuels et intégrés à une C.L.I.S ou une U.P.I. Dans ce cas, le travail d’échange s’accomplira dans la classe elle-même et les séquences pédagogiques seront fabriquées avec l’apport du coordinateur C.L.I.S ou U.P.I. Leur écriture sera soumise à la lecture du réalisateur du film sur lequel ils travailleront. Celui-ci annotera leur texte, pourra s’opposer à certaines descriptions, demander un complément ou des modifications. Le travail se poursuivra jusqu’à la validation du texte par le réalisateur. Puis, quelques élèves de la classe interpréteront leur description dans un studio professionnel. Elle fera ensuite l’objet d’un montage son puis d’un mixage. L’aboutissement de l’atelier sera l’échange sur le film, à l’issue d’une projection en salle de cinéma, entre les élèves issus des deux classes et le tout public invité. Ce sera aussi l’occasion pour les élèves de participer pleinement à la sensibilisation du tout public à la pratique de l’audiodescription. L’association porteuse du projet veillera, en partenariat avec la salle de cinéma, à inviter un public malvoyant ou aveugle. La rencontre autour d’une œuvre de cinéma et le partage des perceptions et des sensibilités deviendront possibles : le projet de l’atelier se réalisera. www.retourdimage.org

Objectifs de l’action

Favoriser la rencontre des publics aveugles et voyants, des perceptions et des sensibilités ; mieux se comprendre afin de mieux vivre ensemble. A travers cette rencontre, élaborer des pratiques, mettre en oeuvre et développer des compétences qui insuffle motivations et nécessitent présence de chaque individualité et d’un groupe classe. Sensibiliser au traitement de l’image et du son, à l’esthétique d’une oeuvre, aux choix artistiques d’un auteur et donc distinguer les différents éléments constitutifs de la mise en scène cinématographique : distinction des informations apportées respectivement par les bandes image et son. Acquérir et manipuler un vocabulaire propre à exprimer le plaisir, le déplaisir, la perception et l’émotion face à une œuvre cinématographique, dépasser le « j’aime ; j’aime pas ». Découvrir et manipuler un vocabulaire propre à l’analyse d’une œuvre cinématographique en relation avec une émotion initialement éprouvée. Comment parler de la mise en scène d’un sujet ? Du travail des bandes images et sons ? Elaborer un style d’écriture approprié à chaque film. Et donc répondre à la question : Comment rendre compte verbalement de la part visuelle d’une œuvre cinématographique ? Acquérir une capacité à décrire un plan au plus juste, dans le respect des informations apportées par la bande sonore – la description ne doit pas être redondante. Respecter également la singularité esthétique dans le choix d’un niveau de langue et de champs lexicaux. S’interroger : comment une personne qui voit mal ou qui ne voit pas peut elle se faire la représentation visuelle d’une oeuvre de cinéma, lorsque celle-ci est audiodécrite ? Qu’est-ce qui produit la représentation entre la bande son du film et la bande de l’audiodescription ? Ecrire l’audiodescription en conséquence. Interpréter le texte écrit – quel placement adéquat de la voix, quelle diction, juste prononciation des mots et donc s’interroger : que signifie interpréter une audiodescription ? L’action mettre le ton s’applique-t-elle ici ? Pourquoi ? Comment trouver la voix juste qui saura se fondre dans l’univers d’un cinéaste ? Sur le plan technique, grande rigueur dans la prononciation des mots – syllabes non avalées, articulation non caricaturale, respect de la ponctuation. Lever des questions de sens, de thèmes récurrents à travers des choix de représentation dans l’oeuvre à décrire ; Acquérir et manipuler un vocabulaire propre à élaborer un jugement esthétique, argumenter un point de vue.

Historique

L’atelier audiodescription mené au collège Pierre Weczerka de Chelles, en collaboration avec l’Unité Pédagogique d’Intégration Retour d’image réunit des pédagogues, des auteurs et des artistes. Depuis cinq ans, ils réfléchissent, conçoivent, mettent en oeuvre et expérimentent différents outils pour privilégier la rencontre des publics handicapés et des publics valides à partir d’une oeuvre cinématographique. Plus précisément, l’association réfléchit et invente différents outils pour partager une expérience esthétique qui se trouve être une expérience de cinéma. Elle met en oeuvre un festival biennal de cinéma dont la 4ème édition se tiendra à paris pendant la dernière semaine de novembre et la première semaine de décembre 2010. Nous travaillons depuis plusieurs années à l’attention du public scolaire et nous lui proposons :

• des séances de cinéma accessible à tous (audiodécrites, sous-titrées), toujours suivies de temps d’échanges (traduits en langue des signes). L’association met ainsi en oeuvre un festival de cinéma biennal et des séances spéciales à la demande des exploitants de salle de cinéma, des collectivités territoriales, des établissements scolaires.

• des ateliers de pratique artistique, cinématographique et audiovisuelle, menés dans la classe et dans une étroite collaboration entre l’enseignant et les intervenants professionnels compétents.

Dans chacun de ces cadres, perceptions et sensibilités s’expriment et s’interpellent, une réflexion s’amorce : dans un retour d’image enrichi, on peut mieux se comprendre afin de mieux vivre ensemble.

Cette action éducative a été à ce jour mise en pratique avec des enseignants soutenus par les Délégations à l’enseignement artistique et culturel des académies de Créteil et Versailles, dans des contextes différents nécessitant, à partir d’incontournables, une invention pédagogique régulière. En décembre 2007, l’association Retour d’image met oeuvre la 3ème édition de son festival. Elle est accueillie par la Cité des Sciences et de l’Industrie de La Villette. Elle y propose entre autres deux séances de cinéma audiodécrite, sous titrée et accompagnée d’un échange traduit en Langue des Signes Françaises à destination du jeune public. Elle propose aussi la première table ronde professionnelle en France consacrée à l’audiodescription. Mesdames Loraine Crépel, enseignante de lettres et Elisabeth Dabert, coordinatrice U.P.I, toutes deux du Collège Pierre Weczerka de Chelles, participent à ces deux actions et entrainent une classe aux séances Jeunes Publics.

