Print Friendly, PDF & Email

« Si
nous voulons former nos enfants à prendre en charge l’avenir et le devenir
incertains de l’humanité, on devra leur communiquer la perception de la
complexité du mon de et la compréhension des interactions entre le physique,
le biologique et l’humain qui conditionnent l’univers d’aujourd’hui. Et cela
nécessite la révolution copernicienne d’un nouvel agencement des savoirs
scolaires. Au lieu de penser le savoir en termes de juxtaposition des
disciplines, on distinguerait dans l’organisation et les objectifs des
matières à enseigner : ce qui relève du symbolique et des langages (parole,
lecture, écriture, langue maternelle, langue étrangère, littérature, fon
dements mathématiques, décryptage des images) ; ce qui relève de l’éthique
et du vivre ensemble (codes sociaux, civiques, civils) ; ce qui éveille la
sensibilité, l’imaginaire poétique, la créativité manuelle, artistique,
corporelle. On for maliserait des objets fon damentaux de connaissance dans
l’espace planétaire et cosmique, dans l’environnement technologique, et dans
la mémoire humaine.
Dans une tribune publiée par Libération le 18
septembre, Suzanne Citron plaide pour un nouveau découpage du temps claire
capable de donner aux élèves davantage de cohérence intellectuelle. Très
logiquement elle estime que la décision de Luc Ferry de rendre
facultatifs les travaux encadrés et les projets pluridisciplinaires va à
l’encontre de la recherche d’un nouvel agencement.

Sur
Libération