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Le
premier ministre a annoncé le 3 février les grandes lignes de son plan pour
les retraites. Il s’est fixé une date butoir : une loi « avant l’été ». Il a
repoussé le principe de la capitalisation et affirmé son choix d’une
retraite par répartition qui respecte un « devoir de justice ». S’agissant des
pensions des fonctionnaires, le premier ministre annonce une révision des
durées de cotisation : « Même si les retraites dans la fonction publique
ont leur spécificité, les problèmes liés à la démographie sont les mêmes. Si
l’on ne fait rien aujourd’hui, l’Etat devra demain soit réduire le niveau
des pensions, ce qui n’est pas acceptable, soit augmenter massivement les
impôts pour les payer et risquer ainsi d’ouvrir un véritable conflit entre
le pays et ses fonctionnaires. A l’horizon 2020, alors qu’ils représentent
20 % des actifs, les besoins de financement des régimes de fonctionnaires
devraient représenter plus de 60 % des besoins globaux des régimes de
retraites, il y a donc nécessité d’agir pour eux comme pour les autres… La
prise en compte des spécificités de la fonction publique ne doit pas faire
obstacle aux exigences de l’équité qui veulent que la situation de personnes
placées dans des situations comparables soit harmonisée. Je pense notamment
aux durées de cotisation. De tout cela, il nous faut débattre de manière
ouverte avec le souci de l’intérêt général ».

Enfin le gouvernement souhaite « injecter davantage de liberté dans notre
système de retraite », c’est à dire donner la possibilité de partir plus tôt
mais avec une retraite réduite, ou plus tard avec une pension plus
importante. L’épargne retraite sera encouragée.
Le premier ministre a annoncé son intention de négocier avec les syndicats
dès le 6 février.
Discours
du premier ministre