A l’issue de cette première rencontre, elles sollicitent l’association pour une première intervention en classe sur le travail de l’audiodescription. Marie-Luce Plumauzille, audiodescriptrice professionnelle, intervient une première fois dans la classe deux mois plus tard. Elle y mène un premier travail de sensibilisation à l’audiodescription. Les enseignantes souhaitent développer l’expérience. Fortement financé par le collège, avec un apport en fonds propres conséquents de l’association Retour d’image et soutenu par l’académie de Créteil, dans le cadre d’une classe à Projet Artistique et Culturel, un atelier audiodescription est mis en place pour l’année scolaire suivante, en 2008-2009. La classe est la même. Elle bénéficie ainsi d’un travail au long cours, mené sur deux années consécutives. Cette classe décrit le court métrage de Didier Canaux, La Deuxième vie du sucrier. La classe rencontre le réalisateur Didier Canaux au cours d’une heure et demie d’un échange encadré par les intervenants et les enseignants. Ce ne sont pas seulement des questions liées à l’audiodescription qui sont abordées, mais également des questions liées au sens même du film, au projet de cinéma du réalisateur. Le travail donne lieu à une présentation dans la salle de cinéma Le Cosmos de Chelles. Le concours de l’association S.A.A.A.I.S Mélina, de la salle de cinéma et le carnet d’adresse de Retour d’image permet au public d’être nombreux et constitué de personnes touchées par un handicap visuel et de personne valide. Les familles des enfants sont également dans la salle. La séance présente l’atelier et engage un véritable échange sur ce qu’est l’audiodescription et ses apports pédagogiques. Le réalisateur est présent. Il répond aux questions du public et s’étonne du nouveau regard sur son film auquel ce travail l’a mené. Le film La Deuxième vie du sucrier est parallèlement choisi pour être inscrit au niveau départemental dans le dispositif Collège au cinéma. En octobre 2009, lors d’une formation dans le cadre de ce dispositif, les enseignants, les intervenants et le réalisateur sont conviés à aborder l’éducation au cinéma sous cet angle totalement novateur de l’audiodescription. Y sont abordés les pratiques d’inclusion soulevées par un tel atelier ainsi que les apports et séquences pédagogiques novatrices en matière d’enseignement de la langue française. Les Journées du patrimoine 2009 s’organise autour de la thématique de l’accessibilité de la culture. Le ministère de l’éducation nationale contacte alors Retour d’image afin de leur demander de présenter, pendant ces journées et dans les locaux du Ministère, le travail mené en atelier à Chelles. Le travail des élèves ayant abouti à un objet DVD, la chose est techniquement possible. Mais l’association souhaite aller au bout de ses principes : un film totalement accessible doit être non seulement audiodécrit mais également sous titré. Le Ministère de l’éducation national octroie une aide afin de financer le sous titrage du film. Aujourd’hui, la première copie d’un film inscrit à un dispositif d’éducation au cinéma est accessible : elle a été décrite en atelier puis sous-titrée. Les enseignantes demandent de nouveau un atelier audiodescription pour l’année 2009-2010 avec une nouvelle classe. Marie-Luce Plumauzille n’est alors plus disponible pour intervenir. Marie Diagne, qui a mené aux côtés de Marie Luce Plumauzille les cinq ateliers précédents, qui a audiodécrit Le Petit Nicolas aux côtés de Marie-Luce et interprété la description du court métrage C’Etait pas la guerre accepte de mener l’atelier avec le concours de Claire Bartoli. La classe décrit Le Loup blanc, un court-métrage d’animation de Pierre-Luc Granjon.

A ce jour, le texte est terminé. Le réalisateur l’a relu et a donné son aval pour l’enregistrement. L’enregistrement a été réalisé dans les studios de l’Association Valentin Haüy et il est en cours de montage puis de mixage. La présentation de l’atelier est prévue pour le 25 mai prochain. En amont, les élèves rencontreront le réalisateur pour un échange. Le réalisateur assistera ensuite à la projection et salle. Cette année, la présence d’une assistante de production de Retour d’image va permettre la fabrication d’une chronique de l’atelier. Voici les différentes intervenantes de ces ateliers : Madame Loraine Crépel, professeur de Lettres au collège Pierre Weczerka de Chelles ; Madame Elisabeth Dabert, coordinatrice U.P.I au collège Pierre Weczerka ; Madame Aude Lécuyer, professeur de lettres en classe primo-arrivants au collège Paul Eluard de Montreuil. Et du côté des intervenantes extérieures : Claire Bartoli est une comédienne et auteure aujourd’hui aveugle. Elle revendique une cinéphilie exigeante qu’elle nous communique dans son émission radiophonique Caméra Intérieure, diffusée sur France Culture. Elle intervient régulièrement à la demande de musées pour écrire et interpréter des descriptions d’œuvres plastiques, expertiser des audio-guides. Elle accompagne régulièrement des séances proposées par Retour d’image, parmi lesquelles les séances primaires et lycée de l’édition 2007 du festival. Elle collabore régulièrement à l’écriture d’audiodescriptions aux côtés de l’auteur Hélène Bleskine. Marie-Pierre Warnault se réoriente après des études de langues, d’économie et cinq ans de travail dans une entreprise franco-japonaise. Elle coordonne le festival Théâtres au cinéma au Magic Cinéma de Bobigny (93). Puis, elle consacre 12 ans à l’association départementale Cinémas 93 en qualité de Secrétaire générale. Handicapée visuelle depuis près de 20 ans, son intérêt pour le cinéma n’a pas décru mais au fil du temps et de l’évolution de sa maladie, elle a essayé de trouver des moyens de rester au plus près des œuvres. L’audiodescription est une réponse au prolongement du plaisir cinématographique, auquel elle ne veut renoncer. Elle partage aujourd’hui son temps entre cette passion et la Cité de l’Architecture et du Patrimoine, où elle travaille au sein de la direction des publics. Marie Diagne découvre le montage de films documentaires et de fiction sur  » Classified x  » (Melvin Van Peebles) et sur  » La Petite vendeuse de Soleil  » de Djibril Diop Mambety. Co-auteur de scenarii documentaires Travaille depuis plusieurs années la question de la transmission du cinéma (dispositifs nationaux, options de détermination cinéma-audiovisuel des lycées, ateliers de pratique artistique, formations d’enseignant). Auteur d’outils pédagogiques. Depuis 2007, elle conçoit le projet éducatif de Retour d’image, à Paris. Elle y découvre la pratique de l’audiodescription. Elle y mène une réflexion sur la relation étroite entre l’accessibilité des oeuvres cinématographiques aux publics handicapés sensoriels et la question de la transmission du cinéma. Et pour l’enregistrement des voix, le montage et le mixage : Aïko Foulon, technicienne son, association Valentin Haüy, Paris.

Descriptif des étapes

Le déroulement de l’atelier d’une manière générale : L’atelier se déroule en 3 ou 4 temps, Soit avec une classe qui accueille les adolescents malvoyants ou aveugles d’une Classe d’Intégration Scolaire ou d’une Unité Pédagogique d’Intégration (3 temps). C’est le contexte des ateliers menés au collège Pierre Weczerka de Chelles. Soit avec deux classes ; 1 classe d’adolescents malvoyants ou aveugles et 1 classe d’adolescents valides (4 temps). C’est le contexte de l’atelier mené au collège Paul Eluard de Montreuil Sous Bois.

