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Piloté par le ministère, le Schène, Schéma de l’édition numérique pour l’enseignement, vise « à mieux prendre en compte les demandes exprimées par les enseignants et à assurer aux éditeurs la visibilité nécessaire pour produire les contenus dont l’Éducation nationale a besoin ». Après de nombreuses consultations, le ministère publie un premier appel à projets concernant la classe de 4ème et 9 familles disciplinaires (arts plastiques, éducation musicale, EPS, histoire-géo, langues, lettres, maths, physique chimie, SVT). Pour chacune, il indique les ressources attendues du secteur privé. Ainsi en histoire-géo, ce sont essentiellement des banques de données (sur l’Europe du XIXème siècle, la colonisation, les mouvements nationaux) et des outils cartographiques en ligne qui sont attendus. Le ministère offre ainsi à d’éventuels éditeurs une étude de marché qui a l’avantage de reposer sur une enquête auprès d’enseignants spécialistes. Une première consultation du Café auprès de collègues atteste d’une certaine adéquation avec les attentes. Mais elle fait remonter des interrogations. Alors que le ministère encourage la pédagogie la plus traditionaliste et envisage la suppression de toutes les heures dédoublées (les seules qui permettent l’utilisation des TICE dans une situation autre que magistrale) les éditeurs pourront-ils amortir le développement de produits éducatifs ? Rappelons que des logiciels historiques, comme Geoplan ou Aplusix en maths par exemple, ont nécessité un travail d’équipe sur plusieurs années. Peut-on tenter de définir des supports pédagogiques et vanter « la liberté pédagogique » c’est-à-dire se désintéresser des questions pédagogiques ?
Appel à projets