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 » On rend plutôt service à un élève faible en ne le faisant pas redoubler : il ne sera sans doute pas parmi les meilleurs en fin de scolarité obligatoire, mais il ne sera pas moins compétent – au contraire – que son camarade ayant redoublé et il ne se verra ni marqué ni stigmatisé par un retard ». Cet avis très clair est formulé par le Haut Conseil de l’Evaluation de l’Ecole qui s’appuie sur un rapport de Jacques Paul et Thierry Troncin (IREDU). Le redoublement y apparaît comme inefficace du point de vue des progrès des élèves, nuisible, car il démotive et stigmatise et inéquitable, car le seuil de redoublement varie d’un maître à l’autre. Ce rapport n’apporte rien de nouveau : il confirme les études précédentes (voir le dossier du Café). Ce qui est nouveau c’est la réflexion du HCEE sur les moyens à apporter pour mettre fin à cette pratique si ancrée dans nos habitudes.  » Pour porter remède à cette pratique.., alors que la plupart des parents et des enseignants la considèrent comme bénéfique, une mesure radicale pourrait aider les équipes éducatives à s’interroger sur son efficacité. Il faudrait que les moyens, dégagés jusqu’ici par la prise en compte des redoublants au même titre que les autres élèves lors de l’allocation des dotations aux écoles et aux collèges, ne soient plus attribués qu’à l’issue de la négociation d’un projet alternatif prévoyant d’autres mesures de lutte contre les difficultés des élèves. Un tel dispositif n’aurait bien sûr de sens et d’efficacité qu’à condition que les écoles et les établissements soient aidés dans la mise au point de leurs projets ». Ce que demande donc le HCEE c’est une autre politique.
L’avis du HCEE (en pdf)
Le rapport Paul – Troncin (en pdf)
Rappel : le dossier du Café