L’intimidation semble être aussi ancienne que le monde et
généralement elle attire peu l’attention des adultes, ou, pire encore,
ceux-ci culpabilisent la victime. Pourtant, en Amérique du nord, un élève
sur dix en est victime, elle est responsable de 15% des cas d’absentéisme,
elle intervient dans les deux tiers des tueries survenues dans les écoles,
elle amène la majorité des agresseurs devant la justice avant 24 ans. C’est
dire les nuisances générées par ce comportement. La « Vie pédagogique » de
décembre y consacre un article rédigé par deux psychologues, Peter Hamilton
et Kathleen Mauro. Il définissent l’intimidation comme « une forme
particulièrement efficace et blessante de violence. Elle se distingue des
incidents de violence gratuite et même de la résolution des conflits par la
violence par trois caractéristiques : la préméditation, le rapport de forces
et la répétition. La préméditation lui donne de l’efficacité, le rapport de
forces rend difficile toute riposte et la répétition finit par blesser
profondément ». . Plus insidieuse que la violence classique elle échappe
souvent aux adultes. Les auteurs montrent comment un établissement peut
faire face au problème en améliorant les compétences du personnel et les
aptitudes des élèves.
Dans La Vie pédagogique n°129