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A
l’occasion de la Journée mondiale des enseignants, l’UNESCO et
le BIT publient une étude sur la pénurie mondiale d’enseignants. Pour
l’UNESCO, « la croissance continue de la population et la
dégradation des conditions de travail sont en train de provoquer une grave
pénurie d’enseignants dans le monde entier, qui pourrait entraîner une
baisse de la qualité de l’offre éducative »
. L’étude montre que
dans les pays en développement, le nombre d’instituteurs n’a pas
augmenté plus rapidement que celui des élèves. La situation est meilleure
dans le secondaire. Mais le nombre d’élèves par enseignant reste trois
fois plus élevé dans les PMA que dans les pays développés. Ainsi au Bénin,
au Sénégal, au Mali par exemple, on compte en moyenne plus de 50 à 70 élèves
par classe, contre 10,6 au Danemark ou 10,9 en Hongrie. Dans les pays
développés, l’étude met en lumière le lien entre le statut des
enseignants et la qualité de l’éducation : « dans les pays où les
enseignants jouissent de conditions d’emploi plutôt satisfaisantes,
l’éducation tend à être prioritaire et de meilleure qualité … Les bas
salaires sont en partie responsables du manque de nouvelles recrues : dans
les pays de l’OCDE par exemple, un enseignant ayant quinze ans d’expérience
gagne en moyenne 27 525 dollars par an (de 8 252 dollars en Hongrie à 43 627
dollars en Suisse). Son salaire est donc très inférieur à celui de
professionnels d’autres secteurs affichant le même niveau de qualification
».
Pour Sally Paxton, directrice exécutive du BIT, « les
changements démographiques et les nouveaux besoins en termes de
connaissances et de compétences créent une pression sans précédent sur les
écoles et les élèves. Aussi, les gouvernements et leurs partenaires
éducatifs devraient-ils rapidement entamer un dialogue sérieux avec les
enseignants et leurs syndicats pour trouver les moyens d’améliorer le sort
de la profession dans le monde.  »
.
Communiqué UNESCO