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F. Jarraud

Les procédures

Quelles règles affectent les élèves de la 6ème à la terminale ? Le ministère éclaire le processus de décision et les droits des parents.
http://www.education.gouv.fr/orient/proc.htm[…]
A noter également une page de réponses aux questions les plus fréquentes : passage du privé au public, appel etc.
http://eduscol.education.fr/D0095/faq_reglem[…]

Les chiffres
Les données officielles montrent que, de toutes les classes du secondaire, la seconde est l’année la plus difficile. Le pourcentage de redoublants passe de 6% en 6ème à 5% en 3ème et 13% en 2de. Plus important : le fossé se creuse entre les demandes des familles et les décisions de l’Ecole.  » L’écart entre les demandes des familles (filles et garçons) et les décisions d’orientation est hétérogène en fonction des niveaux de classe. Ainsi, au niveau du redoublement, si l’écart est proche de 3% pour les classes de sixième (3,27%) et de troisième (2,47%), il est de 8 points pour la classe de seconde ». Le site donne également des indications sur les flux d’orientation : par exemple où vont les élèves en fin de seconde.
http://eduscol.education.fr/D0095/accueilchi[…]

Chirac veut créer un service public d’orientation
« je demande au Premier ministre de créer, avant la fin de l’année, un service public de l’orientation car on ne peut pas, indéfiniment, laisser un grand nombre de jeunes choisir des orientations alors qu’on sait parfaitement qu’il n’y a pas d’emploi à la clé ». Lors d’un entretien télévisé sur France 2 le 26 juin, le président de la République a demandé la création d’un service public d’orientation.
http://www.elysee.fr/elysee/elysee.fr/franca[…]

Au collège

Un DVD pour le « Passage au collège »
Comment se passe la journée d’un collégien ? Qu’est ce qu’un principal ? Un CPE (non pas celui-là, l’autre !) ? A quoi sert le prof principal ? La documentaliste ? Toutes ces questions sont abordées dans le court film « Passage au collège » réalisé par l’Académie de Paris.

En 13 minutes, il s’agit de dédramatiser le passage du CM2 au collège et de le rendre plus transparent. Le film conseille également les parents sur l’aide qu’ils peuvent apporter à leur enfant, par exemple pour le suivi des devoirs.

Justement dans le film on voit des profs, des personnels éducation nationale, des élèves mais pas de parents dans le collège. Tout au plus les aperçoit-on à la porte de l’école primaire. C’est bien là où est le problème…

Pour autant ce film est loin d’être inutile. Il peut permettre d’amorcer la discussion entre enseignants et parents. Il ne suffit évidemment pas à briser les murs. Le DVD sera envoyé à tous les directeurs d’école primaire parisiens.
http://www.ac-paris.fr/article.php3?id_artic[…]

Après la troisième

Le dossier du Café
A ne pas manquer : le dossier spécial du Café : « S’orienter à la fin de la 3ème ». Il présente des sites pour s’informer et propose des animations et des activités pour faire connaître les voies qui suivent la 3ème.
http://www.cafepedagogique.net/disci/parents[…]

Les guides de l’Onisep
L’Onisep propose en téléchargement gratuit ses guides pour l’après 3ème : Après la 3ème, Les bonnes questions à se poser après la 3e, Démarches et inscriptions après la 3e, L’apprentissage : comment ça marche ?, La seconde, une classe charnière, Premiers pas au lycée professionnel, Un BEP en apprentissage.
http://www.onisep.fr/onisep-portail/portal/m[…]

Un ouvrage pour l’orientation en 3ème

Manuel

Signalé comme « le premier ouvrage de découverte des métiers pour les collégiens », « Des métiers, mon métier » est à coup sûr un outil qui séduira les jeunes. Ce gros ouvrage (336 pages) fait découvrir pas moins de 140 professions. Et pour cela il s’appuie sur autant de témoignages vivants, agréables à lire et remarquablement mis en pages. Ainsi le collégien fait la connaissance de Tasmine, interprète, suit son parcours et découvre les avantages et inconvénients du métier. Il s’interroge sur les qualités requises. L’ensemble est réellement attirant et accessible. A l’essai, les jeunes s’emparent facilement du livre.

