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Témoignages de mise en place du B2i au collège

par Bruno Devauchelle

Témoignages de mise en place du B2i au collège

Avertissement : les témoignages qui suivent ont été sélectionnés parmi l’ensemble des réponses à une question ouverte du questionnaire en ligne. Nous avons donné la priorité aux témoignages les plus structurés car ils apportent un regard assez précis sur ce qui se passe dans les établissements. Le caractère de ces témoignages pourrait paraître très négatif, cependant il reflète la réalité des remarques qui ont été faites. L’ensemble de ces textes est publié anonymement. Nous tenons ici à remercier tous les enseignants et personnels qui ont accepté de répondre à notre enquête.

– Vu que la majorité des postes se trouve dans les deux salles de technologie (utilisées par les seuls profs de techno) et que la salle « Informatique » est encore équipée de MO5 de l’époque « informatique pour tous » des années 80, Comment valider B2i ???

– J’ai tenté de mettre en place le B2i dans mon collège, sous pression du Chef d’établissement. L’an passé, j’ai animé une réunion d’information afin de sensibiliser mes collègues. Cette année, j’ai distribué un livret de compétences « simplifiées » du B2i Niveau 1 (celui-ci n’étant pas évalué dans les écoles du secteur) à la plupart des élèves en leur expliquant le principe (autoévaluation, puis validation des compétences par un enseignant dans le cadre d’activités utilisant l’outil informatique, notamment dans le cadre des IDD). Volontairement, je n’ai effectué aucune relance pour voir l’attitude des élèves face au B2i. Seul 1 élève de 5e a pensé à me faire valider quelques compétences. Les autres l’ont très vite oublié. Quant à mes collègues, ils ne semblent pas être concernés par cette nouvelles « charge éducative ». Je n’ose pas trop insister, étant donné la faiblesse de notre parc informatique. Je pense relancer mes collègues lors de la pré-rentrée, en attendant que notre Classe Pupitre soit opérationnelle…

– La gestion (administrative et pédagogique) du B2I est sur l’ENT de l’établissement accessible de n’importe quel point du collège et/ou de l’extérieur par un extranet. Utilisation en plus du logiciel de gestion, sur le réseau internet d’un petit logiciel de gestion et d’exercices (CAPB2I). Manque de motivation des autres disciplines autre que technologie et physique. Difficile de responsabiliser les disciplines au B2I (programme déjà trop chargé). Aucun moyen horaire attribué à cette nouvelle validation. Compétences non reconnues au brevet des collèges, ni dans la vie futur. Concurrence avec le PCIE (européen) qui lui est reconnu dans le monde de l’entreprise ….

– Le système fonctionne assez bien dans le sens où une grande partie des élèves font la démarche d’aller chercher les enseignants. Au niveau des enseignants la volonté de faire l’évaluation et le désir de se former sur la démarche est un peu disparate. Globalement le B2i nous semble ici sur de bonnes bases après deux ans de galère..

– Le B2I n’est pas organisé. Un seul professeur s’en occupe de façon complètement obscure et ne fait pas part de ses décisions au reste du personnel (c’est le responsable TICE !). Par ailleurs, il refuse l’utilisation de support tels que les livrets de compétence ou les grilles d’évaluation (il n’accepte que l’utilisation de la base de données de l’académie, sur internet = très pratique pour qui veut perdre la moitié de son cours !). De ce fait, personne d’autre ne se préoccupe du B2I !

– Pour l’instant cela fonctionne très mal, voire pas du tout, étant donné le peu de motivation du chef d’établissement et des collègues chargés de le mettre en application. Cette mise en place se heurte au peu de moyens informatiques de l’établissement et au peu d’appétence des professeurs pour le support informatique.

– Le fonctionnement n’est pas satisfaisant. La proposition de validation des compétences n’est faite que par un enseignant. Mais pour l’année prochaine, une équipe de réflexion, un prof par discipline s’est mise en place pour étudier des solutions. Normalement, utilisation de B2kit et réflexion des possibilités de validation par discipline.

– Nous avons essayé, sans réussir, de combler le retard et de faire en sorte que les 3° partent avec le niveau 1. Difficultés : – faire participer d’autres disciplines que la documentation et la technologie ; – valider certaines « compétences », même dans le contexte d’un projet ; – mettre en place des projets pour confirmer des compétences ; – harmoniser les procédures de validation (quels critères prendre ?) ; – faire en sorte que ce soit bien les élèves qui demandent ; – faire suivre le livret d’une année à l’autre.

