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« J’avoue mon incrédulité et ma fureur lorsque j’entends évoquer
un éventuel « examen d’entrée en 6e. De quoi parle-t-on et qu’a-t-on imaginé
pour les enfants qui ne pourraient prétendre entrer au collège ? Comment
peut-on concevoir, comme certains l’envisageaient il y a peu, de revenir à
la possibilité d’arrêter la formation commune après la 5e ? »
Le
président du Haut conseil de l’évaluation de l’école revient sur les
analyses du rapport remis par le HCEE. Il insiste particulièrement sur la
nécessaire réforme du lycée : « depuis quelques années, tout se passe
comme si l’institution scolaire s’était mise dans la situation de « protéger »
sa voie générale en demandant aux seules voies technologiques et
professionnelles de poursuivre la hausse du niveau de formation, notamment
pour les élèves issus des milieux les plus défavorisés… Ces deux voies ont
été utilisées comme alibi pour ne pas consentir les efforts nécessaires pour
permettre aux enfants des milieux les plus défavorisés d’accéder au
baccalauréat général… Si l’objectif de réduire les sorties sans diplôme
peut être assez consensuel, celui de donner enfin la priorité aux formations
les plus générales au détriment des formations professionnelles courtes sera
probablement beaucoup plus discuté, tant il se heurte à toutes les idées
reçues. Mais l’on n’a jamais réussi à expliquer comment on pouvait
construire une formation professionnelle, autre que manuelle, sur un échec
de la formation générale ».

Article du MOnde