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Pour Michel Destéfanis, Catherine Mathey-Pierre (Centre d’études de l’emploi) et Elisabeth Dugué (CNRS), l’intégration sociale des jeunes des ZUS (zones urbaines sensibles) est en danger. Etudiant la ZUS de Saint-Denis (93), ils tracent le portrait de jeunes de moins en moins encadrés. D’une part les jeunes, dont les parents ou les amis ne travaillent pas, « se sont construits une image particulièrement dévalorisée du travail salarié ». D’autant que si une minorité a maintenant accès au bac et poursuit des études supérieures (15% contre 9% en 1990), une majorité sort du système éducatifs ans diplôme (51% contre 49%). D’autre part ils sont allergiques aux institutions et à leurs règles et sont donc beaucoup moins suivis par les associations de quartier. L’étude en voit la raison dans le climat du quartier :  » il existe une véritable carence, en partie liée au turnover des professionnels. Les structures existantes (club de prévention, antenne du service municipal de la jeunesse, etc.) sont confrontées à une double impasse : lorsqu’elles s’éloignent de la cité pour tenter d’attirer les jeunes vers l’extérieur, elles perdent le contact avec eux ; lorsqu’elles tentent de s’y maintenir, elles sont rapidement confrontées à des débordements qui entraînent leur fermeture. Cette impasse n’est pas sans lien avec les politiques d’insertion en direction de la jeunesse, qui ont été réorganisées autour de l’accès à l’emploi au détriment des finalités, en particulier éducatives, qui les orientaient auparavant ».
Etude (en pdf)
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