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Le 8 juin le premier ministre a demandé au ministre de l’Education nationale « qu’il se saisisse du problème de l’éducation prioritaire : comment faire pour mieux accompagner les élèves et les établissements qui en ont le plus besoin ? Nous ne pouvons plus nous contenter d’une seule logique de territoires. Il faut davantage tenir compte des parcours individuels à travers des rendez-vous réguliers tout au long de la scolarité ». Le lendemain, le ministre de l’Intérieur revenait sur ce thème exigeant que 5 à 10% des élèves de ZEP aillent en prépas.

Selon l’AFP, le ministère de l’éducation nationale a bien reçu le message. « Ce n’est pas irréaliste car le vivier existe quand on pense qu’on trouve 26% d’enfants d’ouvriers parmi les bacheliers ayant mention bien » a déclaré un responsable affirmant qu’il faut toutefois  » accompagner certains élèves brillants mais fragilisés par leur contexte social, sans assez de confiance en leurs potentialités, s’auto-censurant vis à vis de leur avenir ».

Des déclarations qui ne satisfont pas l’Observatoire des Zones prioritaires qui dénonce le flou des propos et demande « des solutions beaucoup plus radicales que les ZEP actuelles : des projets exceptionnels provisoires (PEP) sur un petit nombre de territoires (Sites urbains prioritaires – SUPE), très minoritaires, où le service public est défaillant, où l’exclusion se transmet d’une génération à l’autre et où, parfois, des ghettos ethniques se forment. et « un appui plus individualisé aux jeunes menacés d’exclusion par sortie du système éducatif sans formation reconnue… Il ne peut être question de laisser de côté ce dispositif territorial pour ne plus agir que sur des  » parcours individuels « .
Dépêche AFP
Dépêche AFP
Communiqué OZP