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« Une approche psychanalytique nous aide à comprendre la charge affective attachée au savoir et qui peut en rendre l’accès difficile. Cette charge porte sur le lien à la personne qui transmet, sur le rapport à un savoir donné, notamment à ce qu’il renvoie sur le plan identitaire, et sur le fait-même d’apprendre. Toute une fantasmatique, en grande partie inconsciente, se construit ». Dans le nouveau numéro de Fenêtre sur cours, la revue du Snuipp (n°265), Françoise Hatchuel, Paris 10, apporte un éclairage sur le rapport au savoir. Sans pour autant demander aux enseignants de devenir psychanalystes. « La grande erreur c’est de croire qu’il n’y a qu’une démarche thérapeutique qui puisse aider à résoudre des conflits psychiques. Les enseignants ont juste à faire correctement leur travail d’enseignant. Comme le dit Claudine Blanchard-Laville, nous n’avons pas à connaître les raisons inconscientes de chaque enfant, mais simplement à accepter qu’il ou elle en ait et à lui donner un lieu où ces conflits inconscients puissent se travailler. C’est-à-dire avant tout un cadre qui protège, rassure, donne confiance et aussi qui délimite ce qui est interdit et non négociable. Tenir ce cadre, c’est faire preuve de fermeté. Ce n’est pas la même chose que l’autorité… On a besoin de fermeté pas d’autorité ».
Fenêtres sur cours n°265 (en pdf)
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