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 » On
comprend qu’un débat de cette ampleur suppose une dynamique de réflexion
citoyenne, au-delà du cadrage gouvernemental, qui ne peut s’initier qu’à la
base au sein des communautés éducatives, élargies à toutes les forces vives
concernées par l’école, se développant progressivement au niveau local et
régional pour conduire, si le souffle en est suffisant, à des états généraux
de l’école qui contribueront à orienter la décision politique ».
André
Giordan, Claire Heber-Suffrin, Georges Hervé, Bruno Mattei et Albert
Jacquard, invitent tous les acteurs à participer au débat sur l’école. Mais
c’est pour le situer sur un point imprévu dans les 22 thèmes du débat.
« Si l’on veut vraiment être capable de répondre (aux défis de l’école),
alors comment ne pas voir que les changements doivent porter non pas d’abord
ou uniquement sur les moyens, l’organisation, la gestion ou la pédagogie,
mais tout autant sur la transformation des mentalités qui génèrent des
pratiques d’exclusion et des jugements invalidants et arbitraires sur les
élèves, leurs potentiels et leur orientation. »
C’est à une révolution
des mentalités qu’ils nous invitent. « Il s’agit de refonder l’école sur
une «politique de civilisation» (Edgar Morin), et à travers elle, d’éveiller
à un monde commun, désirable et sensé, sans lequel, nous le savons bien, de
plus graves périls nous attendent encore ».

Article de Libération