» Tout le monde aime les histoires de meurtres et de mystères. De toutes les situations historiques auxquelles font face les chercheurs, aucune n’a le même impact que la découverte qu’une personne innocente ait été pendue ou qu’une autre, coupable, ait été libérée… Cependant, le mystère n’est qu’un appât permettant d’attirer ceux qui ne se doutent de rien vers une compréhension beaucoup plus complexe de l’histoire. Le mystère permet une introduction à la recherche archivistique et aux documents d’archives. Il permet d’enseigner la lecture, l’analyse et la pensée critiques, la compréhension de différents points de vue et la capacité de penser de manière historique ». Développé par une équipe de professeurs de l’université de Victoria en Colombie-Britannique, ce site, en français, invite les étudiants à étudier trois cas représentatifs de l’histoire social du Canada : l’assassinat de trois noirs à Salt Spring en 1868, un massacre d’européens par des indiens en 1864, la mort d’Aurore Gagnon, une fillette martyrisée au Québec en 1920. Les apprentis historiens disposent de dossiers archivistiques complexes. Ils doivent comprendre les documents ce qui passe par un véritable apprentissage du métier d’historien : au-delà d e la compréhension réussir à « penser » l’époque et son univers y compris mental. Au bout du compte ils doivent choisir une interprétation. C’est à dire réfléchir sur ce qu’est l’histoire et sa fabrication. Une initiative remarquable.
http://www.canadianmysteries.ca/indexfr.html