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« Remettre l’école sur le chemin du progrès ». C’est par cette
formule que Luc Ferry et Xavier Darcos ont présenté leur programme le 2
septembre.
Les ministres tracent le portrait d’une école « en crise des savoirs, des
valeurs et des modèles de référence »
, voire « à bout de souffle ».
Ils soulignent les mauvais résultats du système éducatif : stagnation des
résultats du primaire au secondaire, maintien de nombreuses sorties sans
qualification. Pour autant ils se refusent à lancer une énième réforme mais
annoncent « une nouvelle gouvernance de l’école ».
De quoi s’agit-il ? D’abord de « rendre l’Ecole à la Nation » pour la
déconcentrer. Ensuite de profiter du large renouvellement des enseignants
dans les dix années à venir pour « répartir différemment les postes »
et faire évoluer le métier.
Dans l’immédiat, les ministres annoncent la mise en place d’un plan de
prévention de l’illettrisme : outre l’augmentation des horaires de lecture
et écriture à l’école, le ministère assurera la diffusion d’un guide
méthodologique destiné aux maîtres de CP dès ce trimestre.
Au collège, les ministres initient « une relecture » des programmes de
façon à « mieux harmoniser les différentes disciplines enseignées en
donnant du sens et de la cohérence à la juxtaposition des savoirs »
. Des
groupes d’experts, dirigés par N. Le Douarin, R. Rémond et P. Joutard, se
chargeront de cette « relecture ». Au delà, les ministres souhaitent
rapprocher collège et enseignement professionnel et valoriser globalement
l’enseignement professionnel.
Une dernière partie du programme ministériel concerne le civisme. Les
ministres souhaitent « restaurer la paix à l’école » et pour cela
favoriser les classes relais et les ateliers relais animés par des
associations complémentaires de l’école. Ils lanceront début 2003 un
« livret de l’engagement » qui proposera aux jeunes des activités
concrètes.

Dossier de
presse du ministère