– En 6ème: niveau 1: professeur principal et documentaliste font passer quelques compétences, et professeur de techno (rien en primaire). Puis au cas par cas pour les autres matières. Un certain nombre de professeurs utilisant la salle multimédia (toutes matières confondues) dans le cadre de leur cours et activités sont conviés à participer au B2i et à évaluer (au fur et à mesure; l’élève ne sollicite pas le professeur lorsqu’il pense avoir atteint une compétence; pas d’auto-évaluation, les élèves n’ont pas de livret, il est gardé en salle des profs, accessible à tous). Problème d’ordinateurs : trop souvent en panne, il manque un temps plein pour s’occuper du réseau (décharge de 2h pour le professeur de SVT). Le B2i est intéressant mais lourd à gérer et à appliquer, souvent pour cause de problème matériel (quand trop d’ordinateurs ne fonctionnent pas …..)

– Le B2I est en voie de disparition. Après avoir été imposé par le chef d’établissement à une équipe de non volontaires (représentants de toutes disciplines) l’année dernière, le B2I n’a été mis en place cette année que par un professeur de technologie et la documentaliste pour quelques classes seulement. Aucun suivi de la part de l’administration et beaucoup d’enseignants qui s’estiment incompétents dans ce domaine.

– Une seule salle, 9 postes disponibles, nous avons ciblé les 6ème en leur « donnant » 1h quinzaine en groupe d’initiation à l’informatique. Cette heure animée par une assistante d’éducation permet aux élèves de faire le point sur leur connaissance et d’acquérir les compétences du niveau 1. Chaque élève progresse à son rythme à l’aide de logiciel ou d’exercices créés pour l’occasion et l’assistante d’éducation valide au fur et à mesure la grille de compétence. L’année prochaine, avec l’arrivée d’une salle pupitre, nous espérons pouvoir relancer le B2i niveau 2 aux autres niveaux des classes.

– Nous sommes 2 profs de technologie qui procédons à l’administration du B2i par l’intermédiaire du logiciel « capB2i » du collège Pablo Picasso de l’académie de Rouen je crois. Mon collègue faisant cours systématiquement dans la salle informatique, c’est lui qui l’utilise le plus souvent. Dès que je peux m’y engouffrer, je ne manque pas de m’y employer. (lui a les 4°-3° et moi les 6°-5°)En ce qui concerne l’attestation, c’est mon collègue qui l’assure (livret). Je regrette de ne pas avoir plus de moyens à ma disposition. Cela dit aucun prof des autres disciplines ne s’y intéresse (ou n’en n’ont pas le choix car problème de moyens et de politique interne…)

– C’est du bricolage car il n’y a qu’un prof qui est vraiment impliqué avec une petite aide des professeurs principaux. Les élèves passent les tests, les réussissent la plupart du temps car ils ont droit à plusieurs essais, mais n’ont pas les compétences. Pas de matériel performant, pas de volonté de l’ensemble des enseignants. On le fait parce que les lycées le réclament ensuite à nos élèves qui arrivent en seconde !

– Devant l’opposition de l’équipe enseignante (suite à une réunion d’information par un conseiller du CRDP), j’essaie tant bien que mal de le mettre en place dans mes classes. Le chef d’établissement dit que le stage d’établissement sur ce thème lui a été refusé par la DAFPEN, faute de moyens et qu’il est difficile dans ces conditions d’exiger quoi que ce soit des enseignants

– Etant TZR, j’ai pu observer divers établissements pour la mise en place du B2i. La validation du B2i se fait en grande partie par les enseignants de Technologie voire quelques enseignants (CDI, Maths,ou passionné d’info) en nombre très restreints. Le pourquoi ? Tout simplement, beaucoup de collègues ne se sentent pas prêts à valider des compétences informatiques à des élèves étant donné qu’eux même ne maîtrisent pas l’outil informatique. Dommage ! Notre département (50) a pourtant fait des efforts pour équiper les collèges de salles informatiques (et les salles de Technologie) connectés à Internet

– Chaque élève est inscrit dans l’ENT laclasse.com (module élève) et possède une feuille de position en ligne. Il demande la validation de compétences dans son ENT. Chaque enseignant volontaire peut alors lui accorder ou refuser cette validation dans son propre ENT laclasse.com (module enseignant). L’élève retrouvera dans son ENT sa feuille de position avec les validations ou les refus et un historique de ceux-ci. Un prof peut aussi valider des compétences non demandées pour un élève, voire pour toute la classe en une seule fois. Il a aussi un module de statistiques par compétences pour chacune de ses classes. Il peut à tout moment imprimer une feuille de position, un tableau de stats ou l’attestation elle-même si l’élève a toutes les compétences validées… L’expérimentation en cours devrait être étendue à tout le collège… D’autres essais sont en cours dans d’autres établissements du département.

