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Neuf enseignants sur dix perçoivent un « malaise » dans la profession et 60% se sentent personnellement concernés. C’est là un des résultats d’une intéressante enquête menée par le ministère auprès d’un échantillon de 1000 enseignants, publiée intégralement dans le numéro 163 des Dossiers Evaluation et statistiques. A l’origine de ce malaise : les difficultés du métier, la dégradation de l’image des enseignants, le sentiment d’impuissance face à l’idéal de réussite des élèves. Certes 81% des professeurs sont « satisfaits » du métier. Mais, affirme cette étude, « la perception de la difficulté grandit avec le vieillissement ». Parmi les motifs qui rendent ce travail difficile sont évoqués le comportement des élèves, la difficulté de les faire progresser et la « complexité des missions demandées à l’enseignant ». En conséquence, ils sont généralement favorables à une prise en compte de la difficulté d’exercer dans des contextes difficiles sous forme de points pour une mutation ou d’avancement plus rapide. L’étude établit 4 profils types d’enseignants qui partagent le corps en parts quasi égales. Les « évolutifs » seraient prêts à se reconvertir et à une seconde carrière et pour l’avancement au mérite. Les « satisfaits » ne connaîtraient pas le malaise enseignant. Les « statiques » sont en fait mécontents et déçus par le métier. Enfin les « réservés » sont assez satisfaits mais réservés face à l’avancement au mérite…
Dossier n°163