Malheureusement il faut aussi signaler quelques faux pas. D’abord dans la sélection des métiers. Certaines professions sont absentes alors qu’elles occupent des milliers de personnes et font rêver les enfants, comme par exemple les chauffeurs de poids lourds. Inversement on est désagréablement surpris de voir figurer des métiers qui n’en sont pas. C’est le cas par exemple pour le député européen ou le maire-adjoint. Comment ensuite expliquer aux jeunes les rouages démocratiques ? Mais plus fondamentalement l’ouvrage ne facilite que très indirectement une découverte de sa personnalité par le jeune au bénéfice d’une découverte des métiers qui est peut-être trop précoce. Enfin la dimension scolaire (les résultats exigés) est absente.

Même s’il manque encore un véritable guide de l’orientation pour les collégiens, cet ouvrage reste un outil pratique et appréciable qui a parfaitement sa place dans les CDI.
http://www.nathan.fr/en/actualites.asp?id_in[…]

Quel lycée choisir ?
Les indicateurs de résultats des lycées présentent établissement par établissement les taux de réussite au bac ainsi que les taux attendus : ils permettent, dans ce domaine là, d’évaluer la « plus value » apportée par chaque établissement.
http://indicateurs.education.gouv.fr/
L’atlas des formations de l’Onisep permet de connaître, dans chaque région, les établissements pour chaque filière.
http://www.onisep.fr/onisep-portail/portal/m[…]

En seconde

Les brochures de l’Onisep
Que faire après la seconde ? L’Onisep présente les différentes voies : séries générales, technologiques, professionnelles dans une brochure téléchargeable.
http://www.onisep.fr/onisep-portail/portal/m[…]

L’orientation en seconde, un moment difficile
« Trois facteurs principaux entrent en ligne de compte dans le choix de la série de première : les résultats scolaires, les caractéristiques sociales et familiales, le fait d’être un garçon ou une fille ». Consacré au suivi d’un panel de jeunes entrés au collège en 1995, le numéro 72 d’Education et formations apporte de riches informations sur les représentations des élèves et leur impact sur les stratégies scolaires.

Deux articles concernent l’orientation en fin de seconde. Le premier, rédigé par Sévane Ananian, Alice Bonnaud, Aurélie Lambertyn et Marie-Noël Vercambre, met en évidence trois facteurs pilotant l’orientation : les résultats scolaires, le sexe et la catégorie socio-professionnelle. Plus que les résultats scolaires en général, le niveau en maths reste le facteur déterminant de l’orientation. Il pilote l’entrée en S, ce qui peut paraître logique, mais détermine également le choix de la filière L. Aucune autre discipline n’a cette importance. La catégorie sociale a aussi son importance : « à résultats scolaires et autres caractéristiques comparables, les enfants de cadres, d’enseignants, mais aussi de parents exerçant une profession intermédiaire s’orientent davantage vers une première générale que les enfants d’ouvriers, d’agriculteurs ou de personnes inactives » . Des différences apparaissent aussi selon le niveau de diplôme des parents et même le type de famille. « Toutes choses égales par ailleurs, le fait d’être enfant unique s’avère favoriser l’accès en première générale. À l’opposé, les élèves en situation familiale atypique (ne vivant avec aucun de leurs parents) ont moins de chances de poursuivre leur second cycle dans l’enseignement général ». L’article propose un intéressant graphique qui rend visibles les critères d’orientation. Un document qui mériterait de circuler en salle des profs.

Le sexe ne joue que modérément sur l’arbitrage entre général et technologique mais  » se manifeste plus nettement au niveau du choix de la série… Ce critère sera prédominant dans l’enseignement technologique ». Entre STI et STT la part des jeunes filles varie de 7 à 61% !

Comment dès lors s’étonner du vécu douloureux de cette orientation. Un second article, rédigé par Jean-Paul Caille, met en évidence de fortes inégalités devant la perception de l’orientation. L’orientation est plus contrainte que voulue pour 4 jeunes sur dix. Ainsi si 14% des enfants de cadres estiment que la décision d’orientation était injuste, ce taux monte à 26% et 22% pour les enfants d’employé de service ou d’ouvrier. « Si près de 60 % (des jeunes) sont satisfaits de l’aide apportée par leurs parents, moins de la moitié estiment avoir été bien informés par les professeurs et les conseillers d’orientation. En cas de refus d’un vœu d’orientation, un jeune sur trois juge que la décision du conseil de classe était injuste… La perception de l’orientation est plus critique lorsque les jeunes ont été orientés en dehors de la voie générale. En particulier, le sentiment d’injustice et les problèmes d’offre scolaire sont sensiblement plus fréquents parmi les lycéens professionnels et technologiques ainsi que les sortants ».