– Le B2I est à mon avis un marteau à écraser les mouches : – impossible de le valider correctement sans logiciel – les logiciels ne sont pas vraiment satisfaisants. Le B2I est une invention ministérielle, imposée à coup de directive et circulaires. Il est inutile et coûte cher en investissement de la part des personnes. Ce n’est pas des compétences à valider qui sont nécessaires, mais une réelle utilisation de l’outil dans la pédagogie. Il est étonnant que votre sondage soit aussi peu complet, aucune question sur l’utilité du dispositif, sur les difficultés d’application. S’agit-il d’un sondage ou d’une demande de plébiscite !!!!

– Le livret de compétence est en fait en cours de conception. Les outils d’auto-évaluation actuellement disponibles sur le Net nous semblent être un bon outil d’exercice à proposer à nos élèves, pourquoi pas. Mais pour nous, la validation proprement dite doit se faire en cours de séquence pédagogique, à la demande de l’élève et pas une seule fois, mais au moins deux à trois en cours de collège. Nous partons du principe que chacun d’eux évolue à son rythme et acquiert rapidement ou pas des compétences en matière informatique (puisqu’il n’est pas exclu que cela se fasse en dehors de l’établissement). De même que les enseignants ne sont pas en mesure de valider toutes les compétences (moi la première, tout simplement parce qu’il est des logiciels ou outils que je n’utilise pas ou pas assez pour pouvoir prétendre en maîtriser les fonctionnalités – et ce n’est pas près de changer, puisqu’aucune formation ne semble prévue à cet effet et que l’auto-formation, c’est bien beau, encore faut-il en avoir le temps) et que c’est donc aux enseignants de proposer un certain nombre de compétences (tirées du livret) entrant dans (ou correspondant à) leur projet avec leurs élèves, évaluables en fonction du travail demandé et qu’ils seront en mesure de valider de façon certaine. Evidemment, ça peut restreindre les compétences validables pour l’élève, mais un professeur qui ne maîtrise pas le tableur ne va certainement pas non plus demander la réalisation d’une feuille de calcul à ses élèves à ce moment-là. Cette compétence sera validable à un autre moment. Voilà où en est notre réflexion aujourd’hui. Nous avons participé à un groupe de travail autour de la question en cours d’année avec une plateforme de formation et d’échange en ligne pour nous aider à évoluer, il y a eu des rencontres avec le lycée correspondant à notre collège, il est encore prévu des journées de réflexion collège-primaire ce mois et à la rentrée de septembre. Cette mise en place est longue et plutôt difficile, car à construire totalement, très (trop) peu encadrée mais aussi car peu comprise par l’ensemble des enseignants et, avouons-le, après la quasi suppression des IDD qui étaient un champ d’application idéal pour la validation des compétences du B2i (ils sont maintenant facultatifs, mais les professeurs, même s’ils en ont apprécié la teneur , préfèrent récupérer des heures pour leur discipline), chacun s’attend à ce que le B2i également ne soit que feu de paille, sans moyens réels mis à disposition…(ça prend du temps d’intégrer cette forme d’évaluation dans une séquence, ça demande des préparations supplémentaires, etc..; etc.)…

– Les équipes pédagogiques de chaque classe gèrent les évaluations. La documentaliste est également impliquée sur l’ensemble des classes, tout comme les professeurs de technologie, pour la validation. L’application B2i Kit est utilisée par les élèves pour s’exercer et pour certains exercices s’évaluer. Les fiches de positionnement ministérielles, ont été redécoupées et simplifiées.

– Fonctionnement déplorable : aucune concertation, aucun suivi réel des élèves. Les séances, prévues et organisées par les enseignants ont lieu en fin de journée et sont souvent « séchées » par les élèves. Le comble : ceux-ci ne sont même pas inquiétés ni sanctionnés. Discrédit total des enseignants, écoeurement des volontaires.