1/ Une écriture de la description du film (6 séquences de 2h chacune) ;

2/ Une première rencontre des écoliers / collégiens / lycéens audiodescripteurs et des collégiens / lycéens aveugles ou mal voyants (séquence de 2h).

3/ Un enregistrement sur bande de la description (1 séquence de 4h) ; Ces 2 temps sont réalisés par une classe de collégiens / lycéens valides.

4/ Une restitution de l’atelier réunissant les classes, le tout public, les différents partenaires (séquence de 2h). Et avec plus de précisions : Chaque séance de travail dure 2h. Elles ont eu lieu à raison de une par semaine au collège Weczerka et de manière beaucoup plus intensive au collège Paul Eluard où l’enseignante a souhaité mettre à disposition l’intégralité de ses heures de langue française sur une durée de trois semaines.

Séance 1 Découverte de l’audiodescription Echange avec une comédienne et auteur aujourd’hui aveugle. Que peut bien faire une aveugle dans une salle de cinéma ? Que faudrait-il ajouter aux films pour qu’une personne malvoyante ou aveugle le voit ? Diffusion d’un extrait du film à décrire bande son seule. Pas d’image. Quelles impressions ? Formule-t-on des hypothèses de personnages ? De lieux ? De changements de lieux ? De style ?

Séances 2 à 6 – deux séances supplémentaires pour le collège Paul Eluard : Ecriture de la description. Plusieurs séquences pédagogiques. Une écriture collective. Nous travaillons sur de très courts fragments du film. Nous visionnons un fragment et nous nous interrogeons. Que voyons nous ? Quel est l’enjeu de ce fragment ? Quelles sont les informations déjà apportées par la bande son et celles que la description va devoir préciser pour ne pas rester énigmatiques ? De combien de temps disposons nous pour écrire notre description. Chaque élève écrit. L’intervenant et l’enseignant passe auprès de quelques uns des élèves, prend le temps d’un échange pour une aide au travil d’écriture individuel. Puis une proposition est inscrite au tableau. Remodelée jusqu’à ce qu’elle convienne en tant que description et à l’ensemble de la classe. Dictionnaires accessibles si nécessaires. Dictionnaires de langue française pour Weczerka mais langue maternelle ? langue française pourEluard. Retour autant de fois que nécessaire au film. Lecture de la description écrite sur le film qui roule : est-ce que ça marche ? Une écriture par groupes de 3 ou 4 La classe est scindée en 4 ou 4 groupes, chacun accompagné par un adulte compétent. A partir d’un document qui pose des questions guides, chaque groupe élabore la description d’un fragment différent du film. Même modalité que travail collectif (reprendre le paragraphe ci-dessus). Une écriture sans les intervenants. Avec une fiche guide telle que décrite ci-dessous, l’enseignante travaille avec la classe entière. Pour réfléchir et enrichir Des séquences pour réfléchir : décrire le style du dessin pour le film d’animation proposé à la classe Chelles ; ainsi qu’une réflexion sur la couleur : Les aveugles ont ils besoin qu’on leur décrive la couleur des films ? Comment qualifier la couleur ?

Séance 7 (Pour Montreuil / INJA) Une première rencontre avec l’INJA Contenu de la séance : Quel est l’enjeu de cette première rencontre ? C’est à Claire Bartoli, comédienne et auteur aujourd’hui aveugle, qu’il faut rendre le rappel rigoureux de cette question. L’audiodescription est mise en oeuvre à destination des personnes mal ou non- voyantes : il s’agit donc de consulter attentivement ces personnes. Le texte écrit suffit-il pour comprendre le film qu’il doit rendre accessible ? Que manque-t-il ? Avec le concours des enseignantes, les intervenantes guideront l’échange pour que les auteurs apportent les modifications nécessaires à la première mouture de la description. C’est la deuxième mouture, qui sortira de cette séance de travail, qui sera enregistrée par les élèves de Montreuil pour l’audiodescription finale. Il y aura donc 3 étapes au cours de cette rencontre. I/ Première étape 1. Les élèves de chacune de classe se présentent. 2. Premiers échanges autour de l’audiodescription : comment accéder à un film lorsqu’on ne voit pas bien ou pas du tout les images ? Et lorsqu’on ne parle pas la langue parlée dans le film ? 3. Comment la classe de Montreuil a-t-elle travaillé ? II/ Deuxième étape 1. Premier visionnement du film, dans son intégralité, avec l’audiodescription écrite par la classe de Montreuil, que je lirai. 2. Premiers échanges sur la compréhension globale du film : perçoit-on déjà des scènes très clairement ? Et des manques ? 3. Reprise du film par fragments. Enjeu : ne pas rester dans les généralités mais pointer des moments, des phrases, des mots précis. Pour chacun des fragments : nous visionnons puis nous marquons un temps d’échange. Qu’est-ce qu’on ne comprend pas dans ce fragment ? Que manque-t-il dans l’audiodescription ? Nous préciserons que les corrections seront apportées dans la limite du travail d’audiodescription – il est impossible d’écraser des dialogues et même des sons « clefs » par de la description. Nous donnerons un exemple. III/ Troisième étape Nous expliquerons le travail d’enregistrement qui sera désormais mené et le prochain rendez-vous dans la salle de cinéma.

Séance 8 Enregistrement dans un studio professionnel

Séance 9 Rencontre avec le réalisateur dans la classe. Sont abordés des questions d’écriture et de choix de syntaxe, de champs lexicaux, de niveau de langue avec le réalisateur, en relation avec ses choix esthétiques et ses choix de mise en scène. Les élèves questionneront le réalisateur sur la connaissance qu’il avait ou non au préalable de l’audiodescription et ses premières impressions. Sont abordées des questions de sens du projet de cinéma. Sont abordées des questions relatives à la production et à la technique cinématographique.

Séance 10 Présentation de l’atelier en salle de cinéma et échange avec le public

Soutien et support(s)

Pour l’atelier mené avec le collège Pierre Weczerka de Chelles. L’association Retour d’image ; Le Collège Pierre Weczerka de Chelles ; L’Unité Pédagogique d’Intégration du collège Pierre Weczerka de Chelles ; L’Association Valentin Haüy ; Les S.A.A.A.I.S Mélina ; Le cinéma Le Cosmos de Chelles ; La Maison de production de la Deuxième vie du sucrier BLISS Productions et la maison de production du Loup Blanc, Sacrebleu production ; L’Académie de Créteil ; Le Ministère de l’Education Nationale ; La Direction Régionale des Affaires Culturelles de la région Île-de-France ; Le Centre National de la Cinématographie ; La Région Île-De-France ; La Mairie de Paris. Pour l’atelier mené avec l’I.N.J.A et le collège Paul Eluard de Montreuil : L’association Retour d’image ; L’Institut National des Jeunes Aveugles de Paris ; Le Collège Paul Eluard de Montreuil ; La Fondation Orange ; L’association Cinéma 93 ; L’Association Valentin Haüy ; Le cinéma La Pagode de Paris-75 007 ; La Maison de production de Omnibus ; La Direction Régionale des Affaires Culturelles de la région Île-de-France ; Le Centre National de la Cinématographie ; La Région Île-De-France ; La Mairie de Paris.

