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C’est la
question que poseront les enseignants jeudi 17. Dans un texte fort, publié
sur le site des Cahiers Pédagogiques, Raoul Pantanella accuse Luc Ferry d’
« atteinte au moral de l’Education ». Il ne s’agit à coup sur pas d’un
délit. Mais peut-être d’une faute ? Ecoutons Raoul Pantanella :  » Des
temps mauvais se profilent désormais pour l’école. Comment compte-t-on faire
pour améliorer le climat relationnel et la socialisation dans les
établissements avec toujours moins de personnels d’éducation et
d’enseignement ? Va-t-on recruter des vigiles armés pour faire la discipline
dans les cours de récré et les classes, de la maternelle au lycée ?
Compte-t-on installer des portiques détecteurs et des caméras de
surveillance vidéo pour suppléer à l’absence de présences humaines dans les
établissements ? Nos ministres savent-ils encore que la surveillance, le
guidage, les sanctions sont à l’école des actes éducatifs avant d’être
répressifs et qu’il faut pour ce faire des éducateurs et non des policiers
ou des vigiles ? »

La grève divise les associations de parents. Ainsi la PEEP déplore la grève.
Pour elle,  » confier aux collectivités territoriales de nouvelles
responsabilités définies dans le cadre de convention avec l’Etat ne paraît
pas être une prise de risque démesurée dès lors que celui-ci veille à
l’égalité républicaine entre les élèves en maintenant un cadre national dans
la définition des diplômes et des programmes et en s’assurant que
l’application des principes essentiels de solidarité et d’équité entre les
territoires donne à ces collectivités locales les moyens financiers de mener
à bien de nouvelles missions ».
Quant à la FCPE, elle appelle les
parents à manifester le 17 octobre :  » la suppression de 5 000 postes de
surveillants et 20 000 postes d’aides éducateurs va accentuer les
difficultés dans les établissements ».
On voit mal en effet comment
l’école pourrait s’en passer.

Article de Raoul Pantanella
Position de la PEEP
Position
de la FCPE