– Logiciel d’auto évaluation « Cap B2i » : Donc les professeurs n’ont pas besoin de connaître l’informatique, c’est pour cela que nous avons choisi ce logiciel, afin que tout le personnel des enseignants se sente concerné. Cependant trop peu d’enseignants s’y intéressent. Pourtant il suffirait que chaque classe utilise ce logiciel pendant 10 minutes/semaine. Cependant ce logiciel n’est pas conforme aux I.O. car les compétences ne sont pas validées à travers des savoir-faire mais de minis exercices qui ne reflètent que trop peu la réalité.

– Cette année l’équipe des profs de techno a décidé de ne pas valider le B2i face au désintérêt global des collègues, et pour protester contre la vétusté du matériel informatique de l’établissement (le conseil général ne financera pas avant 2 ans le remplacement d’un matériel vieux de 7 ans. Le manque d’ADSL en milieu rural, rend l’usage de l’internet peu pratique. Les élèves de 6eme n’ont pas eu l’occasion de valider le niveau 1 à cause d’un sous équipement des écoles du secteur.

– Le B2i est géré par deux personnes : essentiellement par le responsable informatique et par le prof de techno (dans le cadre de sa matière). Le responsable informatique prend les élèves en 1/2 groupe une fois par semaine et leur donne un enseignement informatique. L’évaluation B2I incombe essentiellement au responsable informatique. Le reste de l’équipe enseignante et la direction ne se soucient guère du B2I.

– Le chef d’établissement voulait cette année que seuls les profs de techno assument le B2I pour que les 3° sortent avec le 1er et le 2ème niveau. Un seul prof de techno sur 2 a donné les listes de ses 3° ayant obtenu le B2I. Pour la suite ???? Personne ne sait… Les 3° vont bientôt partir et rien n’a été fait pour l’instant. Pour l’année prochaine, le chef d’établissement aimerait que chaque discipline participe au B2I à l’aide du logiciel JBII. Au cours d’une réunion, il s’est avéré que peu de collègues sont volontaires pour participer au B2I. La techno doit assurer les 3/4. Est-ce que le B2I va réellement s’installer en septembre ??? Je ne sais pas. Il sera peut-être encore repoussé comme les années précédentes !

– A l’aide du logiciel hot potatoes, des quizz et autres textes à trou ont été créés afin de permettre une validation simple par des enseignant-e-s pas toujours très à l’aise en informatique. Réponses bonnes à 100% = validation de la compétence Certains élèves demandent spontanément à faire valider leurs compétences, d’autres sont plus timides : pour ceux là, une enseignante qui ne fait pas partie de leur équipe pédagogique habituelle valide les compétences de ceux ou celles qui en font la demande lors d’une 1/2 journée banalisée en fin d’année scolaire. Cette journée permet aussi de valider certains aspects complexes à évaluer tels que le respect des droits d’auteurs ou le cheminement de l’information…

– Les 2 enseignants impliqués dans le B2i souhaitent faire participer tous les collègues utilisant l’informatique (idd, cdi, cours) à la validation des compétences au long de la scolarité du collège, par au moins deux profs chaque fois. Personnellement j’aimerais ne plus entendre parler du b2i dans mon collège de la même façon qu’un examen…

– Toutes les compétences ne sont pas validées dans la mesure où les classes sont surchargées et qu’il est donc difficile d’amener les élèves régulièrement dans la salle informatique. D’autre part, seul un demi-poste d’assistant d’éducateur est attribué pour gérer cette salle. Donc, la validation des compétences est très variable d’une année à l’autre. Il serait souhaitable que les élèves disposent d’une heure d’informatique pour vraiment les initier aux différentes compétences exigées.

– C’est du bricolage. Les enseignants ne sont pas au courant des textes ni des modalités. Les élèves n’ont rien compris non plus au fonctionnement. Les personnes qui connaissent quelque chose au dispositif n’ont pas été consultées. C’est une affaire entre UN prof de techno (non stable dans l’établissement) et le chef d’établissement. Pour avoir connu un autre établissement où c’était vraiment l’affaire de tous, je vois la différence et je suis outrée ! Mais ça n’a pas l’air de troubler les autres le moins du monde… puisqu’on ne leur demande rien…

– Le B2i doit être évalué par l’ensemble de l’équipe pédagogique, mais peu d’enseignants utilisent l’outil informatique avec les élèves, et ceux qui l’utilisent n’ont pas envie de s’investir dans une tache supplémentaire non reconnue et non rénumérée. Le Principal tend a refiler le bébé au prof de techno (Bibi) qu’on nous donne les moyens de faire notre travail, enseigner les « technologies nouvelles » effectifs allégés, matériels… Le Conseil Général des bouches du Rhône fait de gros efforts : -portables pour chaque 4° et 3° et pour chaque professeur -ordina13- – opération 1 ordinateur fixe pour 5 élèves ce qui permet d’être optimiste pour l’évolution des mentalités.

