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La
journée de grève a rencontré un beau succès avec 46% de grévistes dans le
premier degré, 43% en collège et 30% en lycée (mais 19% des ATOS). Ces
chiffres sont très supérieurs à ceux des autres ministères. Dans
l’après-midi le premier ministre a annoncé un certain nombre de mesures
destinées aux enseignants. Après un hommage aux professeurs,  » chaque
professeur de France fait, jour après jour, année après année,
l’expérience de la singularité d’un métier qui l’expose
comme aucun autre dans son être et dans sa relation aux autres »
, J.-P.
Raffarin a annoncé certains avantages sur le dossier des retraites :
« les avantages familiaux, les cessations progressives d’activité, les
mi-temps avec cotisations à taux plein sont maintenus ou améliorés. La prise
en compte des années d’études sera rendue possible. L’accession
à une seconde carrière sera facilitée ».
S’agissant de la
décentralisation, il annonce des négociations sur sa mise en oeuvre et le
statut des personnels. Enfin, un  » grand débat national sur
l’avenir de l’école »
aura lieu avec le Parlement, les
syndicats et les jeunes. Le chef du gouvernement a terminé en mettant en
garde les enseignants sur un éventuel boycott des examens :  » Tous les
défenseurs de l’école condamnent les actions répétées de blocage des
centres d’examen, qui ne sont approuvées par aucune organisation
syndicale et mettent en cause très gravement les droits fondamentaux des
élèves et des étudiants. Le Gouvernement ne tolérera aucun débordement dans
ce domaine qui est au cœur des devoirs de l’école de la
République ».
Le SGEN, le SNUIPP, le SNES, l’UNSEN CGT ont estimé ces
propositions insuffisantes si ce n’est inexistantes. Ainsi pour le SNUIPP,
le premier ministre prend  » la lourde responsabilité de voir le conflit
se poursuivre et même se durcir ».

Dépêche AFP / Voila
Discours du premier ministre
Dépêche AFP / Voila