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Libération du 28 avril publie le compte-rendu d’une table ronde organisée par le Forum des droits sur l’Internet sur les usages du net par les enfants. Aux inquiétudes des parents, Isabelle Bréda répond par la nécessité d’éduquer les jeunes.  » Les filtres, finalement, servent surtout à protéger les enseignants. Ça leur permet de faire comme si les sites choquants n’existent pas. Mais c’est encore pire si l’enfant découvre ces sites par hasard, à la maison, sans être prévenu. Ce qu’il faut, c’est privilégier l’analyse critique, la discussion ».

C’est à cette conclusion qu’arrive également l’étude UK Children Go Online, publiée par l’Economic and Social Research Council britannique. Basée sur une enquête auprès de 1511 jeunes et 906 parents, elle montre d’abord la réalité de la fracture numérique. Si 92% des jeunes ont accès à Internet à l’école, 75% seulement l’ont à la maison et les 16% qui utilisent peu Internet viennent des milieux défavorisés. Internet est devenu quotidien pour la moitié des jeunes britanniques et un sur cinq dispose d’un accès personnel dans sa chambre. Second enseignement : les parents sous-estiment les risques. 31% des jeunes ont reçu sur le net des sollicitations sexuelles alors que seulement 4% des parents pensent que leur enfant a pu en être victime. La moitié des jeunes (46%) divulguent des informations personnelles. 8% ont rencontré une personne physiquement après un échange sur le net. L’étude établit un parallèle entre l’éducation à Internet et la résistance aux dangers d’Internet. Celle-ci est bien incontournable.

Article de Libération
Rapport britannique (en pdf)