– On fait passer l’examen niveau 1 en cinquième (et cette année encore à titre de rattrapage en quatrième) et le niveau 2 en troisième. Il appartient aux élèves de s’entraîner s’ils le souhaitent avec la partie didactique du logiciel. Une seule épreuve est organisée par niveau en classe entière mais des élèves peuvent individuellement refaire les questionnaires autant de fois qu’ils le veulent pour valider des compétences supplémentaires.

– La mise ne place n’est que partielle et ne concerne que 50% de élèves. Les animateurs TICE gèrent la pénurie de personnel de service qualifié au sein de l’EN et passent l’essentiel de leur temps à faire de la maintenance au lieu d’animer ! L’essentiel étant assuré par un des 2 professeurs de technologie intervenant en 3°. L’organisation et le suivi du B2i est jugée trop lourde, l’équipe d’enseignants utilisant l’informatique est trop restreinte, beaucoup se déclarant incompétents en informatique. Le B2i est venu s’ajouter à l’ensemble des tâches qui incombent au professeur ce qui a évidemment provoqué de nombreuses réticences. Mal expliqué, mal accompagné par de la formation, je considère que pour l’instant la mise ne place du B2i est un échec. Sa d’être raison profonde n’est-elle pas d’obliger les enseignants à se former aux usages pédagogiques des TIC ? Et là, il y a encore du travail !

– Cette année a eu lieu le b2i pour la 1ère fois suite à une demande forte de la principale du collège. Aucun enseignant (sinon un prof de français (mon mari), un prof de math et moi-même) ne s’est présenté aux diverses réunions en vue du b2i. Les enseignants se sont déclarés incapables d’apprendre l’outil informatique aux élèves !!! Je me suis retrouvée seule, en techno, a essayer de pallier ce manque pour les élèves et quasiment seule aussi, fin juin, pour valider les compétences. L’an prochain, je prendrai en main, sur les 2 niveaux où j’enseigne (4° et 3°) l’apprentissage et la validation des compétences b2i. Ma collègue de techno pourrait prendre en charge les compétences de bases (elle même étant un peu allergique à l’info).

– Réflexion en journée banalisée : mise en place du fonctionnement, pour chaque rubrique, les matières pouvant servir de supports à travers les activités. Le tout établi par et avec l’accord de l’ensemble de l’équipe des enseignants et documentaliste. Document support prêt pour chaque élève de chaque niveau. Au bilan les enseignants avancent le manque de temps, le programme à finir… . Seuls les professeurs de technologie et documentation ont appliqué la « commande ». A ce jour je n’ai signé qu’une dizaine d’attestations de niveau 1 !!! Je retravaillerai l’intérêt de ce document à la rentrée …Ce ne sera pas le seul point où il faut montrer de l’obstination !

– Il y a 3 ans cela relevait de l’ensemble des enseignants utilisant l’info, mais vu le peu de participation cela s’est résumé à une évaluation déléguée aux seuls enseignants de techno qui jusqu’ici remplissaient les livrets de suivi. Depuis on est passé sur le logiciel, et cette année vu les restrictions de poste (perte de 2 postes en 3 ans donc seuls des groupes en 6ème pour 1h tous les 15 jours et en 5ème pour 1h30 par semaine), je n’assurerai que l’évaluation des élèves qui étaient en groupe soit 2 classes en 6ème et 2 groupes de 5ème et donc pas en 4ème (2 classes sur 7) et en 3ème (4 classes sur 7).

– Nous venons seulement d’avoir une réunion concernant le B2i à la demande du directeur du collège. Il a demandé, qui voulait faire partie du passage du B2i. 4 profs se sont manifestés : 2 profs de français et 2 profs de technologie. Cette équipe suivra une formation l’an prochain. Actuellement nous sommes 2 à tester les élèves sur le B2i par l’intermédiaire du logiciel du collège de Pablo Picasso de l’académie de Rouen il me semble. Ayant les niveaux 6° / 5° et ayant rarement accès à la salle info, il m’arrive de temps à autre de lancer les élèves (ayant terminé une activité et avant la fin de la séquence) sur l’autoévaluation du logiciel ci-dessus. Mon collègue l’utilise fréquemment et valide pour certains élèves les compétences du B2i niveau 1 seulement. La formation de l’an prochain nous permettra de maîtriser davantage les 2 niveaux à l’attention des élèves.

