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De nombreux indices laissent penser.. qu’à cinq ans, l’assignation de sexe est déjà incorporée.. Les conduites de l’entourage à l’égard de l’enfant diffèrent selon qu’il appartient à l’un et l’autre sexe. Dans l’imaginaire familial et plus largement social partagé par les institutrices, filles et garçons ne s’éduquent pas de la même manière… La pesanteur des normes de conformation sociale qui traversent l’école doit être interrogée en prenant acte que l’action pédagogique des enseignants s’enracine d’abord dans leur expérience personnelle ». Signalée par Le Monde du 3 février, l’étude de Leila Achar sur « Filles et garçons à l’école maternelle » interpelle tous les enseignants. Elle montre comment l’Ecole transmet, elle aussi, les stéréotypes sexistes. La solution :  » Cela suppose la mise en débat d’une éthique du métier d’enseignant qui interroge à partir de la notion de « neutralité », leurs pratiques et celles des familles. Car la méconnaissance des effets discriminants de la « neutralité » scolaire les renforce dans un rapport au métier essentiellement centré sur la transmission des savoirs et non sur la prégnance des inégalités entre les filles et les garçons, vécus comme « simples différences »… Ces actions renvoient à des valeurs démocratiques qui impliquent au premier chef les enseignants en tant qu’acteurs politiques participant de la formation civique et citoyenne des enfants ». Un remarquable travail à découvrir.
Etude (en pdf)
Article du Monde