» Il y a un côté « Big Brother » dans certaines mesures, comme les écoutes dans les lieux privés. Que de grands criminels soient pourchassés dans leur intimité, ce n’est pas vraiment une tragédie pour la démocratie. Mais si c’est possible pour un grand criminel, ça peut le devenir pour quelqu’un d’autre. Là encore, qui en jugera ? » Pour Jean-Yves Le Borgne, président de l’association des avocats pénalistes, la loi Perben est liberticide. » Quand la machine à condamner veut éviter d’avoir des bâtons juridiques dans les roues, il y a danger ». Finalement, le Conseil constitutionnel a censuré deux dispositions de la loi sur la grande criminalité en permettant les recours contre les nouveaux outils utilisables par la police et en encadrant leur utilisation. Cependant la loi porte la garde à vue à 96 heures, y compris pour les mineurs de 16 à 18 ans, en matière de trafic de stupéfiants. Elle autorise les perquisitions de nuit et la pose de micros et caméras dans les domiciles privés. Enfin elle instaure le « plaider coupable », une proposition d’accord entre le procureur et un accusé. Ce projet de loi a été vivement critiqué par les organisations d’avocat et les associations de défense des droits de l’homme.
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