Le Monde
du 17 décembre donne la parole à Aurore aide-éducatrice à Paris : « Je
suis chargée de la surveillance, de la permanence, de l’aide et du soutien
scolaire pour des élèves en difficultés. Je me charge aussi de leur retard
et du dialogue avec leurs parents. Je pense que notre fonction est
primordiale, car s’il n’y pas d’aide-éducateur, les élèves ne rencontrent
que sanction et surveillance ». Puis à Célia (Meudon) : « Depuis
mars 1998, j’enseigne les nouvelles technologies (informatique, internet) et
je me charge de la bibliothèque ainsi que de la prévention contre la
violence… En informatique, on fait un journal, mais le cinquième numéro
sera peut-être le dernier. A partir de 2003, il n’y aura plus d’informatique
et personne ne pourra s’occuper de la bibliothèque. Ce qui est dommage,
c’est qu’on a mis cinq ans à avoir du matériel informatique, des connexions
et plus de 3 000 livres et soudain, plus rien ». Indispensables, les
aides-éducateurs et les surveillants ont de bonnes raisons d’être inquiets
depuis l’annonce de la suppression de leur statut et de nombreux postes.
Près d’un surveillant sur deux et d’un aide-éducateur sur quatre était en
grève le 16 décembre.
Article du Monde
Article du Monde