Obstacles rencontrés et moyens pour les surmonter

Pour les deux établissements : Le travail d’audiodescription est avant tout un travail de confrontation avec la langue et l’écriture. Nous tenons à cette exigence qui devient vite aride pour les élèves – la page, le crayon le mot. Le retour, dix fois, vingt fois, sur les mêmes 30 secondes de film, pour vérifier si « ça tient » dans le « silence » de la bande son, si sur le plan sonore c’est aisément compréhensible pour permettre une visualisation par un spectateur aveugle ou malvoyant (gare à la multiplication des b ; p ; t dans une même phrase, ou bien à des sonorités comme « qui – qui » dans par exemple : « l’homme qui quitte »). Il faut donc veiller à maintenir la rigueur mais à éviter la lassitude des élèves et aussi à ce que ce travail sur le fragment ne leur fasse par perdre la vue d’ensemble du film et son fil narratif. C’est cela qui peut donner lieu à des « Est-ce qu’on peut revoir le film ? » en début de séance. Par ailleurs, il est difficile que les élèves comprennent bien le réel travail de montage qu’ils opèrent en insérant leur texte dans les portions entre guillemets vacantes de la bande sonore du film. Nous avons donc introduit : La LECTURE. En début de chaque séance, un élève lit la description écrite depuis le début du film. Il la lit sur le film qui « roule » devant la classe. Les autres élèves ferment les yeux et nous prenons le temps de faire un point. Qu’est ce qui fonctionne ? Qu’est ce qui ne fonctionne pas ? Ce travail de lecture, dont nous avions omis l’importance des conséquences dans le travail, est par ailleurs ré-injecté à chaque fois que possible dans le cours même d’une séance. Des MODALITÉS DIFFÉRENTES D’ÉCRITURE. Comme décrit plus haut, les formes différentes d’organisation dans l’écriture permet de maintenir l’attention et la motivation des élèves parce qu’elle est différemment sollicitée et que le rapport avec les adultes qui encadrent l’atelier – intervenants et enseignants – n’est pas le même sur la longueur de l’atelier. Nous faisons néanmoins attention aux cadres et à la ligne générale qui est maintenue sur la durée de l’atelier. Le travail collectif, seul face à la page, par petits groupes, seuls avec l’enseignant qui reprend le projet : autant de modalités possibles et productives. Des OUVERTURES. Pour respirer et permettre d’étayer le vocabulaire disponible, nous fabriquons des séances sur des thématiques ou nous convoquons d’autres formes d’art en écho. C’est parois aussi ces autres séquences qui peuvent débloquer des passages difficiles dans l’écriture. Par exemple, une séquence sur la couleur dans l’atelier audiodescription du film Le Loup blanc ou Comment qualifier la couleur. Par exemple aussi une séquence où des photogrammes passés en relief a permis aux élèves malvoyants, aveugles et valides de travailler sur la description du style du cinéaste. Les GROUPES et les « FICHES GUIDES ». Permettent tout à la fois ce qui a été décrit plus haut et une parade au fameux « nous n’avons pas assez de temps ». Le travail par groupe permet de travailler sur des séquences différentes du film – donc d’avancer – pendant une seule et même séance. Ensuite, il faut cependant être très vigilant sur le compte rendu et la participation de chaque autre groupe au travail proposé … Lorsqu’on APPREND LA LANGUE FRANCAISE. Le chantier est ici encore largement en cours. Le travail avec le film permet de suggérer des nuances et de laisser ensuite le choix final aux élèves. Il leur permet également d’avoir un autre point d’accroche que la langue, de passer par la leur pour proposer ensuite la nuance en français. Mais cela ne suffit pas encore. En revanche, le travail d’écriture seul sur la page avec passage de l’intervenant et de l’enseignant est très productif. Proposer à un élève de tenir l’écriture au tableau également. NÉANMOINS il convient d choisir un film court très court pour optimiser le travail.

Bilan de l’action : pour vous, pour les élèves, coût

I / Collège Weczerka Chelles

A. Bilan pédagogique

ARencontre en classe, le 16 juin à 17h, entre Didier Canaux, réalisateur de La deuxième vie du sucrier, et les élèves de la 5e B Restituée par Nadia Meflah, intervenante cinéma, observatrice de l’atelier. L’échange que rapportent les notes ci-dessous a duré 1h00. Il a précédé la séance publique de restitution qui s’est déroulée au cinéma Le Cosmos de Chelles. Sur le film – Réflexions des élèves : On s’est mis à la place des non-voyants, c’était très difficile la première fois. Kevin* : Le ballon, j’ai cru que c’était quelqu’un qui se mouchait Jessica : On croyait qu’il y avait plusieurs hommes, beaucoup dans la rue. La nuit, on l’avait pressentie avec les voitures : c’est calme, on n’entend plus le son des voitures Des élèves sur l’homme : « Très âgé, il a 40 ans ou 70 » Sur la 1ère vision son + image Un élève : Quand il ne parle pas, le personnage, avec l’audiodescription on se fait une image plus juste avec tous les adjectifs (scène du café) Jessica : Vous nous masquez certains sons et vous en laissiez certains autres. Le bruit du mégot par exemple dans le café, comme si on était dans une bulle Didier Canaux (le réalisateur) : Ce sont des petites touches pour créer la surprise à la fin. Et au café je voulais faire ressortir les sons sans que ce soit un brouhaha Jessica : La petite fille dans la scène o? elle s’étire, elle est aveugle ? Je me suis posée la question… Didier Canaux : j’ai eu beaucoup de difficulté pour ce personnage. J’ai eu une réponse négative de l’Institut National des Jeunes Aveugles, certains des parents étaient trop timides, donc j’ai fait un casting de filles actrices Elève : On n’a pas dit qu’elle était aveugle 3 Didier : On peut penser qu’elle ferme les yeux pour mieux entendre Elève : Pourquoi le carton noir à la fin ? Didier : son imaginaire envahit l’histoire, le film, par ces sons qui surgissent Kevin : Je voulais savoir d’où venaient ces sons à la fin. Je suis un peu entré dans l’imaginaire de la fille, même si je ne pensais pas que c’était d’elle.. En fait je croyais que le grand-p?re parlait dans un magnétophone, dans la chambre de sa petite fille, pour que ce soit plus réel. Jessica : Pourquoi vous avez commencé le film avec l’homme vu de dos ? Didier Canaux : Pour introduire quelqu’un parmi d’autres. C’est un bout de vie, chopé presque par hasard. A ce moment des élèves reprennent en choeur le début de leur audiodescription sur cette première scène du film… Question : Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire cette histoire ? Didier Canaux: Pour un court je pense qu’une fin à retournement c’est mieux, un peu comme une histoire drôle ! Paul : Pourquoi un sucrier dans une histoire ? Jessica : Est-ce que la nuit c’est pour accentuer le côté errant du personnage ? Didier : La nuit on entend mieux les sons Kevin : On a l’impression dans le film que le papy est connu par plein de gens autour de lui, alors que personne ne le connaît réellement. On l’a déjà vu mais on ne le connaît pas ! Didier : Est-ce que vous auriez changé quelque chose au film ? Kevin : Le titre ! J’aurai mis tous les objets dans le titre, en réfléchissant, on trouverait une abréviation, en un mot. Tous (brouhaha des élèves qui proposent des titres ): Recyclage des objets, La deuxième vie des objets… Salomé : Avec ce titre ça reste plus mystérieux Jessica : Dès qu’on a vu le film, on voit qu’il sert à faire un autre monde, il ressort par rapport aux autres objets.

