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Adopté par la « Mission sur la définition des savoirs enseignés à l’école » de l’Assemblée nationale, le rapport Périssol remet en selle quelques idées mises à l’écart par la loi Fillon. Ayant à définir le « socle commun » prévu par la loi, la Mission interprète celui-ci comme « le bagage utile à l’honnête homme du XXIème siècle ». La réponse est sans équivoque :  » s’est posée comme question :  » Bien évidemment les savoirs, les connaissances sont indispensables et leur acquisition reste une priorité. Mais les capacités à utiliser ces connaissances dans des situations variées, c’est-à-dire les compétences correspondantes, sont également déterminantes et leur développement doit être affirmé comme tel ». Ce qui l’amène à écarter l’approche par les disciplines :  » Aborder le problème du socle par les disciplines enseignées porte en germe le risque d’un empilement de savoirs qui auront peu de chances d’être réellement assimilés ».

Le rapport définit donc 6 compétences de base que l’Ecole doit faire acquérir : savoir communiquer dans sa langue, savoir travailler en équipe et coopérer avec autrui, se forger un esprit critique et savoir valider de l’information, se repérer dans le temps et l’espace, développer son potentiel à apprendre et savoir s’engager. La mission va au bout de sa logique en demandant de valoriser d’autres modes d’apprentissage, de nourrir la motivation des élèves et d’adapter l’évaluation aux nouvelles priorités.

C’est donc à une révolution pédagogique qu’invite le rapport. Il prend la peine de s’appuyer sur les avis de près de 80 spécialistes et sur les exemples de plusieurs pays européens. A-t-il pour autant une chance d’être entendu ?

Le rapport
La Mission