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« La
France d’aujourd’hui n’a aucun avenir. Nicolas Baverez a raison »
. C’est
par cette affirmation péremptoire qu’Elie Cohen, co-auteur avec Philippe
Aghion, d’un rapport sur Education et croissance pour le Conseil d’analyse
économique, sonne l’alarme dans un article du Monde. Pour les deux
économistes, la France a privilégié le secondaire et n’a pas assez investi
dans son enseignement supérieur : les dépenses d’éducation pour le supérieur
représentent 1,1% du PIB contre 2,3% aux Etats-Unis. Résultat : la France
n’innove plus assez et devient « un pays d’imitation » dont la croissance
dépend de technologies étrangères. A terme il faut craindre pour
l’université « difficultés de recrutement ; désertion de l’université
française par les meilleurs chercheurs ; attirés par le secteur privé ou
l’étranger, suivis de près par leurs meilleurs étudiants ; baisse continue
du niveau. L’université, non sélective, ne serait plus alors qu’une voie de
garage où ne s’agglutineraient plus que les mauvais bacheliers »
. Que
faire pour y remédier : il faut accorder des moyens supplémentaires à de
nouvelles petites structures innovantes dans l’enseignement supérieur.
Article du Monde