B. Retour écrit de l’enseignant référent du collège sur l’apport pédagogique d’un tel atelier dans leur cours, en particulier dans le cadre d’une classe UPI : Réponses de Elisabeth DABERT, responsable de l’UPI du collège

I : Pertinence du projet

1/ Originalité : ou plutôt en adéquation avec la démarche d’accessibilité des cours en direction des élèves déficients visuels.

2/ Apports pédagogiques :

– Apports artistiques relatifs à la découverte d’une oeuvre cinématographique : Notions de cadrage, de montage, de choix de lumière… technicité du cinéma, notion de message.

– Choix du film : mise en abyme avec un grand-père qui joue sur les sons et une belle langue pour contourner l’absence de perception des images de sa petite-fille.

– Transversalités disciplinaires possibles : surtout travail de langue, champ sémantique

– L’atelier a-t-il contribué à enrichir votre pratique pédagogique ? Si oui, en quoi ? Richesse de la langue, description à l’élève Déficient Visuel, sens (ressenti) et signification (cf dictionnaire) du mot.

3/ Ouverture sur l’extérieur de l’établissement scolaire Fréquentation de différents professionnels du 7ème art. Découverte d’une association parisienne : l’AVH. Finalisation du projet par la projection dans le cinéma de la ville.

4/ Vocation citoyenne Pour les élèves non handicapés de la classe, il a été riche de travailler et réfléchir dans le but avoué de rendre accessible un court-métrage à leur camarade déficient visuel.

II : Mise en oeuvre du projet

1/ Plan organisationnel – Le temps de préparation pédagogique avec l’enseignant a-t-il été suffisant ? oui, surtout grâce ˆ la préparation du travail qui remontait à l’année scolaire précédente pendant laquelle nous étions allés au festival retour d’image à La Villette. – Le calendrier de mise en oeuvre correspondait-il à votre attente ? Nous aurions dû commencer plus tôt dans l’année, sachant que l’une des partenaire projetait un congé maternité.

2/ Plan administratif : – Les rapports avec la structure porteuse du projet ont-ils été suffisants ? Oui – Rapport qualité / coût de l’atelier : TB

3/ Plan pédagogique – Choix et qualité des intervenants : très riche – Ecoute : TB – Adaptation du projet au contexte spécifique de la classe (intérêt des élèves, implication…) : grande prise en compte des élèves, nous pourrons valoriser encore plus la participation de tous en alternant séances accompagnées et séances avec le prof. (Certains élèves ne s’exprimant pas beaucoup en présence des professionnels) – Le nombre d’heures consacrées à l’atelier vous a-t-il semblé suffisant, insuffisant, ou excessif au regard du temps nécessaire à l’enseignement de votre discipline ? Les 5 heures ont dépassé les prévisions et il faudrait approfondir les compétences disciplinaires au programme travaillées pendant ce temps pour ne pas pénaliser une classe.

4/ Bilan administratif et budgétaire de cet atelier : 1943 euros, qui ont servi à la rémunération des intervenantes, à leur transport, et à provisionner 97 euros pour les duplications de dvd du film audiodécrit par les élèves. Le partenariat de l’Association Valentin Haüy a permis l’enregistrement et le mixage en son studio : les voix de l’audiodescription étaient lues par 3 élèves. Nous remercions l’AVH pour cette aide précieuse.

Commentaire sur le budget réalisé présenté en annexe : Il a fallu que Retour d’image complète le budget de cette opération à hauteur de 2544 euros, en mobilisant des financements de la DRAC et de la Région Ile de France sur ses séances scolaires, dont celle au Cosmos le 16 juin, et en faisant un apport en fonds propres pour assurer le fonctionnement et la production de l’atelier, de 1415 euros.

Il faut noter :

– un dépassement relativement important des coûts de post-production du projet. En effet, il a été nécessaire de récupérer l’image numérique master du film qui n’avait pas été fournie initialement par le producteur du film (l’atelier s’est fait à partir d’une image non étalonnée), pour une meilleure restitution image et son finale. Par ailleurs, le coût de réalisation de 26 duplications dvd pour les élèves et enseignants était supérieur à celui attendu : 145 euros.

– Le fait qu’une séance de restitution en salle a un coût, car il faut assurer à l’exploitant un minimum garanti de recettes. Pour la séance au Cosmos, qui s’est décidée tardivement, le coût était partagé entre Retour d’image et le SAAIS de Chelles. La facture était pour nous, de 104 euros.

Particulièrement collectivités, associations et mouvements impliqués dans le projet

Pour l’atelier mené avec le collège Pierre Weczerka de Chelles. L’association Retour d’image (partenaire culturel porteur du projet et coordinateur ; intervenants professionnels) ; Le Collège Pierre Weczerka de Chelles (enseignantes demandeuses du projet) ; L’Unité Pédagogique d’Intégration du collège Pierre Weczerka de Chelles ; L’Association Valentin Haüy ; Les S.A.A.A.I.S Mélina ; Le cinéma Le Cosmos de Chelles ; La Maison de production de la Deuxième vie du sucrier BLISS Productions et la maison de production du Loup Blanc, Sacrebleu production ; L’Académie de Créteil ; Le Ministère de l’Education Nationale ; La Direction Régionale des Affaires Culturelles de la région Île-de-France ; Le Centre National de la Cinématographie ; La Région Île-De-France ; La Mairie de Paris.

