Les priorités des contrats éducatifs locaux
Les pratiques éducatives périscolaires se sont multipliées depuis plusieurs années. Contrat éducatif local, contrat local d’accompagnement scolaire, CLSPD, tous ces dispositifs engagent plusieurs ministères et manquent parfois de cohérence. Le ministère publie une instruction sur les objectifs à privilégier dans ces dispositifs.
http://www.education.gouv.fr/bo/2003/41/MENE0302412J.htm
Projet éducatif et territoires
Sous le titre « Projet éducatif, territoires et habitants », la revue VEI Enjeux publie les actes des 3èmes Rencontres nationales de l’éducation, organisées par la Ligue de l’enseignement et la ville de Rennes, qui se sont tenues en octobre 2002. Les questions soulevées par l’ouvrage sont celles de l’avenir de l’école dans un système scolaire en mutation. Comment construire un projet éducatif local cohérent ? Comment articuler les programmes nationaux avec les initiatives locales ? Comment impliquer « les habitants » dans ces projets ? Comment lutter contre les discriminations ? L’ouvrage alterne des analyses de cas et des réflexions d’élus ou de sociologues de l’éducation, français ou étrangers. Sont abordées par exemple les expériences d’Evry, Lille, du Puy-de-Dôme, des Pyrénées Orientales, Lorient, Rennes, Saint-Etienne, Valence, Saint-Martin, Turin, Toulouse… Pour Edmond Hervé, maire de Rennes, « seuls ceux qui considèrent l’Ecole comme un sanctuaire isolé… peuvent s’étonner (de cette territorialisation)… La territorialisation ne défait pas le service public ». En effet les exemples cités montrent le souci permanent, et aussi les difficultés, de l’intégration des habitants et de la lutte contre les discriminations. Des enjeux qui ne peuvent être atteints que par l’ouverture des établissements sur le tissu local.
http://www.cndp.fr/vei/
La carte scolaire obstacle à la démocratisation de l’école ?
» « Ascenseur social »… chargée de vertus démocratiques par la suite (elle assure l’hétérogénéité sociale), la carte scolaire est peut-être devenue le plus sûr moyen d’empêcher l’école de jouer pour tous le rôle « d’ascenseur social » que lui attribue notre République.. Alors que tous les sondages montrent que les enseignants, notamment de collège, redoutent avant tout « l’hétérogénéité » dans leurs classes, on peut se demander si la défense bec et ongles de la carte scolaire ne constitue pas aujourd’hui le principal obstacle à la démocratisation de l’enseignement ».. A l’appui de cette thèse, dans Libération du 8 novembre, Emmanuel Davidenkoff cite les travaux d’Eric Maurin. Selon lui, les familles riches et les familles instruites cherchent des établissements où leurs enfants sont protégés. Ainsi, dans certaines régions 40% des collégiens ne sont pas scolarisés dans l’établissement de leur secteur. Dans ce cas, la carte scolaire n’est plus une obligation que pour les familles les plus démunies culturellement et économiquement et participe de la discrimination.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=156320