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 » Il
peut sembler aberrant de demander aux Français d’exprimer leurs
vœux pour faire une nouvelle loi sur l’éducation. Car je ne pense
pas que gouverner soit se mettre à la remorque de l’opinion. Ça,
c’est la politique du chien crevé au fil de l’eau. »
Dans le
Nouvel Observateur du 27 novembre, Antoine Prost, historien de l’éducation,
met en doute l’utilité de l’ouverture au public du débat national sur
l’école. Il craint un dérapage du débat :  » En matière d’éducation,
les gens ne croient ni les experts ni les statistiques. Ils croient leur
expérience, et ils la généralisent. Ces débats risquent de tourner aux
cahiers de doléances, à l’énumération d’obsessions. Car
l’école est un domaine hautement affectif, hanté par les fantasmes:
elle ne remplit pas ses missions, le niveau baisse, la violence règne
partout… Les médias s’emploient d’ailleurs à conforter ces
idées fausses. Les Français ne se rendent pas compte que leur école tient
bon ».

Article Nouvel Observateur