Pour Paul Eluard à Montreuil : L’association Retour d’image ; L’Institut National des Jeunes Aveugles de Paris ; Le Collège Paul Eluard de Montreuil ; La Fondation Orange ; L’association Cinéma 93 ; L’Association Valentin Haüy ; Le cinéma La Pagode de Paris-75 007 ; La Maison de production de Omnibus ; La Direction Régionale des Affaires Culturelles de la région Île-de-France ; Le Centre National de la Cinématographie ; La Région Île-De-France ; La Mairie de Paris.

Transposition du projet

L’association Retour d’image a été sollicitée pour mener un atelier audiodescription au sein du classe C.L.I.S de cycle 3 de la ville de Aulnay Sous Bois (93). Elle a accepté le projet pour l’année scolaire 2010-2011. L’association a également été sollicitée pour que ce projet soit mené au sein du classe de seconde du lycée Maurice Ravel de Paris (20ème arrondissement).

Motivations pour participer à ce concours

Mettre en commun une réflexion amorcée par la conception et la mise en oeuvre de cet atelier afin de l’enrichir et de la développer. Faire connaître une pratique qui nous semble novatrice et porteuse de séquences pédagogiques encore à inventer.

Niveau(x)

Collège

Discipline(s)

Autre
Lettres
Enseignements Artistiques

Fichier joint :

331

The other side of the coins/L’autre face des pièces de monnaie

Auteur(s) : Claire CHOUDER-NÉVOT et Mario XERRI
Nombre d’élèves concernés : 58
Nombre de personnes impliquées : 60

Etablissement :
Collège Jean Vilar (La Coureneuve) et Collège agius de Soldanis
Collège Jean Vilar 28, rue Suzanne Masson 93120 La COURNEUVE France et Collège Agius de Soldanis Gozo, Malte

Description

Nous utilisons l’argent au quotidien. Cependant, nous n’avons que rarement le temps d’aller au-delà dans la réflexion et donc de rester dans le sens premier de la simple valeur de l’argent, de la valeur matérielle dans notre quotidien, et donc peu souvent l’occasion d’étudier et d’explorer ce que les pièces de monnaie ou billets peuvent nous apprendre sur les différents pays, les différentes cultures. C’est l’idée essentielle, à l’origine du projet « l’autre face de la pièce/the other side of the coin ». Nous voulions explorer ce qui pouvait transparaître d’une culture, d’une histoire, à travers la monnaie de chaque pays. Ainsi, le projet a pour but de stimuler les participants, d’aiguiser leur curiosité afin qu’ils étudient et découvrent ce que les motifs sur les pièces de monnaie signifient et ce qu’ils peuvent nous apprendre. A partir de cette idée, nous allons découvrir des personnalités célèbres, des lieux culturels et significatifs, des blasons et encore bien d’autres choses heuristiques. Sur un autre plan, le projet a pour but de démontrer comment l’argent a évolué à travers le temps et sert également de base pour échanger des idées sur ce que l’argent signifie pour différentes personnes, différents peuples. Tout cela sera réaliser lors d’une collaboration entre les participants maltais et français dans un cadre de projet impliquant les nouvelles technologies.

Objectifs de l’action

Ce projet avait pour but de valoriser les élèves (en ambition réussite, un regard international leur a donné la sensation d’être reconnus), de les faire travailler autrement afin de les motiver et de leur redonner goût au travail, qu’ils apprennent tout en s’amusant, de leur ouvrir des perspectives culturelles. D’autre part, en tant que professeur d’anglais, ce projet s’insérait parfaitement dans mon programme d’enseignement. En effet, les élèves étaient amenés à utiliser les 5 compétences en langue étrangère, propre à ma matière, à utiliser les nouvelles technologies et la bureautique, correspondant aux compétences du B2I ainsi que de travailler des thèmes culturels. D’autre part, ce projet me permettait de leur faire travailler certains thèmes afin de leur faire prendre conscience de leur identité ainsi que de développer leur citoyenneté, à la fois nationale et européenne, en étudiant les thèmes suivants : L’éthique (dans les propos tenus en ligne et dans les mails) Le respect Le tolérance La connaissance de l’autre L’acceptation de l’autre Le concept de liberté La solidarité au sein de l’Europe Ce projet permettait aux étudiants de s’approprier les connaissances et compétences suivantes : Utilisation des nouvelles technologies (réalisation de diaporama, pratique de la langue anglaise écrite et orale, utilisation de blogs pour s’exprimer et communiquer avec les Maltais, ouverture d’une boîte mail, prise de conscience de leur droits et devoirs, communication avec l’enseignant par mail, utilisation de logiciels..) Connaissances sur les autres pays européens Prendre conscience qu’ils font parti de l’Europe et qu’ils sont reconnus ailleurs qu’en France. Il était important également de leur montrer que tous leurs enseignements étaient liés (art plastique, pour la réalisation des dessins, technologie, pour l’utilisation des logiciels ou autre, l’anglais comme langue de communication, ouverture culturelle et culture générale, avec la connaissance d’un autre pays et d’une autre culture, l’histoire grâce à l’étude de l’histoire de la monnaie.

Historique

La collaboration entre Mario (le professeur de ICT à Malte) et moi dure depuis plusieurs années. Cependant, cette année, un tournant s’est effectué. Nous avons décidé pendant l’été de soigneusement planifier un programme qui impliquerait davantage d’activités que les années précédentes et qui serait autour d’un thème fédérateur qui permettrait d’englober tous nos objectifs. A partir de Septembre, lorsque nous nous sommes mis d’accord sur le thème, nous avons organiser et planifier les activités les plus importante du projet afin qu’il y ait une régularité dans les échanges, à raison d’une par mois. Avant chaque étape et chaque activité commune, nous nous contactions, nous faisions une réunion via skype, afin d’établir le déroulement des activités ainsi que le travail, de manière détaillée. Ainsi, nous avons utilisé non seulement les mails, mais également la visio-conférence pour échanger. Ceci nous a entre autre permis de construire des échanges entre nos élèves par visio-conférence lors de séances où les activités se succédaient et étaient bien organisées. La collaboration entre les élèves : Initialement, les élèves ont échangé des courriels afin d’apprendre à se connaître autant que possible. Ils ont également participé à des visio-conférences qui se sont déroulées plusieurs fois au cours de l’année, au cours desquelles les étudiants partageaient et échangeaient sur leur manière de vivre au quotidien, les différentes façons de célébrer les fêtes et les traditions culturelles dans leur pays. Ensuite, les élèves ont travaillé en équipe afin de préparer les présentations sur les différentes représentations/motifs que l’on peut trouver sur les pièces de monnaie européennes. Les élèves ont ensuite échangé leurs productions avec l’autre équipe participant au projet.