– Cette année, je n’ai pas pris (et eu) le temps de mettre à jour GiBii au début et même pendant l’année scolaire. Quel dommage après l’impulsion donnée l’an passé qui était correcte pour une première année avec un log de suivi. Bilan, tout s’est fait dans l’urgence la dernière semaine. La saisie par les collègues des items validés n’a pas suivi. Le Principal adjoint a ordonné la validation à la volée de toutes les compétences pour les élèves de 3e. Démarche anti pédagogique qui ne sera pas une grande pub pour l’établissement à mon goût.

– Un groupe d’enseignants volontaires a créé le livret de compétences qui est distribué à tous les élèves dès la 6ème – ils doivent le conserver sur 4 ans et l’apporter à la demande des enseignants pour pouvoir être évalués à l’occasion de travaux en salle informatique – dans la pratique, peu d’enseignants se livrent à cette évaluation, lourde car elle implique souvent de voir l’élève travailler (et non évaluation d’un produit fini)- la documentaliste évalue quelquefois elle aussi –

– Apparemment, 3 autres enseignants semblent vouloir participer à la validation de certaines compétences en 2004/2005(Professeur de mathématiques, langue et eps). Les autres ne se sentent pas la capacité de valider certains items puisqu’ils ne maîtrisent pas ces nouveaux outils. Avant de mettre en place cette attestation (Dénomination B(revet)2i à revoir d’ailleurs…), il aurait été plus logique de former SERIEUSEMENT TOUS LES PROFESSEURS à l’informatique (stages beaucoup trop courts et trop superficiels actuellement). De plus, il est INDISPENSABLE de mettre en place des structures au niveau académique s’occupant de l’entretien logiciel et matériel de ces machines car avoir des subventions pour créer de nouvelles salles multimédia est très bien, encore faut-il en prévoir d’autres pour la maintenance de ces parcs… d’où difficultés à mettre en place le B2i

– Un petit groupe de convaincus s’investit et atteste les compétences des élèves. Grâce aux IDD, de petits projets mis en place permettent de développer ces compétences pour un maximum d’élèves (5e+4e) dans quelques matières (allemand, français,techno, maths…) L’option européenne allemand est consacrée aussi en partie au B2i (création de pages pour le site) Les enseignants s’y mettent peu à peu, par le biais du logiciel Profnotes (et bientôt peut-être par le biais d’un cahier de textes en ligne accessible par internet aux parents aussi.

– Les élèves acquièrent des compétences dans plusieurs matières qui utilisent l’informatique, dans les IDD ou les divers ateliers. L’évaluation au cours de l’année et des séances étant trop lourd à gérer et mettre en place, un examen est organisé à la fin de l’année : obligatoire pour les 3e, sur la base du volontariat pour les autres niveaux. Sont évalués le niveau 1(rarement évalué en primaire) et le niveau 2.

– Peu de personnes semblent le connaître. L’administration a découvert en fin d’année qu’il fallait faire quelque chose et a délégué un surveillant pour faire rapidement une évaluation des élèves de 3° en salle informatique. Lorsque les élèves ont commencé les tests, ils ont signalé que le professeur de technologie tenait depuis la 5° un fichier sur le travail fait en informatique. Le Principal-Adjoint s’est alors mis en relation avec lui pour remplir les fiches.

– Notre structure pédagogique (collège, lycée) nous permet en fait une mise à niveau informatique en seconde (3 h/semaine), pour ceux qui n’ont pas obtenu, à 95% via la techno, le B2i en fin de 3ème. Mon expérience actuelle ? Je débute une session en 2de avec plus du tiers d’une classe, sans B2i, la grande majorité venant de l’extérieur, sans parfois sans même en avoir entendu parler. Notre projet d’établissement impose le B2i, avec contrôle d’un tuteur et du directeur des études ainsi que du conseiller d’éducation en fin de seconde (mais nous sommes un établissement privé sous contrat, et les 3 heures/prof de mise à niveau sont le reliquat de la défunte option informatique… chaque candidat a droit à 3 h, pendant 1/2 trimestre (=7 semaines)

Bruno Devauchelle