« Sans le latin, sans le latin… » : on connaît la chanson.
Depuis la mort du pape Jean-Paul II, on parle beaucoup le latin, qui est la langue officielle de l’Eglise… et cela, même si les cardinaux ne discutent plus dans cette langue.
Résumons : le pape a emporté dans sa tombe le nom du cardinal inconnu, dit in pectore, mais aussi un court récit de sa vie, écrit en latin. La messe de funérailles est chantée en latin, mais aussi en grec (selon le rite des églises orientales).
Pendant les neuf jours (au minimum) qui précèdent le conclave, les cardinaux (du latin cardo, « pivot ») célèbrent les « novemdiales », et participent à une messe votive pro eligendo Papa (« pour l’élection du pape »).
Les cardinaux chantent l’hymne Veni creator, et après le cri Extra omnes ! (« tous dehors ! »), s’enferment pour se réunir en « conclave » (du latin cum clave, « avec la clé »). Les bulletins de vote commencent par la formule Eligo summum pontificem…. Une fois désigné, le nouveau pape doit prononcer le mot accepto (« J’accepte »)…
Le cardinal protodiacre prononce alors la formule suivante : Annuntio vobis gaudium magnum, habemus Papam, Eminentissimum ac Reverendissimum Dominum X, qui sibi nomem imposuit X (« Je vous annonce une grande joie, nous avons comme pape le très éminent et très révérend X qui a choisi pour nom X »).
C’est en latin aussi que Benedictus XVI a prononcé sa première homélie, reproduite sur le site du Vatican.
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/messages/urbi/documents/hf_ben-xvi_mes_20050420_missa-pro-ecclesia_lt.html
Depuis l’élection de Benoît XVI, les cours de latin au Vatican sont pris d’assaut.
http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/4475099.stm
Le site de LSN publie un « petit lexique du pontificat », où l’on verra l’importance du grec et du latin…
http://lcn.canoe.com/lcn/infos/lemonde/archives/2005/04/20050402-153023.html
Le latin est néanmoins en perte de vitesse dans l’Eglise… sauf en Floride peut-être ?
http://www.news-press.com/apps/pbcs.dll/article?AID=/20050418/NEWS01/504180380/1075