Le sentiment d’injustice a aussi une dimension ethnique.  » Exprimé par 24 % d’immigrés contre seulement 17 % des jeunes de familles non immigrées, (le sentiment d’injustice) grimpe à 30 % parmi les enfants d’immigrés originaires du Maghreb et à 28 % parmi ceux originaires d’Afrique subsaharienne. En revanche, il atteint seulement 15% parmi les jeunes dont les parents viennent du Portugal ou d’Espagne ». Toutes ces données montrent l’importance d’un renforcement de l’éducation à l’orientation.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/r[…]
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/r[…]

Quel métier choisir ?

Le Dico des métiers

« J’sais pas quoi faire… » La très grande majorité des jeunes arrivent au lycée ou en 3ème sans avoir une idée construite de métier et c’est d’ailleurs peut-être préférable. Le « Dico des métiers » publié par l’Onisep peut les aider à se fabriquer une orientation. Bien sur on y trouve un classique dictionnaire où les métiers, proposés en ordre alphabétique, d’accessoiriste à zoologiste, sont présentés brièvement avec la voie scolaire adéquate après la 3ème. Mais le principal intérêt de l’ouvrage c’est d’offrir une sélection par goût. « Je me sens proche de la nature », « le sport est ma passion », « j’ai le sens du contact, « je suis fort en langue ». Chaque affirmation renvoie à une sélection de métiers et de formations. On peut ainsi progresser sur le chemin ardu de l’orientation. A noter que l’ouvrage est disponible gratuitement en ligne, sous une forme interactive, sur le site de France 5 éducation.
http://education.france5.fr/dicodesmetiers/<[…]

Qu’est devenue la génération 2001 ?
En 2004, que sont devenus les jeunes sortis de l’enseignement supérieur en 2001 ? Une étude du Céreq permet de suivre le parcours de ces 368 000 personnes. 74 000 ont un diplôme de grande école ou un 3ème cycle, 73 000 un diplôme du second cycle universitaire, 93 000 un diplôme professionnel bac +2 (BTS par exemple), 43 000 un Deug, 84 000 n’ont pas de diplôme. Trois ans plus tard un sur dix (11% ) est au chômage, soit le double de la génération 1998. 71% sont en CDI.

Mais le taux de chômage varie fortement selon la formation. En tête, les formations courtes de santé (infirmière, assistante sociale) n’affichent que 2% de chômeurs et ont une rémunération équivalente à celle des jeunes sortant d’une école de commerce (13% de chômage) ou de maîtrise (13%). Si pour les formations universitaires le taux de chômage est inversement proportionnel à la durée des études (docteurs 9%, licenciés 11%), il est particulièrement faible pour les formations professionnelles. 9% des détenteurs d’un BTS sont au chômage (7% seulement pour un BTS industriel). Les licences professionnelles s’insèrent correctement sur le marché de l’emploi : 9% contre 12% pour les licences générales avec un salaire supérieur (1400 euros contre 1300). Des données à nuancer selon les formations précisément suivies.

L’accès aux emplois de cadre se referme : en dessous de bac +5, il est difficile d’y accéder : 90% des sortants d’école d’ingénieur sont cadres, 68% des titulaires de DEA et DES, 36% seulement des titulaires d’une maîtrise.
http://www.cereq.fr/pdf/mailingNEF21.pdf
http://www.cafepedagogique.net/disci/pedago/[…]

Les perspectives d’emploi d’ici 2015
Comment va évoluer le marché de l’emploi d’ici 2015 ? Absorbera-t-il tous les jeunes sortant du système éducatif ? A quel niveau de diplôme faut-il les préparer ? Le Haut Comité Education Economie Emploi met en ligne deux études qui présentent des analyses complémentaires. La première étudie l’évolution de l’emploi par secteur. Elle montre que l’emploi occupé, comme la population active devraient, malgré le vieillissement, continuer à augmenter d’ici 2015. Ainsi on passerait de 24 à 25 millions d’actifs occupés : un nouvelle plutôt sécurisante pour les retraités.

