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L’objectif est clair pour le ministre de la Famille C. Jacob :
Il faut  » responsabiliser les parents par tous les moyens, et d’abord par la
recherche d’un contact et d’un dialogue approfondi avec eux ».
Le
ministre a ouvert la première réunion du groupe interministériel, composé
des ministres de la famille, de l’éducation nationale et de l’intérieur. On
s’oriente bien vers des amendes en remplacement du dispositif actuel de
suspension des allocations familiales.
Dans Le Monde du 2 octobre, Pierre Georges ironise sur le projet d’amende de
2000 euros :  » 2 000 euros. Pourquoi pas 3 000. Ou 1 000. Ou 4 000.
Mystère ! 2 000 euros, c’est un chiffre qui devait bien sonner. Un chiffre
rond, dans l’arithmétique comptable de la pédagogie répressive. … Effet
garanti. Ces 2 000 euros ont fait du bruit. Beaucoup de bruit… Une amende
représentant près de deux mois de salaire est plus qu’improbable,
impossible. Et stupide. Sauf à laisser ces familles sans moyens de
subsistance, au nom du principe de responsabilité parentale. Et à cet
argument de simple bon sens, dont on veut supposer qu’il n’avait pas échappé
aux têtes pensantes de ce projet ubuesque, ajouter le dénuement familial à
la démission parentale, s’en ajoute d’autres, plus profonds. Si
effectivement cette démission parentale existe.., aucun enseignant, aucun
parent, aucun responsable ne saurait soutenir raisonnablement qu’on va le
résoudre par un coup de baguette, ou plutôt de bâton magique ».
Le
gouvernement entendra-t-il la voix de la sagesse ?
Le Monde donne également à entendre enseignants et élèves. Des témoignages
que l’on peut résumer ainsi (en empruntant les propos d’une assistante
sociale) : « ce n’est pas en pénalisant les familles au niveau financier
que l’on fait revenir les jeunes en classe ».

Dépêche AFP Voila
Article du Monde
Article du Monde