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« Ces propositions ne sont qu’une première étape dans la reconstruction nécessaire d’une utopie éducative pour faire face aux défis du XXIème siècle. Elles doivent être complétées et enrichies par tous les hommes et toutes les femmes qui croient plus que jamais nécessaire de « se souvenir du futur ». Au moment où le Parlement va débattre de la loi d’orientation, Philippe Meirieu, directeur de l’IUFM de Lyon, publie deux textes qui proposent une autre vision de l’Ecole. Un premier texte concerne le « socle commun ». P. Meirieu y distingue les savoirs transversaux et les savoirs spécifiques et propose « de fixer à chaque niveau de classe l’objectif suivant : « chaque élève devra réaliser, au cours de l’année scolaire, trois projets individuels ou collectifs, un sur chacun des champs de savoir spécifiques ci-dessus. Dans chacun de ces projets, il devra utiliser les connaissances prévues au programme de la classe et témoigner du niveau d’exigence requis par sa classe en matière de communication et de création. » ». Le second texte va plus loin puisqu’en 32 points il veut fixer « quelques principes possibles pour une éducation démocratique ». Premier principe : « L’éducation n’est pas un processus de fabrication, mais l’accompagnement de l’émergence d’un sujet libre. C’est pourquoi aucun système éducatif ne saurait être astreint à une « obligation de résultats ». En revanche, il est astreint à une « obligation de moyens » et doit rendre compte de la manière la plus transparente possible de tous les moyens qu’il met en oeuvre pour lutter contre l’échec scolaire générateur de détresse individuelle et sociale, qui compromet l’avenir de la société tout entière et génère, sur la durée, d’immenses coûts sociaux ». Le texte milite pour une école démocratique qui émancipe l’élève et pour la « pédagogie du chef d’oeuvre ». Deux textes sur lesquels peut se bâtir un autre avenir pour l’Ecole. Découvrez-les sur le site du Café.
Deux textes de P. Meirieu