Sur la même période certains métiers devraient voir leurs effectifs diminuer : c’est le cas particulièrement des employés administratifs (mais pas des employés de commerce). Certaines branches connaîtront une croissance assez forte : informatique, études et recherches, ingénieurs, services aux particuliers, etc. Les besoins de main d’œuvre devraient être inférieurs aux sorties du système éducatif et donc il n’y aura pas de pénurie de jeunes. Mais le niveau de formations supérieures devra être plus important : l’étude montre branche par branche la répartition des emplois créés par niveau de formation. Seuls l’agriculture, le bâtiment, la mécanique l’hôtellerie, les services aux particuliers continueront à embaucher à des niveaux bas de qualification (inférieurs au bac). Ce ne sera plus le cas en commerce ou en gestion administration par exemple.

L’autre étude, réalisée par GeoLabour apporte une vision géographique de cette évolution. Pour elle la formation sera « le nerf de la croissance ». Maisles besoins varieront fortement d’une région à l’autre, principalement aux dépens de la France du nord.
http://cisad.adc.education.fr/hce3/HC/Actual[…]
http://cisad.adc.education.fr/hce3/HC/Actual[…]

Une étude plus sommaire
« À l’horizon 2015, les domaines professionnels « agriculture, marine, pêche, sylviculture » et « industries légères (textile, cuir, bois, industries graphiques) » devraient poursuivre leur fort recul. Les domaines professionnels  » mécanique, travail des métaux « ,  » industries de process  » et  » gestion, administration  » devraient perdre des emplois, après en avoir créé un nombre relativement important au cours de la période 1993-2002. Les domaines professionnels  » électricité, électronique « ,  » banques et assurances « ,  » maintenance  » et  » bâtiment, travaux publics  » devraient, soit continuer à perdre des emplois, soit continuer à créer peu d’emplois. Les domaines professionnels  » communication, information, spectacles  » et  » études et recherche  » devraient créer, en moyenne chaque année entre 2002 et 2015, autant d’emplois qu’entre 1993 et 2002. Le domaine professionnel « hôtellerie, restauration, alimentation » devrait voir ses effectifs progresser de 7 000 par an… Les domaines professionnels « ingénieurs et cadres de l’industrie », « fonction publique et professions juridiques », « enseignement, formation » et « tourisme et transports »devraient connaître une inflexion à la hausse de leurs créations d’emplois. Cette inflexion devrait être forte pour les trois domaines professionnels « fonction publique et professions juridiques », « enseignement, formation » et « tourisme et transports ». Quatre domaines professionnels devraient tirer l’essentiel des créations d’emplois entre 2002 et 2015 : « informatique », « commerce », « santé, action sociale, culturelle et sportive » et « services aux particuliers » (emplois familiaux, sécurité, etc.) ».

Cette étude de la DEP (ministère de l’éducation nationale) tente de prévoir les besoins en effectif et en formation pour 2015. Premier enseignement : même en partant d’une hypothèse assez optimiste (taux de croissance de 2%), le nombre de jeunes sortant de formation (680 000) sera nettement supérieur aux emplois offerts (594 000). Malgré les départs en retraite massifs, le chômage se maintiendra donc à la hauteur de 7,4% en 2015.

Surtout l’étude permet d’évaluer les besoins de formation par niveau de diplôme. « Il est possible, grâce à cette étude, d’indiquer les domaines qui recruteront le plus de jeunes sortant du système éducatif : commerce, santé-action sociale, bâtiment-travaux publics, services aux particuliers, enseignement-formation, hôtellerie-restaurationalimentation, gestion-administration, et à quels niveaux de diplôme. Si certains domaines ont des besoins dans tous les niveaux de diplôme, d’autres sont davantage centrés sur quelques niveaux : niveaux élevés : études-recherche, enseignement- formation, informatique, banque assurances, fonction publique-professions juridiques ; niveaux inférieurs au baccalauréat : bâtiment- travaux publics, mécanique-travail des métaux, services à la personne, hôtellerie-restauration-alimentation ».
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/n[…]

Sommaire du guide des parents