Descriptif des étapes

A partir de Septembre, lorsque nous nous sommes mis d’accord sur le thème, nous avons organiser et planifier les activités les plus importante du projet afin qu’il y ait une régularité dans les échanges, à raison d’une par mois. Avant chaque étape et chaque activité commune, nous nous contactions, nous faisions une réunion via skype, afin d’établir le déroulement des activités ainsi que le travail, de manière détaillée. Ainsi, nous avons utilisé non seulement les mails, mais également la visio-conférence pour échanger. Ceci nous a entre autre permis de construire des échanges entre nos élèves par visio-conférence lors de séances où les activités se succédaient et étaient bien organisées. La collaboration entre les élèves : Initialement, les élèves ont échangé des courriels afin d’apprendre à se connaître autant que possible. Ils ont également participé à des visio-conférences qui se sont déroulées plusieurs fois au cours de l’année, au cours desquelles les étudiants partageaient et échangeaient sur leur manière de vivre au quotidien, les différentes façons de célébrer les fêtes et les traditions culturelles dans leur pays. Ensuite, les élèves ont travaillé en équipe afin de préparer les présentations sur les différentes représentations/motifs que l’on peut trouver sur les pièces de monnaie européennes. Les élèves ont ensuite échangé leurs productions avec l’autre équipe participant au projet. Lors d’une vidéo-conférence, les élèves ont échangé, se sont posés des questions sur leurs productions. Ils ont également participé à des blogs et des forums pour échanger leurs réactions sur leurs productions ainsi que sur les vidéo-conférences. Pour voir le projet (encore « caché » et non publié sur internet) il faut un mot de passe et un identifiant, que je pourrai soit vous créer, soit vous communiquer si vous souhaitez consulter les résultats du projet.

Soutien et support(s)

Nous travaillons sur la plateforme etwinning, en utilisant les outils à notre disposition.

Obstacles rencontrés et moyens pour les surmonter

Principalement des problèmes techniques, faute de moyen dans mon établissement, de problèmes de connexion ou de manque de matériel personnel des élèves (palliés par le matériel du collège et principalement matériel personnel). Création d’une équipe classe : au départ, beaucoup d’individualisme, puis cette sensation de remplir une « mission » commune.

Bilan de l’action : pour vous, pour les élèves, coût

L’approche constructive utilisée et adoptée par les élèves afin qu’ils se construisent leur propre projet. Les élèves ont acquis les compétences dont ils avaient besoin et l’enseignant leur a donné tout ce dont ils avaient besoin en tant voulu, lorsque le besoin se faisait ressentir (tant au niveau de l’anglais que des nouvelles technologies) lors de séquences pédagogiques.. Ce projet a aidé les élèves à se sentir intégrer à l’Europe ainsi qu’à d’autres élèves européens et à prendre conscience de leur citoyenneté et de leur rôle au sein de l’union européenne. Le chef d’établissement a été très sensible et très impressionné par le fait que des élèves d’une zone en difficultés (collège ambition réussite) ont réussi à faire un travail d’une telle qualité et d’une telle ampleur (projet à l’année). Les élèves ont été très fiers de réaliser ces travaux et ont été valorisés par ce travail, se sont sentis reconnus à travers un autre pays. Les élèves, tout comme le chef d’établissement ont été satisfaits de donner une autre image de La Courneuve que celle véhiculée par les média. Ce projet a donné l’occasion aux élèves de se socialiser à travers des échanges utilisant l’anglais comme langue de communication et comme un outil. La créativité était encouragée, particulièrement à travers des activités de créativité telles que la réalisation de posters, la libre utilisation de la mise page. Les nouvelles technologies ont été intégrées tout au long du projet, progressivement et à différents niveaux. L’enthousiasme pour ce projet était constaté à travers le travail produit sur la base du volontariat, hors temps scolaire, la participation aux échanges sur les blogs, la participation aux visio-conférence souvent sur le temps du repas. L’utilisation et la multiplicité des différents outils. L’utilisation de la visio-conférence (avec le logiciel Skype) qui a donné une autre dimension au projet ainsi qu’à la collaboration entre les élèves des deux pays. Cela a permis de contacter directement et d’inter-agir avec nos partenaires, tout en créant un grand enthousiasme auprès des élèves pour ce projet dans son ensemble. Les présentations/diaporamas réalisés (au choix pour les élèves) sur powerpoint et photo récit, a permis aux élèves de présenter leurs recherches et leur travail sur un support original, autorisant la créativité individuelle. L’édition de vidéos pour créer l’histoire de la monnaie. L’utilisation des courriels pour que les élèves entrent en contact et restent en communication avec leur partenaire, de manière libre et imposée tout au long de l’année par des courriels à caractères obligatoires qui ponctuent l’année. Les enregistrements et les différentes manipulations sur les logiciels (pour la plupart gratuits) tels que « audacity », « photofiltre »…

Particulièrement collectivités, associations et mouvements impliqués dans le projet

Etwinning : pour son attention dans le projet et l’utilisation de la plateforme. L’établissement scolaire (Collège Jean Vilar).

Transposition du projet

Je pense que le projet est réalisable dans n’importe quel établissement, n’importe où dans le monde. Ce sont un thème et un projet fédérateurs qui peuvent être adaptés et modifiés aisément par un enseignant en fonction de ses besoins et des ses objectfis pédagogiques.

Motivations pour participer à ce concours

Montrer et promouvoir le travail des élèves, ce qu’ils sont capables de faire et en particulier des élèves en établissement ambition réussite. Montrer que ce sont des élèves comme les autres et qu’ils sont capables de réaliser des choses intéressantes. Montrer qu’il est tout à fait possible d’intégrer les TICE dans son enseignement, quelque soit la matière. Et que les TICE représentent un outil au service des élèves et de l’enseignant (plu-value pédagogique) nécessitant une modification des pratiques pédagogiques.

Niveau(x)

Collège

Discipline(s)

Langues Vivantes

335

Châtellerault-Manille, osons de nouvelles solidarités.

