En
rendant les enseignants responsables des résultats des élèves, l’école
américaine réussira-t-elle à améliorer ses résultats ? Lors du colloque
« Comment rendre l’école plus juste », Denis Meuret (Université de Bourgogne)
a présenté un état des lieux des réformes éducatives engagées aux
Etats-Unis. Pour D. Meuret, « les USA sont un pays qui croit à
l’éducation ». Elle y est perçue comme un instrument pour
l’épanouissement de l’élève et sa découverte du monde et ses résultats ne
sont pas mauvais. Cela repose sur « une conception plus optimiste de
l’enfant », celle de Dewey. La loi No Child Left Behind est
représentative de la tendance à responsabiliser les enseignants. Elle lie
le versement d’aides fédérales aux résultats à des tests nationaux. Si le
taux de réussite diminue pour tous les élèves ou pour un seul groupe
ethnique de l’école, celle-ci est d’abord aidée puis sanctionnée en cas de
récidive. Les résultats sont plutôt positifs : sur 38 états on a constaté
une hausse des compétences des élèves. Pour D. Meuret ce qui menace cette
politique c’est la tentation puritaine : mettre l’accent sur l’effort, mater
les jeunes, sélectionner et trier. Une nostalgie que l’on connaît aussi
outre-Atlantique…
Etude
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