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« Moderniser, pour moi, ça signifie changer les modes d’évaluation. Mais qui dit changer les modes d’évaluation dit changer la pédagogie : l’un ne va pas sans l’autre. On change les modes d’évaluation pour suivre les évolutions dans les démarches pédagogiques ». Dans un entretien accordé aux Dossiers de l’enseignant, une publication du Se-Unsa, André Legrand, ancien directeur des lycées et collèges, explique pourquoi il faut faire évoluer le bac.
« De nouveaux modes d’évaluation comme le contrôle en cours de formation appellent une modification de la relation enseignant-enseigné. Ce processus de «modernisation» doit donc s’accompagner d’une réflexion globale sur l’ensemble du fonctionnement du système, à la fois sur la relation pédagogique, les objectifs poursuivis, les contenus pour les atteindre et les moyens les plus adéquats pour mesurer si les élèves ont atteint ces objectifs… On le voit, cette «modernisation» des baccalauréats ne peut pas être seulement une réflexion organisationnelle et structurelle qui serait motivée par des impératifs pratiques et financiers. On passerait alors complètement à côté d’une «modernisation» levier de changement. On réforme le bac parce qu’on a une vision pédagogique, pas pour faire des économies ! »
Dossier de l’enseignant