Auteur(s) : Collège George Sand (Châtellerault) – Association HumanoPole (Poitiers)
Nombre d’élèves concernés : Une classe de 5e (18 élèves)
Nombre de personnes impliquées : L’équipe enseignante de la classe de 5e – Deux membres de l’association – HumanoPole – L’équipe de direction – Le coordonnateur éducation prioritaire

Etablissement :
Collège George Sand –
11, rue Arthur Ranc – 86100 Châtellerault

Description

La classe de 5e évolue dans un partenariat avec un groupe de jeunes adolescents vivant dans un bidonville de Manille aux Philippines. Suite à plusieurs rencontres (vidéoconférence, correspondance, missions déjà menées pour les animateurs), les élèves doivent choisir une ou plusieurs formes de solidarité, à mettre en place avec ce groupe, au cours de l’année scolaire.
Pour mener à bien ce partenariat, les correspondants locaux d’Entrepreneurs du Monde, association fondatrice d’HumanoPole, jouent le rôle de relais et apportent leur savoir-faire dans la gestion des relations aux autres.

Objectifs de l’action

– Répondre à la crise identitaire des jeunes par le biais d’une rencontre avec l’autre
– Se former à la communication non-violente et à la communication interculturelle
– Identifier les raisons qui poussent à la solidarité et à la coopération
– Se décentrer de la violence du quartier en s’investissant dans une dynamique de solidarité
– Imaginer de nouvelles formes de solidarités et les mettre en place

Historique

Les élèves du collège sont majoritairement issus du quartier en zone urbaine sensible. Afin de faire évoluer leurs comportements il est paru pertinent de les « sortir du quartier » par le biais d’un projet humaniste.

Soutien et support(s)

Financement des interventions de l’association HumanoPole par les fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD)
Support : association HumanoPole

Obstacles rencontrés et moyens pour les surmonter

L’implication de l’ensemble des professeurs de la classe doit être pilotée par le professeur principal ou par les intervenants de l’association qui portent le projet.

Bilan de l’action : pour vous, pour les élèves, coût

C’est la première fois qu’un tel projet est mené sur le collège. Il a permis aux professeurs de mener une action collective impliquant l’ensemble de la classe. Les élèves ont pris conscience que leurs attitudes pouvaient être déplacées. Les effets de ce projet doivent être évalués à court et à long terme.

Coût de ce projet : 1200 euros

Particulièrement collectivités, associations et mouvements impliqués dans le projet

Association HumanoPole 29, rue Ladmirault 86000 Poitiers

Transposition du projet

Développer l’action au sein des deux collèges en éducation prioritaire de Châtellerault (collèges G. Sand et J. Macé)

Motivations pour participer à ce concours

Echanger et rencontrer d’autres porteurs de projets favorisant la réussite scolaire et éducative des élèves

Niveau(x)

Collège

Discipline(s)

Langues Vivantes
Lettres
Histoire – Géographie

336

Scène en salle et salle sur scène

Auteur(s) : Coudert Dominique
Nombre d’élèves concernés : cette année plus d’ une centaine : environ 5 classes soit 25 à 30 % de l’effectif total du lycée
Nombre de personnes impliquées : 5 professeurs et moi-même

Etablissement :
Lycée Hôtelier Guillaume Tirel
237 Boulevard Raspail 75014 Paris

Description

J’utilise le théâtre comme détour pédagogique afin
d’améliorer l’insersion professionnelle de mes élèves, entre autres

Objectifs de l’action

insertion professionnelle utilisation du théâtre comme détour amélioration de l’image de soi du regard sur l’autre quitter la peau du serveur serviteur pour celle de l’acteur vendeur etc.

Historique

ce projet a déjà 5 ans d’un groupe de 12 élèves nous en sommes aujourd’hui a plus d’une centaine seul au début nous voila 6 bientôt 8 l’année prochaine

Descriptif des étapes

la journée des talents (élèves des classes de secondes) évaluation des savoirs technologiques sur scène (pour la première fois plus de copie mais une évaluation sur la scène coanimation mais aussi co formation des autres enseignants du lycée mais aussi a l’extérieur et ce depuis deux ans co formation d’autres enseignants et sur un plan inter académique Paris Créteil Versailles
Au total plus de 30 professeurs d’autres lycées sont venus à une journée de formation à cette pédagogie

Soutien et support(s)

Mission « innovation pédagogique » du rectorat de Paris ; HSE à définir, en complément d’une dotation par l’établissement
Région Ile de France : au titre du dispositif « projet lycée, innovation éducative »
Professionnels à définir

Obstacles rencontrés et moyens pour les surmonter

manque de moyen financier

Bilan de l’action : pour vous, pour les élèves, coût

positif et même plus (élèves plus soudés la troupe a remplacer la classe )les élèves prennent du plaisir le disent aussi le regard sur l’école a changé sur le prof aussi ils voient leurs futur métier différemment ils ont su faire le lien entre le théâtre et la salle de restaurant

Transposition du projet

à beaucoup d’autres matières

Niveau(x)

Lycée professionnel

Discipline(s)

Lettres
Enseignement technologique et professionnel

337

Projet Pôle sciences 5ème

Auteur(s) : flora RABAHI
Nombre d’élèves concernés :
Nombre de personnes impliquées :

Etablissement :
Collège la Rochotte
Chaumont (Haute-Marne – 52- )

Description

Au travers d’un projet sur L’ENERGIE qui a débuté en classe de 6ème , les élèves de la classe de 5ème inscrits au pôle sciences s’attacheront à étudier l’action du soleil sur les êtres vivants.

Objectifs de l’action

Le projet pôle sciences se caractérise par une approche EXPERIMENTALE et TRANSDISCIPLINAIRE faisant intervenir selon les besoins les enseignants de Maths, Physique et SVT.

Historique

En classe de 6eme les élèves ont étudié le système solaire et les énergies renouvelables dans le pôle science, en 5eme nous essayons appréhender l’utilisation de l’énergie solaire par les végétaux

Soutien et support(s)

Des heures de cours ont été allouées à l’année pour 2 enseignants puisque le pôle sciences figure dans le projet d’établissement.
Le matériel de physique est mis à contribution ainsi que la salle de SVT et tout son matériel

Obstacles rencontrés et moyens pour les surmonter

Manque de prisme en verre (emprunté dans un lycée de Chaumont grâce au collègue qui y travaille aussi)
Manque de sonde CO2 (pas de crédit) pour étudier la respiration ou photosynthèse chez les végétaux
Heure en fin de journée de cours parfois difficile pour les élèves

Bilan de l’action : pour vous, pour les élèves, coût

Cela représente beaucoup d’investissement personnel (heure de préparation, diaporama …) mais en même temps cela représente « mon heure de liberté » puisque je n’ai pas de programme à suivre…..donc le bilan est positif
Pour les élèves, cela représente une autre façon de faire la classe (effectif réduit, pas de note, des expériences à foison, un travail en binôme….)

Niveau(x)

Collège

Discipline(s)

SVT